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mardi 28 février 2012

Faux chiffres : Boshab en danger !

(La Prospérité 28/02/2012)

Guerre des chiffres ou guerre des nerfs ? C’est la question que d’aucuns se posent, au regard de l’ultime évolution de la situation politique à la Chambre basse du Parlement. Après la remise-reprise avec Kombo Nkisi Timothée, l’élu de l’Udps, dans la circonscription de Madimba, au Bas-Congo, Evariste Boshab Mabudj Mabileng, Professeur de son état, Speaker sortant de l’Assemblée Nationale et Secrétaire Général du Pprd, est désormais dans les viseurs des tireurs des ficelles. Quoi qu’il ait tout fait, pour la réélection de Kabila au bout de multiples sacrifices, l’élu de Mweka, au Kasaï Occidental, est sur une corde raide. Des chiffres spécieux sont avancés dans la rue, pour tenter de l’enfoncer dans un précipice. Et, pourtant, tous ces chiffres sont faux. Des milieux mieux renseignés l’affirment ainsi, avec des preuves détaillées à l’appui. Des tableaux, ci-dessous, puisés à la bonne source, déterminent, à eux seuls, de quel côté se trouve la vérité, dans cette affaire qui a tout l’air de se muer en un complot planifié dans le dessein apparent de sacrifier la tête de Boshab sur l’autel des intérêts crottés. Surnommé maillot jaune, pour avoir joué un rôle déterminant en marge de la réélection du Raïs, Evariste Boshab est, depuis, dans le collimateur des ennemis de la Révolution de la modernité. Nombreux sont ceux qui tiennent, coûte que coûte, à isoler le Raïs, en lui privant de ses rares collaborateurs les plus loyaux, parmi lesquels Evariste Boshab, l’élu de Mweka dans le Kasaï- Occidental. La dernière trouvaille, c’est une affaire de détournement des salaires qui n’en est pas une. Autrement dit, il est question de le salir, en ce moment particulier des grands enjeux politiques où Kabila Joseph a plus besoin des collaborateurs les plus engagés et dévoués. Dans cette affaire où Boshab est accusé de détourner les salaires des agents de l’Administration de la Chambre basse du Parlement, il s’est agi d’un Directeur ad intérim des Services Généraux de l’Administration de l’Assemblée nationale, qui a émis un ordre de service permettant à un attaché de bureau de 1ère classe d’opérer, aux noms et pour leur propre compte. Bien plus, contrairement à ce que prétend prouver un faux rapport en circulation, l’enveloppe de primes des cadres et agents de l’Administration de l’Assemblée nationale de janvier à décembre 2011 a toujours été d’au moins FC 430.000.000 et non de FC 255.297.017. A titre illustratif, il y a eu au mois de mai 2011 : FC 432.213.243; juillet 2011 : FC 431.541.097; novembre 2011: FC 434.631.212; janvier 2012 : FC 439.271.269. Tout compte fait, quand on reçoit FC 423.557.608/mois pour une cause et qu’on paie soit FC 432.213.243, soit FC 431.541.097, soit FC 434.631.212, soit FC 439.271.269; il n’y a pas trace d’un quelconque détournement de FC 168.260.591. L’on devait plutôt parler d’un effort évident, pour combler le déficit comme le fait tout gestionnaire responsable et bienveillant à l’endroit de ses agents. Revenons aux faits L’ordre de service signé le 7 février 2012 par le Directeur ai Wanyaku Zala Joseph des Services Généraux de l’Administration de l’Assemblée Nationale, pour permettre à Monsieur Ngueshe Lupanza (ATB1), seul, d’opérer, pose problème. Il ressort, en effet, des dispositions pertinentes du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale que le Directeur des services généraux n’a aucune qualité pour engager ni l’Assemblée nationale, ni son Administration vis-à-vis des tiers. Tel est l’esprit et la lettre des articles 29, 30, 34 et 211 dudit règlement. Pour ne reprendre que l’article 211 qui stipule ce qui suit : «l’Administration de l’Assemblée nationale est placée sous l’autorité du Président de l’Assemblée nationale et dirigée par un Secrétaire Général de l’Administration publique ». Le Directeur des services généraux n’est pas habilité à signer un quelconque document qui engagerait l’Assemblée nationale. C’est donc en violation des dispositions règlementaires que le Directeur ai WANYAKU ZALA Joseph a agi comme le premier maillon visible de cette entreprise funeste. En outre, au sein de l’Administration de l’Assemblée nationale, et ce, conformément au principe du pluralisme syndical, il y a 7 syndicats actifs au niveau de l’Administration de l’Assemblée nationale dont Syndicat Libre du Congo, Font Commun Démocratique des Travailleurs, SIRAP, PAP