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mercredi 26 octobre 2011

Parlons-en : Des assurances outrées pour la victoire

(L'Avenir Quotidien 26/10/2011) Plus que 33 jours nous séparent des élections que d’aucuns souhaitent être démocratiques, libres et surtout apaisées. Plus que deux jours pour que le pasteur Ngoy Mulunda donne le go de la campagne électorale que l’on souhaite également être apaisée.En tout cas, d’ici vendredi, toutes les villes et localités du pays connaîtront une atmosphère carnavalesque. Elles seront envahies des calicots, des affiches et autres pancartes, sur fond de vacarme assourdissant, invitant les uns et les autres à voter utile pour x ou pour y. Il faut être intellectuellement malhonnête et déséquilibré pour affirmer que la démocratie en Rdc est un simulacre.
Et dans les déclarations des uns et des autres, les propos sont optimistes voire triomphalistes. Tout le monde dit à qui veut l’entendre qu’il va gagner. C’est tout à fait normal car l’élection est une compétition. Or, on joue la compétition pour gagner et non pour perdre. Si l’on y va pour perdre, c’est qu’on fait la complaisance. Etienne Tshisekedi et Joseph Kabila, les deux candidats favoris les plus en vue à la présidence de la République ne sont pas en reste. Le premier avait déclaré une fois à un journaliste de la presse étrangère qu’il gagnerait avec 100 % des suffrages exprimés dans les 11 provinces. Cela sous-entend que tous les autres candidats n’auront même pas une seule voix. Et il exclut toute possibilité d’échec pour lui.
Quant à Joseph Kabila, il a affirmé dans son dernier point de presse qu’il est sûr de gagner les élections présidentielles. A la différence de Tshisekedi, il a dit qu’en cas d’échec, il fera autre chose. Pour blaguer, il a dit qu’il sera journaliste. C’est là qu’il y a toute la différence entre les deux choses. L’un a des allures messianiques et providentielles ne pouvant au grand jamais perdre tandis que l’autre, ambitieux mais modeste et humble, envisage ce qu’il fera en cas d’échec.
Ces assurances outrées, l’Eglise catholique les a condamnées car elles sont sources de conflit postélectoral. C’est là où le sens démocratique est quelque peu dévié. Et l’Eglise catholique fait sonner un signal d’alarme, avec raison du reste.

Le Fureteur


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