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lundi 20 février 2012

RDC – Risque d’un nouveau bras de fer Gouvernement-partenaires étrangers !

Le ton est monté d’un cran entre le Gouvernement de la République et ses partenaires étrangers, après la marche des chrétiens du jeudi 16 février dernier. Le ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende, a accusé l’Union européenne (Ue), au lendemain de cette journée commémorative du 20ème anniversaire de la marche des chrétiens, de s’ingérer dans les affaires étrangères de la RDC. “Nous sommes un Etat de même imperium que leurs Etats. Nous sommes indépendants depuis 1960 et nous n’avons pas de leçons à revoir d’eux”, a indiqué M. Mende, Porte-parole du Gouvernement congolais.
La réaction de l’ambassadeur de France en RDC, Luc Allade, ne s’est pas fait attendre. Il s’est exprimé en ces termes : « Quand il s’agit de respecter la liberté d’expression, de manifestation de la population congolaise, cela nous paraît important de s’y intéresser. Nous sommes partenaires et des amis. Et quand on est des amis et des partenaires ; on doit pouvoir se dire, y compris des choses qui quelquefois froissent éventuellement mais contribuent à ce que le pays avance aussi dans la bonne direction ».
Le porte-parole du Gouvernement a pris position après une déclaration de la délégation de l’Ue publiée vendredi à Kinshasa. Dans un communiqué de presse publié jeudi 16 février 2012, l’Union européenne déplore les incidents survenus lors de l’intervention des forces de l’ordre pendant la manifestation. Affirmant l’importance qu’elle attache “ au respect des libertés publiques, y compris le droit de manifestation et d’expression exercé d’une manière responsable “, l’Union européenne a regretté l’interdiction de cette marche. Pour ce faire, elle appelle les autorités de la RDC “ à prendre les dispositions nécessaires afin de garantir les droits et libertés d’expression de tous les citoyens dans cette période cruciale pour l’évolution démocratique du pays et de créer les conditions nécessaires à l’instauration d’un débat politique ouvert ».
La Monusco aussi
Dans un communiqué de presse, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) souligne avoir suivi les incidents qui ont eu lieu le 16 février 2012 à Kinshasa, après l’interdiction de la marche pacifique organisée par le Conseil de l’Apostolat des Laïcs (CALCC) en commémoration du 20ème anniversaire de la marche des chrétiens. La MONUSCO est préoccupée par les restrictions aux libertés fondamentales et exhorte les autorités congolaises à respecter la liberté de réunion et d’expression, ainsi que le droit à l’intégrité physique et à la liberté et sécurité de la personne, conformément à la Constitution et aux engagements internationaux de la République Démocratique du Congo.
Par ailleurs, la MONUSCO note avec satisfaction la tenue de la première session de l’Assemblée nationale en séance plénière. A cet égard, la MONUSCO appelle tous les partis politiques à respecter le processus démocratique et à participer pleinement au bon fonctionnement des institutions de la République.
Pour rappel, la marche du 16 février dernier, organisée pour exprimer le rejet des résultats des élections du 28 novembre 2011 et exiger la démission du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), devait partir de la paroisse Saint Joseph. Mais, la veille, elle avait était interdite par le gouverneur de la ville de Kinshasa.
Dans certaines paroisses de Kinshasa où les chrétiens s’étaient regroupés pour se rendre à la paroisse Saint Joseph, lieu de départ de la manifestation, un dispositif de la police avait été déployé pour leur interdire tout mouvement.
Mais des fidèles qui étaient déjà parvenus dans l’enceinte de Saint Joseph y ont été bloqués par des forces de l’ordre. Le porte-parole de Monusco, Manodje Mounoubai, a affirmé qu’après cet incident, “ les agents de la Monusco sur terrain sont tout de suite entrés en contact avec les responsables de la Police nationale congolaise pour s’assurer d’abord que les droits de ces personnes étaient respectés et ensuite négocier la liberté de mouvement de toutes les personnes qui se trouvaient à l’intérieur ».
La libération des fidèles catholiques bloqués, jeudi 16 février lors de la marche des chrétiens, à l’intérieur de la paroisse catholique Saint Joseph à Kinshasa a été négociée par la Monusco. Le porte-parole de la mission onusienne, Manodje Mounoubai, l’a déclaré ce vendredi 17 février à Radio Okapi.

LP
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