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vendredi 28 octobre 2011

Présidentielle et législatives du 28 novembre/ Elections 2011 : Tshisekedi opte pour le découplage

(Le Potentiel 28/10/2011) Véritable pavé dans la marre à quelques heures du début de la campagne électorale. Etienne Tshisekedi propose à la Ceni le découplage de l’élection présidentielle des législatives nationales du 28 novembre prochain. Cette option, le leader de l’UDPS, candidat à la présidentielle de 2011, la justifie par les difficultés logistiques que rencontrent actuellement la Ceni dans les préparatifs des scrutins couplés. Décryptage !Présent en Afrique du Sud où les bulletins de vote tant de la présidentielle que des législatives sont imprimés, Etienne Tshisekedi a annoncé qu’il souhaite voir la présidentielle se tenir le 28 novembre 2011 et les législatives être organisées ultérieurement. Cette déclaration, relayée par Albert Moleka, a alimenté les débats politiques lors du lancement de la campagne électorale par la Commission électorale indépendante, Ceni.
Albert Moleka affirme que «la Ceni éprouve d’énormes difficultés logistiques et techniques qui prouvent, aux yeux de l’UDPS que la Ceni n’est pas encore prête d’organiser les élections, même si la campagne débute demain». Cette fracassante déclaration faite par Albert Moleka à l’issue du colloque organisé par la Monusco et la Ceni pour des élections crédibles et apaisées. Il se pourrait que le leader de l’UDPS ait obtenu des informations allant dans le sens d’éviter un vide juridique éventuelle au 6 décembre 2011.
Pour l’UDPS, les difficultés sont réelles pour la Ceni, dans l’organisation du scrutin. Sans faire dans les détails, Albert Moleka considère que la logistique ne suivra pas. La commission électorale indépendante ne l’entend pas de cette oreille. Le pasteur Ngoy Mulunda persiste et signe que les élections présidentielle et législatives couplées auront bel et bien lieu au 28 novembre 2011. Selon des sources, le candidat Etienne Tshisekedi aurait déjà adressé une correspondance au président de la Ceni, à ce sujet.
La question qui taraude immédiatement les esprits est celle de savoir l’alternative que l’UDPS et son président proposent. Etienne Tshisekedi plaide pour le maintien de la date du 28 novembre comme initialement prévue par la Ceni pour la présidentielle. L’UDPS soutient également que la date du 6 décembre 2011 ne serait pas non plus négociable. Ces deux dates doivent être tenues pour doter le pays d’un président élu au suffrage universel.
Ce nouvel épisode dans le processus électoral, constitué de la proposition de l’UDPS, mettrait-il les élections en péril ? Selon cette formation politique, il n’en est rien. La proposition viserait à obtenir des élections transparentes, crédibles et apaisées. Avec un chef de l’Etat élu à la date initialement arrêtée, la Constitution serait respectée. Les législatives nationales suivraient dans la sérénité, parce que matériellement bien organisées.
Il s’agit aussi de verser cette proposition dans le panier des sujets à discussion entre la classe politique et la Ceni. Selon des informations fournies par la Ceni, l’impression des bulletins de vote de la présidentielle aurait déjà débuté. Tout comme les bulletins des législatives d’ailleurs. Mais, l’UDPS regrette que jusque-là, les listes des électeurs ne soient pas encore affichées jusqu’à la veille de la campagne électorale. Mais, il reste que le plus grand défi serait celui du déploiement des kits, fabriqués en Chine, sur toute l’étendue du territoire national. La Ceni avait sollicité et obtenu le soutien du gouvernement pour assurer la logistique. Seulement, il n’est pas à exclure totalement que des contraintes matérielles aient raison de la détermination de la Ceni. D’un revers de la main, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda est catégorique : «Il n’y aura pas de guerre. Il n’y aura pas des troubles. Est-ce qu’en RDC sortiront des politiciens responsables ? Le 28 novembre, que les gens aillent voter. Les témoins vont certifier les résultats. Il y a 62.000 bureaux de vote, il faut déployer 62.000 témoins. Nous organiserons de bonnes élections».
Sur ce point, visiblement la Ceni et l’UDPS n’émettent pas sur la même longueur d’onde. En lieu et place d’un nouveau bras de fer, la voie de la concertation prônée régulièrement par le pasteur-président pourrait efficacement conduire à une position consensuelle, afin de s’assurer une période post-électorale apaisée.

Par Le Potentiel
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