Pages

mercredi 15 février 2012

RDC – Mystérieux «Go pass»

On dira, peut-être, que nous exagérons. On croira aussi que nous nous acharnons sur un système. On nous accusera d’être sévères vis-à-vis de… On nous accusera – à tort – d’immixtion dans une affaire dont les contours obscurs ne sont maîtrisés que par une caste. Mais personne ne pourra à ce jour expliquer au peuple la survenance à répétition des crashs dans nos aéroports. Faudra-t-il combien de morts pour que l’on prenne au sérieux la mesure du danger que constituent aussi bien nos pistes que les «cercueils volants» qui polluent le ciel congolais ?
Voyons. Le 30 mars 2009, la RDC a introduit une nouvelle taxe de départ pour les passagers aériens, appelée la «Redevance de développement des infrastructures aéroportuaires» (IDEF). Cette taxe est de 50 $ US par passager à l’embarquement pour tout vol international, et de 10 $ US par passager à bord d’un vol à l’intérieur du pays. Sa preuve de paiement s’appelle «Go pass». Elle est disponible dans les kiosques spéciaux et les banques ou dans les aéroports. Les passagers qui n’ont pas d’IDEF preuve de paiement ne seront pas autorisés à s’enregistrer ou à embarquer.
Mais posons-nous une question : où va l’argent récolté dans les aéroports congolais ? Pourtant, en instituant le paiement IDEF, l’objectif était la modernisation de nos infrastructures aéroportuaires. Hélas ! Nos aéroports continuent d’être des mouroirs. Ils avalent, chaque trimestre ou presque, des innocents par des crashs qu’on pouvait éviter.
Visiblement, des leçons sur les crashes à répétition et l’inscription sur la liste noire de l’Union européenne ne sont pas encore tirées. Quoique l’on dise, prendre place à bord d’un avion de ligne en RDC, c’est prendre son inscription tacite sur la liste de la mort. Qui d’entre l’AAC, la RVA ou les services de l’ordre doit répondre de cette défaillance ?
Comme personne ne veut répondre, revenons à notre question initiale. Elle nous remonte aux tripes : où va l’IDEF ? Avec les recettes accumulées depuis quelques années dans le cadre de l’IDEF, la RVA ne pouvait-elle pas nous servir mieux que ce qu’elle propose présentement ? Quand, finalement, sortirons-nous de cette ambiance de Capharnaüm qui se vit dans des salles d’enregistrement de nos aéroports, surtout à N’Djili ?
Voici la révélation d’un vieux congolais : «A mon arrivée à N’Djili, j’ai pleuré ‘Oh ma RD Congo !», mais à la fin de compte, j’ai payé 10 $ de Go pass. On nous a dit que l’aéroport est un éternel chantier, mais …»

RICH NGAPI
Direct.cd © 2012 All Rights Reserved

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci pour votre message.
Je tiens à vous rappeler que vous etes le seul responsable des propos tenu dans vos commentaires...

referencement google - messenger 9 - photo en studio - Plombier Noisy le grand