L'opposant congolais Etienne Tshisekedi a décidé dimanche de défier le régime du président Joseph Kabila et la communauté internationale en appelant ses partisans à se rassembler en dépit de la clôture de la campagne électorale.
L'opposant congolais Etienne Tshisekedi a décidé dimanche de défier le régime du président Joseph Kabila et la communauté internationale en appelant ses partisans à se rassembler dans l'après-midi dans le principal stade de Kinshasa, en dépit de la clôture, samedi à minuit, de la campagne électorale pour les élections présidentielle et législatives de lundi en République démocratique du Congo (RDC), a-t-il annoncé à l'agence BELGA et à la VRT.
Il a également réclamé le départ immédiat "aujourd'hui" du représentant spécial de l'ONU et "patron" de la Mission des Nations Unies en RDC (Monusco), le diplomate américain Roger Meece, pour n'avoir pas réussi à lui faire regagner Kinshasa samedi après-midi, au dernier jour de la campagne.
"Je convoque une assemblée générale de tous les combattants (de mon parti, l'Union pour la Démocratie et le Progrès social, UDPS) au stade des Martyrs, à 15h00 pour faire rapport. On m'empêche bien de conclure ma campagne, je dois le faire", a affirmé M. Tshisekedi dans sa résidence de Limete, dans la banlieue est de Kinshasa, à l'issue d'une journée émaillée d'incidents qui ont fait au moins trois morts.
La campagne électorale a pris fin samedi à minuit alors que les trois principaux candidats à la présidentielle ont été empêchés samedi de tenir un meeting à la suite de l'interdiction des rassemblements politiques prononcée par le gouverneur de la ville-province de Kinshasa en raison de l'"escalade" des violences pré-électorales.
L'opposant historique - il l'est depuis le régime du président Mobutu Sese Seko - s'est toutefois défendu de toute provocation. "Mon appel n'est pas une provocation, ce ne peut être une provocation que pour la communauté internationale", a-t-il assuré à deux journalistes belges venus l'interviewer dans sa résidence, peu avant une conférence de presse convoquée dans l'urgence à 11h00 (même HB).
"On m'a empêché de faire campagne", a-t-il martelé en rappelant ses pérégrinations de samedi lorsqu'à son retour de la province du Bas-Congo, son avion a été contraint de se poser sur le petit aérodrome de N'Dolo, tout proche de Kinshasa, alors que ses partisans l'attendaient à l'aéroport international de N'Djili, situé à une vingtaine de kilomètres de la capitale. Lorsqu'il s'y est rendu puis a voulu regagner Kinshasa, la police nationale congolaise l'en a empêché en invoquant des risques de troubles au milieu de tirs de grenades lacrymogènes sur ses partisans.
"On m'a séquestré de 15h00 à 23h15" (quand il a pu regagner son domicile), a affirmé dimanche matin M. Tshisekedi à la VRT et à l'agence BELGA.M. Tsisekedi, vêtu d'une chemise brune et de son inséparable casquette, s'exprimait, assis dans un fauteuil sur une terrasse, devant quatre de ses partisans couchés par terre dans l'attente d'une évacuation vers un hôpital après avoir été blessés "par balles" dimanche matin lors d'affrontements avec la police congolaise, venue rechercher les corps de trois autres "combattants" de l'UDPS tués samedi. Il a toutefois évoqué un bilan de "25 morts", sans fournir d'autres détails.
levif.be
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