La ville de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Katanga, s’est transformée, depuis lundi dernier, en la capitale des barbouzes des onze pays africains à l’occasion du conclave des experts des services de renseignements. Et ce, dans le cadre de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (Cpgl), une instance régionale dirigée par le Congolais Ntumba Luaba qui a succédé à la Tanzanienne Mula Mula en qualité de secrétaire exécutif. Pendant plus de quatre jours, les barbouzes de l’Aogola, du Congo-Brazzaville, du Rwanda, du Burundi, de la Tanzanie, de la Zambie, de la République centrafricaine, du Kenya et de la RDC, ainsi que du Sud-Soudan et de la République sud-africaine qui participent en observateurs vont faire l’autopsie de la région.
La RDC, sous l’impulsion de son chef de rEtat Joseph Kabila, inspire maintenant de plus en plus confiance et devient plus fréquentable qu’elle ne l’a été depuis plusieurs décennies. Ainsi donc, après plusieurs sommets qui ont vu défiler à Kinshasa, la capitale, un nombre important des chefs d’Etat et de hauts dignitaires du monde, c’est le tour des chefs des services de renseignements des onze pays membres de la Cirgl de démentir, a travers leur déplacement, l’image négative du Congo profond que certains se complaisent à dépeindre.
Des échos en provenance de la ville de Lubumbashi indiquent que la réunion des barbouzes africains constitue, plus que jamais, l’une des percées diplomatiques en général et, on particulier, de la diplomatie secrète qui restera gravée dans les annales de l’histoire de la Rd Congo. Car, quoi qu’il en soit la volonté commune des Etats des Grands Lacs est de se liguer ensemble contre les menaces plongent leur région. Par ces assises, les Africains de la sous-région des Grands Lacs montrent à la face du monde comment ils sont déterminés à assumer leur destin et à transcender les clivages qui les .ont, non seulement soumis dans la dépendance étrangère mais les ont fait reculer de plusieurs pas en arrière dans l’optique même du développement de leurs nations respectives.
Les experts des services de renseignements de tous ces pays procéderont, durant quatre jours, à l’identification des menaces qui pèsent sur la région des Grands Lacs afin d’adopter, ensemble, des stratégies et des mécanismes pour les enrayer. L’objectif visé confient nombre de sources, c’est d’avoir une région apaisée, et sécurisée pour le développement économique et humain. Ces travaux seront suivis de la séance de travail des chefs des Services de renseignements de onze pays qui ont, tous alors, fait le déplacement de la ville de Lubumbashi.
Les barbouzes de ces onze pays tiennent donc, à travers leurs assises, à confirmer la volonté de leurs chefs d’Etats respectifs à mener une guerre commune contre toutes les forces négatives qui déstabilisent les Grands lacs et empêchent, par ce fait, le développement intégral. Le programme, indiquent nos sources, prévoit la clôture des travaux ce vendredi 24 février 2012, toujours à Lubumbashi, parle vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et sécurité, Adolphe Lumanu Buana Nsefu.
L’ouverture des travaux, le lundi 20 février dernier, avait été marquée par le discours du secrétaire exécutif adjoint de la Conférence internationale de la région des Grands lacs (Cirgl), Charles Chileya. Celui-ci, de nationalité zambienne, a brossé la genèse de son organisation et circonscrit ses objectifs, avant d’inviter tous les experts des pays membres à faire preuve de créativité et à ne ménager aucun effort d’intelligence pour trouver des pistes, des voies et des solutions en vue de faire de la région des Grands lacs une véritable oasis de paix, de sécurité et de développement.
Après Charles Chileya, le congolais Kalev Mutond, administrateur général de l’Agence nationale des renseignements (ANR), a invité les participants à être comme des ouvriers qui travaillent à la construction de la paix dans la région des Grands lacs. Car, sans la paix, poursuit-il, il serait illusoire de faire de la région un pôle de développement. Pour l’Ag Kafev Mutond, les experts devraient mettre ensemble ce qui les unit par l’histoire et la géographie pour matérialiser les espérances les plus fondamentales et les plus légitimes des peuples.
Kalev Mutond n’a pas manqué d’effleurer l’exploitation illicite des ressources naturelles, considérée comme (un des facteurs à l’origine des conflits récurrents dans la région des Grands Lacs. Il a ainsi invité tous les experts à explorer les voies et moyens d’y mettre fin par la plus grande stabilité dans la région des Grands Lacs.
Pour rappel, la réunion de Lubumbashi fait suite à celle des chefs de services de renseignements qui s’est tenue le 31 octobre 2011 à Bujumbura, au Burundi. Lors de cette rencontre, il était entre autres questions de concrétiser et de mettre en application les décisions destinées à régler le problème des forces négatives qui écument la région depuis plusieurs années. Notamment en mettant en place un centre de fusion comme cadre devant centraliser tous les renseignements sur des menaces sensibles contre la région des Grands lacs.

M. M./AfricaNews
(TN/TH/GW/Yes)
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