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vendredi 28 octobre 2011

Tout en lançant la campagne : CENI : L’article 8 de la Loi électorale violée

(L'Avenir Quotidien 28/10/2011) Le président de Céni (Commission électorale nationale indépendante) Daniel Ngoy Mulunda vient de violer une fois de plus la Loi électorale qui constitue pourtant son cheval de bataille. Lançant la campagne électorale, pour des élections, si élections il y aura, la Céni n’a pourtant pas affiché les listes des électeurs comme le prévoit l’article 8 de ladite loi. Et même les bureaux de vote restent à localiser.Adopté le lundi 13 juin au Sénat, cet article 8 stipule que « Dans chaque bureau de vote, la liste des électeurs est affichée 30 jours avant la date du scrutin ». Ce qui n’est pas malheureusement pas le cas jusqu’en ce moment. Prévues pour le 28 novembre prochain, comme on le ressasse bien à la Céni, beaucoup de préalables ne sont toujours pas pris au sérieux en vue d’une organisation réussie.
L’article 8 de la Loi électorale est sérieusement mis à mal. Pour une énième fois consécutive, le support au scrutin de 2011 est violée. C’est dons sur fond de tendances biaisées que les élections pourraient avoir lieu. Le calendrier a été violé dès le lendemain de sa publication. Prévues initialement pour le mois d’avril dernier, l’enrôlement des électeurs n’a eu lieu qu’en juin, soit un avec un retard de 2 mois. C’est d’ailleurs ce retard qui continue à bousculer les projections.
Tant que le pasteur président ne se sera pas ressaisi, les Congolais pourraient s’attendre à une césarienne électorale, au risque de déboucher sur le schéma d’autres pays africains. C’est dans cet ordre d’idées que bien d’observateurs et des Ongs locales et internationales, dont le Centre Carter, voudraient que cette Commission revienne à la raison.
Les élections dont le pasteur Daniel Ngoy Mulunda se targue sont de plus en plus mal parties en République démocratique du Congo. Celui qui a dit que la montagne a accouché d’une souris pourrait trouver ici bonne justification. Pourquoi se cramponner éternellement dans une position qui a prouvé ses limites ? La Céni étant une commission Indépendante, elle n’a des injonctions à recevoir de personne. Mais si la case est en feu, qui peut s’attaquer aux flammes ? Selon son bon vouloir, le pasteur président pourrait tirer les conséquences de la dérive et accepter éventuellement les conséquences financières d’un découplage. Sinon, la Céni basculerait vers son discrédit.

L’avenir


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