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mercredi 30 novembre 2011

Elections en RDC: un processus désorganisé

Par RFI
Le dépouillement et la compilation des résultats sont en cours en RDC et déjà les premières contestations apparaissent. Quatre candidats demandent l'annulation pure et simple du vote. A Mbandaka, dans la province de l'Equateur (nord du pays), l'opposition se plaint de ne pas avoir de représentants présents aux opérations de compilation.

Avec 48 heures de retard, on vote encore à Kinshasa. Dans une école de la commune de Masina, où quatre bureaux ont ouvert, les électeurs étaient venus dès lundi pour exercer leur droit, mais il n’y avait pas alors de bulletin pour la présidentielle. Ce mercredi 30 novembre, cette erreur était réparée, les bulletins bien présents.
En revanche, le président du centre de vote concède ne pas avoir assez d’encre indélébile, cette encre qui permet d’éviter que l’on vote plusieurs fois, d’un bureau à l’autre. Autre inquiétude de ce responsable local : le manque de sécurité. Une seule policière surveille le déroulement du vote.
Du côté des électeurs, on est dans l’ensemble assez satisfait de pouvoir enfin voter. Mais l’impatience gagne, car le processus est très long. En effet, dans cette partie de la capitale, il faut choisir parmi 11 candidats la présidentielle, mais surtout entre 1 584 candidats à la députation. Avec un bulletin de vote de 56 pages, accomplir son devoir relève de la gageure.
Mais le principal problème ne se trouve pas dans les centres de vote où la population demeure vigilante, mais plutôt, en ce moment, au niveau des centres de compilation des résultats. A Kinshasa, cela se passe à la foire internationale. Hier mardi, rien n’était prêt pour que cette opération très sensible se fasse dans la sérénité : on pouvait voir, par exemple, des scellés contenant des PV arriver déjà ouverts, ou encore des agents électoraux finir les décomptes sur la pelouse, à la merci de la pluie et de toutes les malveillances.

Reportage à Mbandaka
Avec notre envoyé spécial 
Selon des témoins de l’opposition, la police et « des jeunes gens aux ordres du gouverneur de la province de l’Equateur » empêchent ces témoins d’accéder au centre de compilation des résultats de Mbandaka.
Le vice- président de la Céni, Jacques Djoli, a demandé par écrit depuis hier mardi 29 novembre à la Monusco, de sécuriser ce centre et l’acheminement des PV des bureaux de vote, et de faire en sorte que les témoins de l’opposition puissent y avoir librement accès. Mais ce matin, le porte-parole de la mission des Nations unies a déclaré que la Monusco n’était pas informée de cette situation.
De son côté, le gouverneur de la province de l’Equateur, Jean-Claude Baende, confie à RFI que « c’est faux et archifaux (...) tous les témoins ont accès au centre de compilation », dit-il. « Il n’y a pas d’entrave, je ne sais pas moi-même où se trouve ce centre de compilation des résultats », ajoute le gouverneur. Jean-Claude Baende qui annonce au passage qu’il vient d’être élu député, confirme par ailleurs qu’Etienne Tshisekedi est arrivé en tête dans les résultats de Mbandaka, mais que dans d’autres endroits, c’est parfois Joseph Kabila ou Kengo Wa Dondo qui l’emportent.
Les observateurs du centre Carter, pour leur part, n’ont pas constaté de problème en dehors de la lenteur des opérations. Ils disent que des témoins sont présents sans pouvoir déterminer s’ils sont de l’opposition ou de la majorité.

par rfi

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