(Radio Okapi 29/04/2013)
La majorité et l’opposition saluent la promulgation de la
loi modifiant la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Joseph
Kabila a promulgué cette loi le samedi 27 avril dernier. La nouvelle commission
électorale comptera treize membres dont six de la majorité, quatre de
l’opposition et trois de la société civile. Cette réorganisation de la Ceni
avait été réclamée par plusieurs organisations et personnalités politiques après
les élections présidentielle et législatives de novembre 2011 qui avaient été
entachées d’irrégularités.
Pour le professeur Kalala Tshibangu, membre de
la Majorité présidentielle, la promulgation de cette loi est « une bonne
nouvelle que tous les démocrates de notre pays attendaient ».
Il dit
avoir apprécié le débat qu’il y a eu dans l’opinion au sujet de la
réorganisation de la commission électorale.
« Mais dès lors que la loi
est promulguée, il faut mettre fin aux discussions », affirme-t-il.
Pour
lui, le plus important reste la révision de la loi électorale qui permettrait
que les prochaines élections se déroulent « dans les meilleures conditions par
rapport à celles de 2011 ».
Kalala Tshibangu rappelle qu’il revient à
l’Assemblée nationale de mettre en place le bureau de la Ceni.
Il invite
l’opposition à désigner rapidement ses représentants. « Il faut que l’opposition
qui est plurielle ne sombre pas dans des querelles », souligne-t-il, affirmant
que du côté de la majorité, « le problème ne se pose pas parce qu’elle est
organisée, elle a un chef et des structures ».
Il appelle également la
société civile à « faire preuve de maturité et à désigner rapidement ses trois
représentants au sein du bureau de la Ceni ».
De son côté, le député de
l’opposition Emery Okundji salue également la promulgation de la loi modifiant
la commission électorale indépendante. Il estime cependant que dans sa nouvelle
composition la Ceni est « politisée ».
« Il y a beaucoup d’imperfections
dans la loi par rapport à l’expérience négative vécue mais qu’est ce que vous
voulez, cela est le fruit du consensus. Nous n’avons pas d’autre choix que de
nous contenter de ce que nous avons», explique-t-il.
La société civile
estime pour sa part que la nouvelle composition de la Ceni accorde beaucoup de
places aux politiques.
« Cette nouvelle loi stipule que le président de
la Ceni est à la fois président du bureau et président de la plénière. C’est
incompatible. Et puis, il y a beaucoup [d’acteurs] politiques dedans. Tous ces
éléments ne peuvent pas nous amener à un environnement d’organisation des
élections », déclare Jonas Tshiombela, le président de la Nouvelle société
civile du Congo.
Cette ernière voulait que la plénière qui va contrôler
le bureau soit dirigée par une personnalité différente. Les députés ont décidé
que le président du bureau de la Ceni soit aussi le président de l’assemblée
plénière.
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