(Le Potentiel 25/04/2013)
Le 24 avril 1990 reste une date historique pour la RDC,
alors Zaire. C’est ce jour-là que le défunt président Mobutu engage, après une
série de consultations populaires, la RDC sur la voie de la démocratie. 23 ans
après, ce discours n’a pas perdu de sa saveur. En voici l’intégralité. Par
devoir d’histoire. Dans l’espoir qu’il serve de source d’inspiration, alors que
le peuple congolais se prépare aux concertations nationales
Très chers
compatriotes,
Nous voici pour la troisième fois au rendez-vous de
l’histoire.
La première fois, ce fut en ce beau jour du 30 juin 1960.
Dans l’allégresse générale, notre pays accédait à la souveraineté nationale et
internationale. Mais ce fut également le début de la difficile naissance d’une
nation et l’apprentissage laborieux de l’exercice du pouvoir.
La seconde
fois, le 24 novembre 1965. L’anarchie s’installait partout dans le pays.
Lentement mais sûrement. Les luttes fratricides accablaient notre peuple. Devant
le chaos et la division qui menaçaient d’éclatement les fondements même de
l’Etat, une poignée de vaillants fils du Zaïre - dans un élan de sursaut
patriotique - décidèrent d’infléchir le cours de l’histoire de notre
pays.
Aujourd’hui 24 avril 1990, enfin. A la veille du trentième
anniversaire de l’accession du Zaïre à la souveraineté nationale, après une
présence de près de 25 ans à la tête du pays, et face aux grandes mutations qui
tourmentent le monde en ce vingtième siècle finissant, j’ai pensé qu’il était
temps de recueillir les avis du peuple zaïrois, afin de dégager les lignes
directrices susceptibles d’orienter nos choix politiques.
Ainsi, le 14
janvier 1990, à l’occasion de l’échange des vœux de nouvel an, j’avais annoncé à
mon peuple ma volonté d’organiser un large débat national sur le fonctionnement
des institutions politiques de la deuxième République.
A ce sujet, j’ai
sillonné toutes les régions du pays, de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud,
empruntant tous les moyens de transport disponibles, à savoir : Jeep, voiture,
bateau, hélicoptère, petit porteur et jet. Il ne manquait plus à cette liste que
le train, le vélo et, bien sûr, la pirogue. Je me suis mis à l’écoute de la
majorité silencieuse. Ses interrogations, ses inquiétudes et ses aspirations ont
retenu toute mon attention.
J’ai recueilli des mémorandums aussi bien
individuels que collectifs. J’ai reçu en audience différents groupes
socio-professionnels tels que professeurs, missionnaires, opérateurs
économiques, médecins, avocats, fonctionnaires, chefs coutumiers, femmes
commerçantes, étudiants. Tout a été pris en compte et a fait l’objet de ma
profonde réflexion, même le mémorandum des évêques.
Je voudrais saisir
l’occasion que m’offre cette adresse à la nation pour remercier du fond du cœur
le peuple zaïrois de l’accueil chaleureux et patriotique qui a été réservé à
moi-même et à la maman présidente. Bravant pluie, soleil et fatigue, partout les
filles et les fils du grand Zaïre se sont surpassés et nous ont témoigné, avec
joie et enthousiasme, leur indéfectible attachement. J’en suis profondément
touché et je leur resterai beaucoup reconnaissant.
Je me dois également
de féliciter le peuple zaïrois pour son sens élevé du nationalisme et sa
maturité politique. En effet, durant toute la période de consultation populaire,
en dépit un battage médiatique d’intoxication et de démobilisation que, de
mémoire de chef, je n’ai jamais connu au Zaïre, le peuple zaïrois a démontré,
une fois de plus, qu’il n’était pas près de régler son mode de vie sur la base
de la manipulation et de la désinformation.
Très chers
compatriotes,
Trente ans après l’accession de notre pays à
l’indépendance, nous sommes aujourd’hui à la croisée de A l’analyse de tous les
mémorendums qui m’ont été adressés, j’ai été surpris de constater que le peuple,
à qui j’avais demandé de se prononcer seulement sur le fonctionnement des
institutions politiques, a plutôt axé l’essentiel de ses doléances sur les
difficultés qu’il éprouve dans sa vie quotidienne.
Ainsi, au plan social,
on pourrait retenir notamment la dégradation des infrastructures sociales :
Hôpitaux, écoles, universités, édifices publics. A cela, il faut ajouter : la
vétusté des formations médicales, la carence en équipements et en médicaments,
l’insuffisance du personnel médical, la surpopulation dans les salles des cours
ainsi que dans les résidences universitaires et les internats, la modicité des
rémunérations des agents de l’Administration publique, le sous-emploi des cadres
universitaires, certains abus qui se commettent par-ci par-là.
Au plan
économique, il m’a été signalé entre autres : la dégradation des voies de
communication : routes, voiries, télécommunication, le poids de la fiscalité et
de la parafiscalité, les tracasseries administratives, les invendus dans les
collectivités rurales, la détérioration des termes de l’échange du paysan,
l’insuffisance de l’énergie électrique dans certaines régions du pays.
De
l’examen de ces mémorandums, j’ai été heureux de constater que le peuple n’a pas
remis en cause un certain nombre d’acquis. En effet, de Bukavu à Matadi, de
Lubumbashi à Kisangani, partout c’est l’affirmation de l’identité nationale, le
souci de l’intégrité territoriale et la préservation de la paix retrouvée.
