RDC : Le changement se fera dans le sang !

Lorsque les répressions par le sang atteignent un tel degré sous l’œil complaisant de la Communauté internationale, le peuple doit prendre conscience et chercher à se prendre en charge pour se défendre. A l’allure où vont les choses, je n’ai pas tort de croire que la République Démocratique du Congo (RDC) deviendra invivable tôt ou tard. Le changement se fera dans le sang tout comme nous le vivons avec des fréquentes répressions.

Depuis ma tendre enfance, je n’avais jamais entendu parler du terrorisme. Aujourd’hui ce phénomène semble prendre plus d’ampleur. Tous les États épris de paix, des libertés individuelles et qui se disent démocratiques combattent le terrorisme. Des armées entières ont été déployées en Irak, en Afghanistan, au Pakistan et que sais-je encore pour mener la lutte contre le terrorisme. Il est écœurant de constater que jusqu’à ce jour, aucune armée n’est parvenue à combattre ce phénomène. La plupart des soldats qu’on envoie combattre le terrorisme reviennent dans des cercueils et le nombre des familles endeuillées augmente sans cesse. Ne faut-il pas revoir la méthode utilisée?
Il me semble bien qu’avant de soigner une maladie, un bon médecin procède par poser un diagnostic afin de chercher à comprendre ce qui peut être à l’origine de la maladie et quel médicament a été pris jusque là par le patient pour la combattre. Il en est de même pour ceux qui ont une plaie sur la jambe. Avant d’appliquer n’importe quel produit, l’infirmier commence par nettoyer la plaie du centre en allant très largement vers les bords, avec une compresse, de l'eau et du savon de Marseille. Elle enlève toutes les saletés et rince. On ne peut pas guérir une plaie en y appliquant seulement un produit quelque soit son efficacité avant de l’avoir nettoyée.
Compte tenu du nombre des états qui luttent contre le terrorisme, on devrait en principe avoir gagné cette guerre parce qu’on mène un combat juste et noble. Pourquoi n’arrive-t-on pas à gagner cette guerre? Il me semble bien qu’on échoue parce qu’on combat ce phénomène sans chercher d’abord à Connaitre ses origines et pourquoi il existe. C’est du moins mon opinion. J’estime qu’on devait engager un dialogue avec les autres pour connaitre leurs revendications au lieu de s’élancer à un combat sans issue. Personnellement, je suis contre le terrorisme. Il n’épargne personne. Je peux être moi-même une victime. Beaucoup d’innocents sont tombés victimes des attaques terroristes. Étant donné que ceux qui mènent ces attaques se disent victimes des injustices ou des oppressions qu’ils subissent sans que la justice internationale intervienne pour rétablir les droits des uns et des autres, on doit leur couper l’herbe sous les pieds en commençant par rétablir cette justice internationale et on verra sur quoi ils vont fonder leurs revendications.
En RDC, point n’est besoin de rappeler que les élections ont été dénoncées par tous et sans exception. Ces élections ont fait reculer l’Afrique de dix siècles sur le plan démocratique. La communauté internationale a préféré fermer les yeux pour les cautionner. Les États Unis après avoir timidement condamné ces irrégularités viennent de lever le voile après environ deux mois d’hésitation. Pourquoi ce revirement de la situation? Personne n’oublie que les États Unis frappés par une crise sans précédent sont capables de tout bafouer pour privilégier leurs intérêts. Autrefois grande puissance, ils font aujourd’hui la courbette devant la Chine. Ils n’osent parler des droits de la personne pour ne pas offusquer la Chine qui leur refuserait toute coopération. Au nom de leurs intérêts, ils se taisent devant même ce qui est inacceptable.
C’est au nom de ces mêmes intérêts que les États-Unis ont accepté que la Police congolaise viole leur territoire pour aller maltraiter les pauvres femmes qui s’étaient refugiées à l’intérieur de leur ambassade. C’est du jamais vu dans le monde. Aujourd’hui en présence d’une Monusco dont la mission est le rétablissement de la paix et la protection des citoyens, la même police a réprimé sauvagement une marche des chrétiens qui n’avaient pour arme que la bible, les cantiques, les rameaux et les chapelets. La veille de la marche le Tout Puissant ministre de la communication avec une maitre en coupures de chaines des radios et télévisions avait fermé au moins 5 chaines de télévision au mépris des droits de citoyens à l’information. Même à l’époque de Mobutu, on n’avait pas connu une telle dictature. L’Union européenne verse les larmes de crocodile en faisant semblant de condamner timidement ces faits sans aucune sanction au risque de se voir couper l’approvisionnement en minerais à l’Est et cela pour simplement pour tromper la vigilance des Congolais. Elle oublie que les Congolais ne sont plus dupes.
En effet, la RDC avec un effectif de plus de 200.000 militaires sans compter ceux de la MONUSCO déployés dans l’Est du pays ne sont pas capables de venir à bout de toutes les forces négatives qui y opèrent avec quiétude afin de rétablir l’autorité de l’État. A qui profitent les troubles à l’Est du pays? Aux États Unis, à l’Union européenne, à la Monusco ou à Kanambe et toute sa bande de collabos? L’armée et la police congolaise sont au service de Kanambe et ses collabos. Elles montrent les gros biceps et déploient des grands moyens quand il s’agit de réprimer une marche des paisibles citoyens. Aujourd’hui qu’on parle de la mutinerie au sein des FARDC, le pouvoir de Kinshasa s’agenouille pour aller négocier. Chose curieuse même le Katanga qui avait voté le Rais à 190% n’est pas épargné de la dictature. Le calme est revenu ce matin après les échauffourées entre la population et la garde républicaine qui avait tabassé à mort un passant qui a osé uriner sur le mur d’une station d’essence d’un membre de la famille présidentielle.
Que dire d’une communauté internationale soutient un tel régime? N’est-ce pas un complot international pour mater les Congolais. Il n’y a pas de guerre à Kinshasa. Nous avons besoin des FARDC et de la police nationale pour combattre à l’Est du pays. Curieux d’apprendre que cette même police est payée par l’Union européenne qui la félicite de ses bavures. Voir les combattants brûler les drapeaux des États Unis et de l’Union européenne symbolise le raz- de- bol d’une population opprimée et c’est vraiment ridicule. N’ayant aucun soutien, les Congolais doivent donc se prendre en charge. Il est temps que ces grandes puissances cessent de privilégier seulement leurs intérêts au détriment des congolais.
Faut-il attendre que la RDC devienne l’Afghanistan, l’Irak ou le Pakistan pour que la communauté internationale cherche à déployer des gros moyens et à parler de l’OTAN? Ne dit-on pas "Aux grands maux, des grands remèdes"? Étant donné que la justice internationale est vacillante, les Congolais ne doivent-ils pas se faire justice? Lorsque les répressions par le sang atteignent un tel degré sous l’œil complaisant de la Communauté internationale, le peuple doit prendre conscience et chercher à se prendre en charge pour se défendre. A l’allure où vont les choses, je n’ai pas tort de croire que la RDC deviendra invivable tôt ou tard. Le changement se fera dans le sang tout comme nous le vivons avec des fréquentes répressions. VAUT MIEUX PRÉVENIR QUE GUÉRIR.

VATA NGANDU KASESE

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