CONAMAFET, SYNTRACO, ASAP et, enfin, UTAFE. Il n’est donc pas normal qu’un seul individu, d’un seul syndicat, engage aussi bien toutes les organisations syndicales œuvrant au sein de l’Administration de l’Assemblée nationale que l’Administration elle-même. Il y a lieu de constater que la procédure est viciée. Il revient à la hiérarchie de ces fonctionnaires (le Directeur Wanyaku et le syndicaliste Ngueshe), de tirer toutes les conséquences qui s’imposent. Le fond du problème L’accusation de détournement de 168.260.591,01 FC des salaires mensuels des agents, par Evariste BOSHAB, relève de la pure imagination de l’auteur et des commanditaires de ce pseudo rapport. Ce qu’il y a à retenir en amont de la trésorerie Le Gouvernement de la République, pour des raisons de gestion des finances publiques qui relève de sa compétence, libère, depuis avril 2010, l’ensemble de rémunérations destinées à l’Assemblée nationale -dont les primes des cadres et agents de son Administration- en deux blocs différents. Une première tranche, tirée de l’enveloppe de rémunérations, est transférée par une série d’OPI portant mention explicite de catégorie d’agents bénéficiaires. C’est le cas des OPI de 255.297.017 FC/mois pour le Personnel de l’Administration. Une deuxième tranche, tirée de fonds spécial d’intervention, vient compléter l’enveloppe globale de rémunérations mensuelles. Dans celle-ci, le Personnel de l’Administration bénéficie d’une quotité déterminée depuis avril 2010 par les services du Gouvernement au départ du Ministère du Budget. Les deux tranches étaient tirées de deux lignes budgétaires différentes dans le budget de l’Etat promulgué en 2010. Et en additionnant les deux tranches, le total mensuel destiné à l’Administration atteint les FC 423.557.608. Pour l’exercice 2011, dans le document du budget promulgué, les deux tranches ont été fusionnées et inscrites au budget de rémunérations de l’Assemblée nationale par catégorie d’agents (Députés, Cabinets, Personnel de l’Administration ...). Cependant, le Gouvernement a poursuivi, comme en 2010, le transfert de rémunérations en deux tranches distinctes de janvier en avril 2011. A la paie de mai 2011, le Gouvernement a fusionné le paiement et un montant de FC 423.557.608 a été inscrit et transféré sur l’OPI destiné à la prime mensuelle des cadres et agents de l’Administration de l’Assemblée nationale. Pour les autres catégories, le même dispositif de fusion a été observé. A la paie de juin 2011, tout en se référant au montant précédent, le Gouvernement y a appliqué une retenue à la source au titre d’impôt sur les rémunérations réduisant du coup la somme transférée à l’Assemblée nationale pour l’Administration à FC 334.610.510. A partir de juillet 2011 et ce, jusqu’à janvier 2012, le Gouvernement a, non seulement renoncé à la retenue, mais il est revenu à l’ancien système de transfert de rémunérations à l’Assemblée nationale à deux blocs séparés, c’est-à-dire PC 255.297.017 du budget rémunération et le solde de FC 168.260.591. Retenons donc, les hauts et les bas des montants sur des OPI ne relèvent pas de l’Assemblée nationale encore moins d’un quelconque détournement de son ancien Président. Pour la même période, on peut observer le même mouvement sur le fonds envoyé au Sénat. Des explications en aval Contrairement à ce que prétend prouver ce faux rapport, l’enveloppe de primes des cadres et agents de l’Administration de l’Assemblée nationale de janvier à décembre 2011 a toujours été d’au moins FC 430.000.000 et non FC 255.297.017. A titre d’illustration, il y a le mois de mai 2011 : FC 432.213.243; juillet 2011 : FC 431.541.097; novembre 2011: FC 434.631.212; janvier 2012 : FC 439.271.269. Ci-joints, les tableaux synthèses de répartition de la paie de l’Administration des mois ci-dessus dûment signés par les agents payeurs; les détails dans les états de paie acquittés par tous les agents et cadres étant bel et bien gardés par l’Administration où ils peuvent être consultés. Il serait même fastidieux de les publier. Tout compte fait, quand on reçoit FC 423.557.6O8/mois pour une cause et qu’on paie soit FC 432.213.243, soit FC 431.541.097, soit FC 434.631.212, soit FC 439.271.269; il n’y a pas trace d’un quelconque détournement de FC 168.260.591. Bien au contraire, un effort évident de combler le déficit comme le fait tout gestionnaire responsable et bienveillant à l’endroit de ses agents. Qui dit mieux ?
La Pros.

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