(La Prospérité 01/02/2012) Contrairement aux rumeurs qui ont circulé dans la ville haute, Vital Kamrhe, Martin Fayulu et Félix Tshisekedi …n’ont pas été éconduits à Addis-Abeba où ils sont allés déposer, en marge du 18ème Sommet de l’UA, un mémorandum reprenant un plan de sortie de crise née des élections couplées du 28 novembre dernier. Sur place à Addis-Abeba, la délégation de l’opposition congolaise a remis à la présidence et au Conseil de Sécurité et de Paix de l’UA, ce plan qui prévoit notamment, le recomptage des voix de la présidentielle 2011. Ayant rencontré, en privé, plus de quinze Chefs d’Etat, Vital Kamerhe a déclaré que certains parmi eux sont ‘‘plus que favorables’’ pour le recomptage des voix des élections présidentielle et législatives. A la tête d’une délégation d’une dizaine d’opposants, Kamerhe affirme que ‘‘nous ne sommes pas allés avec la prétention de siéger. Nous ne sommes pas de perturbateurs. Nous savons lire le droit international et à quel niveau s’arrêtent nos prérogatives…En tant qu’ancien candidat Président de la République, je pouvais me permettre de rencontrer un certain nombre des Chefs d’Etat, les sensibiliser sur la situation d’un grand pays d’Afrique, avec neuf voisins, pour qu’ils ne viennent pas courir après les événements’’. Une délégation de l’opposition congolaise composée d’une quinzaine de personnes dont Vital Kamerhe, Martin Fayulu et Félix Tshisekedi s’est rendue à Addis-Abeba, en marge du 18ème Sommet de l’Union Africaine où elle a déposé, à la Présidence et au Conseil de Paix et de Sécurité, un mémorandum reprenant un plan de sortie de crise post-électorale au Congo-Kinshasa. Selon l’Agence Pana qui livre cette dépêche, relayée par Afrique en ligne ce mardi 31 janvier 2012, ce plan a été signé par plusieurs partis politiques de l’opposition dont notamment, l’Udps d’Etienne Tshisekedi, l’UNC de Kamerhe. Ce plan qui a été réceptionné par les hautes instances de l’UA, propose le recomptage des voix de la présidentielle 2011 et suggère, par ailleurs, de comparer les résultats publiés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à ceux des candidats et des observateurs internationaux. ‘‘Il faut organiser une nouvelle élection présidentielle au cas où l’opération de recomptage de voix s’avérait difficile’’, proposent les opposants qui demandent la reprise des élections législatives seulement dans les circonscriptions électorales où il y a eu des contestations. Aussi, dans le cas d’une nouvelle élection présidentielle, le plan déposé au 18ème Sommet de l’UA suggère-t-il la désignation d’une nouvelle personnalité consensuelle à la tête de la CENI dont la composition devra être revue. Toujours selon le plan, cette nouvelle composition devra intégrer les délégués, deux personnes par groupe, des forces politiques du changement et de la société civile au sein du Bureau de la CENI et que toutes les fonctions administratives et financières soient confiées à la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RD-Congo, Monusco. Ce faisant, il faudra procéder au nettoyage du fichier électoral et à la publication des listes électorales, conformément à la loi et de requérir la participation des experts africains et internationaux à toutes les phases du processus. Vital Kamerhe, Félix Tshisekedi et Martin Fayulu ont demandé, à travers le plan de sortie de crise, à l’Union Africaine de désigner un médiateur, pour discuter avec toutes les parties congolaises d’un consensus de sortie de crise. Rappelons que les crises dans le continent figurent en pôle position sur l’agenda du 18ème sommet de l’UA qui s’est poursuivi lundi dans la soirée à Addis-Abeba. Il faut dire que ce plan a été présenté, bien avant, au Secrétaire Général de l’Onu chargé du maintien de la paix, le Français Hervé Ladsous, lors de son passage à Kinshasa où il a eu à échanger avec l’opposition congolaise, au QG de la Monusco, à la Gombe.
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