(Le Potentiel 28/10/2011) L’exploitation artisanale et industrielle dans les zones minières est à la base de la dégradation de l’environnement en RDC. Les métaux lourds et autres substances toxiques sont à la base de la pollution des cours d’eau et du paysage, selon une étude présentée par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), dernièrement à Kinshasa. L’exploitation minière industrielle a entraîné la dégradation du sol et même du paysage, indique l’étude du PNUE. Le mode d’exploitation, à ciel ouvert, consiste à creuser de très grands trous pouvant prendre plusieurs hectares à l’aide d’engins. Et ces travaux se font souvent dans des forêts ou encore dans des savanes, explique la même étude. Un autre problème que pose l’exploitation industrielle est lié à la gestion des déchets dus à la production de ces métaux, pour la plupart, toxiques.
Les restes des matières récoltées par ces industries sont déversés dans les cours d’eau. Ce qui provoque, soutient le rapport du PNUE, «la pollution de l’air et de l’eau, la contamination radioactive et la détérioration du bien-être social».
Le PNUE a réalisée cette étude dans les zones minières du Katanga, des deux Kasaï, de la Province Orientale (Ituri) qui connaissent de véritables problèmes environnementaux.
Dans la province du Katanga, les enquêteurs du PNUE ont relevé la présence des métaux lourds, tels que le cobalt et le cuivre, dans certaines rivières. Toutes ces matières, ont-ils estimé, pourraient constituer une source importante de contamination à laquelle sont exposées les populations locales.
L’industrie minière n’est pas seule responsable : l’exploitation artisanale pollue aussi l’environnement.
En Ituri, par exemple, «l’utilisation répandue et dangereuse du mercure dans le traitement de l’or participe aussi à la dégradation de l’environnement», selon les mêmes sources.
Les creuseurs sont parfois contraints de couper les arbres dans un vaste territoire pour chercher des diamants, de l’or, du cobalt ou autres matières précieuses. Mais ils sont aussi contraints de chercher un endroit où s’installer. Et lorsque la carrière se trouve dans un parc national ou dans une autre aire protégée, les paysans s’attaquent à certains animaux, pour se nourrir ou encore pour se défendre; oubliant parfois qu’ils détruisent la biodiversité et même les espèces rares.
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