(L'Avenir Quotidien 04/04/2013)
Désormais, un nouveau comité de suivi de l’initiative
régionale de lutte contre l’exploitation illégale et le commerce illicite des
substances minérales dans la région des Grands Lacs vient de voir le jour à
Kinshasa. Ce, depuis le lundi 1er avril dernier à l’issue d’une journée porte
ouverte organisée par le Centre national d’appui au développement et à la
participation populaire (CENADEP), au siège de la Fondation Osisa à Kinshasa.
Les membres dudit comité sont issus d’une vingtaine d’organisations de la
société civile d’envergure nationale impliquées dans cette lutte, qui se sont
appropriés de l’initiative régionale.
Les organisations de la société
civile congolaise impliquées dans la promotion de la transparence, la lutte
contre l’exploitation illégale et le commerce illicite des substances minérales
en République démocratique du Congo, s’étaient réunies lundi dernier dans
l’objectif général de contribuer de manière active à la consolidation de la
paix, la stabilité et le développement dans la Région des Grands
Lacs.
Spécifiquement, cette journée porte ouverte organisée par le
Cenadep, avait pour objectifs de renforcer les capacités de ces organisations
pour leur participation active dans la mise en œuvre des six outils de
l’initiative régionale de lutte contre l’exploitation illégale des ressources
naturelles dans la région des Grands Lacs. Ces outils sont : la certification
des minerais, l’harmonisation des législations, la banque des données, la
formalisation du secteur artisanal, l’alerte rapide ainsi que l’ITIE,
l’Initiative pour la transparence des industries extractives.
Ces six
outils doivent faciliter la mise en œuvre de la certification régionale des
substances minérales qualifiés des minerais des conflits à savoir le coltan, la
cassitérite, le wolframite, et l’or. Ils ont été adoptés le 15 décembre 2010 par
tous les Etats membres de la CIRGL à l’issue d’un sommet spécial des chefs
d’Etat sur l’exploitation illégale des ressources naturelles dans la région des
Grands Lacs.
Une dynamique agissante a été développée par la société
civile pour accompagner cette initiative régionale. Cependant, cette dynamique
n’a impliqué que les organisations de la société civile basées au Nord et Sud
Kivu. Il leur manque la possibilité d’avoir une jonction avec le niveau national
et d’inter agir avec le mécanisme national de coordination et le Ministère des
Mines.
Voilà pourquoi cette journée a été organisée afin que les
organisations de la société civile d’envergure nationale impliquées dans la
lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles s’approprient
l’initiative régionale. Cela permet à la société civile au niveau national
d’inter agir avec le mécanisme national de coordination de la CIRGL et le
Ministère des Mines.
D’autres objectifs spécifiques de cette journée
étaient également de favoriser une meilleure circulation de l’information et une
dissémination la plus large possible de l’information au sein de la société
civile congolaise pour que celle-ci s’approprie du processus et formule des
recommandations qui s’imposent ; stimuler un dialogue constructif entre les
Gouvernements des Etats de la région, les organisations de la société civile au
niveau national, les partenaires au développement et la CIRGL ; et mettre en
place un cadre de suivi de l’initiative régionale constitué des organisations de
la société civile impliquées dans la lutte contre l’exploitation illégale des
ressources naturelles et la transparence dans le secteur extractif, chargé
d’inter agir avec le gouvernement congolais et la CIRGL.
Ce cadre de
suivi a été mis en place et est constitué des membres d’une vingtaine
d’organisations de la société civile ainsi que des organes de presse. Le Cenadep
assure donc le secrétariat de ce comité et la modération et le rôle du
porte-parole sont confiés à l’ASADHO.
Signalons par ailleurs que les
participants à cette journée avaient cogité autour de deux thèmes. Le premier, «
initiative régionale de lutte contre l’exploitation illégale des ressources
naturelles : défis actuels et perspectives d’avenir », a été exposé par le
coordonnateur régional de la CIRGL, M. Baudouin Hamuli. Le second thème, «
Initiative régionale de lutte contre l’exploitation illégale des ressources
naturelles dans la région des Grands Lacs et rôle déterminant de la société
civile », a été défendu par Me Albert Kabuya, chargé de programme.
C’est
après échanges et débats que les participants avaient enfin réfléchi sur
l’éventuelle mise en place de ce comité de suivi de l’initiative régionale pour
la société civile au niveau de Kinshasa.
Lepetit Baende
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