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lundi 21 novembre 2011

Campagne électorale perturbée à Kindu, Tshisekedi attaqué par la milice du PPRD

Arrivé samedi à Kindu, en provenance de Lubumbashi, où il était dû passer la nuit à la suite du mauvais temps ayant empêché son Jet de se poser vendredi à l’aéroport du chef-lieu du Maniema, Etienne Tshisekedi a rencontré, pour la première fois depuis qu’il est en campagne, le fantôme de l’intolérance politique. En effet, après son accueil triomphal par des milliers de compatriotes résidant dans cette ville, il s’est dirigé vers le stade où l’attendait un monde fou, pour son meeting de campagne.
Avant même qu’il n’ait ouvert la bouche pour s’adresser à la nombreuse assistance impatiente d’entendre le discours du changement, des miliciens du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie) bien connus du coin, se sont présentés sur le lieu, dans le dessein bien arrêté d’empêcher Tshisekedi de parler. Aussitôt arrivés, ils se sont mis à lancer des projectiles sur la foule, croyant mettre tout le monde en débandade. Mais, contrairement à leur diabolique stratégie, combattants de l’UDPS et autres sympathisants du Sphinx de Limete n’ont nullement cédé à l’intimidation. Au contraire, ils se sont levés tels un seul homme pour étouffer dans l’œuf cette tentative de perturbation du meeting en mettant les assaillants hors d’état de nuire.
Aux dires de ceux-ci, ils auraient reçu mission de s’attaquer à Tshisekedi parce qu’il aurait diabolisé leur candidat, Joseph Kabila, à Kindu. Cette accusation, paraît d’autant fantaisiste qu’elle est intervenue avant que Tshisekedi n’ait parlé à son électorat du chef-lieu du Maniema. On croit savoir qu’il s’agit là d’un faux prétexte pour justifier un coup prémédité, malheureusement sans effet.
RDC : Situation socio-économique catastrophique
Lors de son rassemblement populaire de Kindu, le président national de l’UDPS est revenu sur ses thèmes favoris de campagne, à savoir la construction d’un Etat de droit, la reforme de l’armée, de la police et des services de sécurité en vue de la défense du territoire et du retour à une paix durable, l’amour du Congo et du prochain, le changement des mentalités, la bonne gouvernance, la lutte contre les antivaleurs, l’amélioration du climat des affaires, l’aménagement des infrastructures de base, la prise en charge correcte de la santé et de l’éducation, la relance de l’agriculture, etc.
Etienne Tshisekedi a rappelé aux compatriotes de Kindu que la situation sociale et économique du pays était catastrophique.il a cité, à cet effet, les statistiques publiées dernièrement par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) en ce qui concerne l’indice du développement à travers le monde. Dans ce classement en effet, chacun peut constater que la République Démocratique du Congo occupe la queue, c’est-à-dire 187ème sur 187 pays.
D’où l’impératif de changer de gouvernance au sommet de l’Etat, afin d’arrêter la descente aux enfers du Congo/Kinshasa.
Nouvelle alerte dimanche
Après qu’ils aient été mis en déroute samedi, les miliciens du PPRD sont revenus à la charge dimanche, cette fois devant l’hôtel où s’étaient installés Etienne Tshisekedi et son état-major politique. Armés de pierres et d’objets contondants, ils ont choisi cette fois de placer en première ligne des femmes, afin de leur servir de bouclier humain. Plusieurs sources, dont Radio Okapi, ont confirmé l’attaque ainsi que l’identité des assaillants. Au vu de la pluie de caillasse qui commençait à tomber sur le quartier général provisoire du Lider Maximo, son entourage a aussitôt alerté la police afin qu’elle vienne sécuriser les lieux.
Mais cette dernière, pour des raisons inconnues, a brillé par son immobilisme. Au vu de l’attitude complaisante des forces de l’ordre, le Comité fédéral de l’UDPS a fait appel à ses propres combattants. Un impressionnant cordon de sécurité s’est rapidement installé autour de l’hôtel, lequel a réussi à éloigner sans peine les miliciens du PPRD, après une petite « guerre » de projectiles entre les deux camps.
Des tireurs de ficelles à Kinshasa
Selon des sources locales, la ville de Kindu est truffée de milices à la solde d’hommes politiques résidant à Kinshasa, depuis les opérations préélectorales d’identification et d’enrôlement des électeurs. On laisse entendre que les marginaux qui ont tenté de perturber le meeting de Tshisekedi samedi et investi son hôtel dimanche appartiennent à un ancien collaborateur du Chef de l’Etat actuellement versé dans la diplomatie.
On rappelle qu’il y a une dizaine de jours, la ville de Kindu avait été le théâtre de violents affrontement entre deux milices attribuées, l’une à un ministre et l’autre à un sénateur, tous deux encore en fonctions.
C’est le lieu d’en appeler à la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) et au CSAC (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication), pour se saisir des cas de violences électorales qui énervent la loi électorale et la Directive relative à un processus électoral apaisé. Sinon, leur mutisme pourrait faire croire à l’inutilité des garde-fous contre les éléments perturbateurs de la campagne électorale.

Kimp
Kinshasa, 21/11/2011
Le Phare, via mediacongo.net

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