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mardi 7 février 2012

RDC : un député devant la barre

Thomas Hubert
Kinshasa, BBC Afrique
La Cour suprême de République démocratique du Congo a commencé mardi à examiner le cas d'un député d'opposition accusé d'avoir préparé une insurrection dans l'est du pays. Après le principal prévenu, les nouveaux accusés présentés comme les membres de cette nouvelle milice ont à leur tour nié toute implication.
Pour l'accusation, les rôles sont bien établis : Dieudonné Bakungu préparait un mouvement insurrectionnel et s'apprêtait à lancer une attaque dans la ville de Goma samedi.
L'un des sept nouveaux accusés présentés au procès était son chef d'état-major, avec pour mission de recruter les autres et de les entraîner. C'est lorsque les militaires sont venus fouiller leur maison jeudi matin qu'une fusillade a éclaté, faisant 4 morts et plusieurs blessés, dont certains prévenus.
Interrogé, le présumé chef d'état-major rebelle affirme qu'il travaillait juste à la permanence politique du député et rejette toutes les accusations.
Lorsque le juge lui présente un procès-verbal qu'il aurait signé pour reconnaître que des armes ont été saisies sur lui, le jeune homme affirme qu'il n'a jamais vu le document et que sa signature a été piratée après sa détention à l'Agence nationale de renseignement.
Manifestation
Quant à Dieudonné Bakungu, il comparaît de nouveau en uniforme de prisonnier. Son avocat, Me Benjamin Kakonke : « L'honorable Bakungu a obtenu l'assignation à résidence surveillée et c'est la responsabilité du procureur général de la République de pouvoir exécuter cette décision de la Cour suprême de Justice, malheureusement nous constatons que jusqu'à ce jour, il ne l'a pas encore fait. C'est parce qu'il sont encore dans la prison qu'ils sont venus aujourd'hui comparaître en uniforme. »
L'équipe d'avocats est envoyée par l'Union pour la nation congolaise, le parti de Vital Kamerhe, un ancien soutien du président Joseph Kabila passé comme Dieudonné Bakungu à l'opposition. L'UNC avait présenté l'accusé comme candidat aux législatives à Masisi, une zone troublée où le scrutin a dû être annulé.
A la sortie de l'audience, une poignée de femmes brandissent des pancartes où elles ont écrit : « Le peuple Hunde demande la libération de l'honorable Bakungu ».
Le député a rejeté toutes les charges lors de la première audience. Suite des débats vendredi, devant une Cour suprême seule habilitée à juger les députés mais débordée : le président a averti qu'elle devrait gérer plus de 400 recours électoraux déjà déposés en parallèle à l'affaire Bakungu.

Thomas Hubert
Kinshasa, BBC Afrique
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