(Le Potentiel 04/04/2013)
La République démocratique du Cogo pourra libéraliser le
secteur de l’électricité dans les prochains jours et ainsi permettre aux
investisseurs intéressés d’apporter leurs contribution pour une meilleure
desserte du courant électrique à travers le pays.
Cette libéralisation se
fera grâce à la promulgation d’une loi qui vient d’être soumise au débat à la
chambre basse du Parlement congolais. Le débat général autour de cette loi sur
le secteur de l’électricité a eu lieu mardi 2 avril à l’Assemblée
nationale.
La plupart des députés qui sont intervenus ont affirmé la
nécessité de libéraliser ce secteur pour permettre un meilleur accès de la
population à l’électricité.
Le 1er vice-président de la Commission
Aménagement du territoire, Pierre Mujimba, a précisé sir Radio Okapi que le
projet de loi présenté par le gouvernement va permettre à des investisseurs
privés d’intervenir dans le secteur de l’électricité.
Jusqu’à présent, la
Société nationale d’électricité (Snel), entreprise publique, détient le monopole
de fait dans ce secteur, gérant la quasi-totalité des
infrastructures.
Pierre Mujimba a indiqué que la RDC « a le taux de
desserte électrique parmi les plus faibles d’Afrique, 9% ùmalgré son plus grand
barrage, le barrage d’Inga,, alors que ses voisions ont un taux de 30, 50 ou 60%
».
Il a expliqué que l’Etat n’est pas capable d’améliorer ce taux de
desserte. « Il faut donc qu’il y ait des investisseurs extérieurs qui
interviennent », a-t-il soutenu.
Pour lui, si la loi est adoptée, les
investissements privés pourraient porter aussi bien sur la production, la
distribution, le transport que la commercialisation de l’électricité. Il a
souligné que des critères seront établis pour sélectionner les investissements.
Interrogé au sujet des tarifs que vont appliquer les nouveaux investisseurs, il
a affirmé qu’une autorité de régulation « va veiller à ce que le prix soit
abordable par rapport au pouvoir d’achat de la population ».
Après le
débat, le bureau de l’Assemblée nationale a accordé 72 heures aux députés pour
déposer leurs amendements. En février dernier, le Réseau national des ONG des
droits de l’homme de la RDC (Renadhoc) a invité le gouvernement à inscrire
l’électricité parmi les priorités de son action, regrettant que moins d’1% de la
population de la capitale congolaise accède à l’électricité malgré « les
potentialités énergétiques inimaginables » dont dispose le pays.
Au début
du même mois, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo avait promis que la Snel
allait désormais bénéficier d’une subvention de l’Etat pour améliorer la qualité
de ses services.
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