Au-delà de ces acquis incontestés, le peuple exige des changements importants au
niveau des cadres, des institutions ainsi que du fonctionnement de
celles-ci.
Très chers compatriotes,
Pour en revenir à la question
fondamentale que j’exposais le 14 janvier 1990 sur le fonctionnement de nos
institutions politiques, en dehors de toute considération économique ou sociale,
la réaction de mon peuple ne s’est pas fait attendre.
Dans l’ensemble, le
bilan politique de la consultation populaire, selon le rapport qui m’a été
présenté par le Bureau national de coordination, indique qu’au total 6.128
mémorandums ont été enregistrés et analysés jusqu’au 21 avril 1990. En vous
signalant que, d’une part, plus d’un million de zaïroises et de zaïrois ont pris
part à ce débat national et, d’autre part, les compatriotes résidant à
l’étranger ont également apporté leur contribution à travers 116
mémorandums.
Sur les 6.128 mémorandums reçus, 5.310, soit 87 %, ont
proposé des réformes en profondeur au sein du Mouvement Populaire de la
Révolution. Cependant, deux tendances se sont dessinées clairement. La première
estime que le MPR doit demeurer le parti unique mais certains de ses organes
doivent disparaître. Il s’agit principalement du Comité Central, du Bureau
Politique et du Conseil Consultatif Permanent pour le développement. La même
tendance estime également que le Secrétariat Général et les branches
spécialisées du MPR doivent être dissous.
La deuxième se prononce pour la
réduction sensible des organes et des effectifs des hommes qui les composent.
Cette tendance a également suggéré que le Mouvement Populaire de la Révolution,
à tous les niveaux, fasse appel à des hommes nouveaux.
En revanche, 818
mémorandums, soit 13 %, se sont clairement exprimés en recommandant vivement
l’instauration du multipartisme. outre le choix porté sur le maintien du
monopartisme ou sur l’instauration du multipartisme, l’analyse des mémorandums a
également permis de déceler d’autres préoccupations du peuple que voici : la
réhabilitation des trois pouvoirs traditionnels, à savoir : le Législatif,
l’Exécutif et le Judiciaire ; le renforcement des pouvoirs de contrôle du
Conseil Législatif et de tous les organes délibérants ; la responsabilisation de
l’Exécutif tant au niveau central que régional devant les organes délibérants ;
la dépolitisation de la Fonction publique, de la territoriale, des forces
armées, de la Gendarmerie, de la Garde civile et des services de sécurité,
exigeant pour ces derniers une profonde restructuration en vue de garantir en
toutes circonstances les droits fondamentaux des citoyens et les libertés
individuelles.
Très chers compatriotes,
Après avoir mûrement
réfléchi et contrairement à mon engagement de suivre l’opinion de la majorité,
j’ai estimé, seul devant ma conscience, devoir aller au-delà des vœux exprimés
par la majorité du grand peuple du Zaïre. Aussi, j’ai décidé de tenter de
nouveau l’expérience du pluralisme politique dans notre pays en optant pour un
système de trois partis politiques, en ce compris le Mouvement Populaire de la
Révolution, avec à la base le principe de la liberté pour chaque citoyen
d’adhérer à la formation politique de son choix.
Je voudrais que, sur ce
point précis, les fils et les filles de notre grand pays qui m’ont toujours
assuré de leur totale confiance et de leur entière adhésion comprennent que le
grand Zaïre, situé au cœur du continent africain, sans être à la remorque de qui
que ce soit, ne doit pas non plus se contenter des positions figées ni se
complaire dans l’immobilisme. Il doit être en mesure de s’adapter à toutes
circonstances et de démontrer que sa volonté de bâtir une société véritablement
démocratique ne saurait d’aucune manière être mise en doute.
Mais, fort
de l’expérience du multipartisme de la première République, j’estime que le
changement qu’ensemble nous allons conduire dans ce domaine devra éviter les
erreurs du passé. Raison pour laquelle, dans mon esprit, le multipartisme ne
doit entraîner ni prolifération ni bipolarisation des formations politiques.
Nous devons surtout éviter que le multipartisme ne devienne au Zaïre synonyme de
multitribalisme. Le multipartisme doit être considéré comme la manifestation
d’une volonté réelle de dépassement des tendances tribales, régionalistes et
séparatistes.
Voilà pourquoi les trois partis devront justifier d’une
représentativité nationale suffisante. Si j’ai pris la résolution d’aller
au-delà de la volonté exprimée par la majorité, j’ai voulu, ce faisant,
favoriser l’avènement d’une nouvelle ère de confrontation des idées et des
débats politiques dans un cadre pluraliste.
Très chers
compatriotes,
L’ouverture dans laquelle aujourd’hui j’engage le peuple
zaïrois doit être également l’occasion de conquérir davantage le coeur de la
jeunesse de notre pays. Cette jeunesse, si généreuse et si vivante, doit en
effet se sentir au centre de nos préoccupations. Elle ne doit pas être victime
de surenchère. Et, pour qu’elle soit une véritable force de changement, elle
doit être mieux formée, moins inquiète de son avenir. J’instruirai donc le
gouvernement à formuler une nouvelle politique de la jeunesse, ardue et axée sur
les deux pôles de la formation et de l’emploi.
Très chers
compatriotes
J’ai parlé de bien des choses et de tout le monde. Je n’ai
pas parlé de moi. Que devient le Chef dans tout cela ?
A cet égard,
permettez-moi de relever en premier lieu une constatation : le peuple zaïrois
s’est clairement prononcé sur ma personne et a demandé que je continue à
présider aux destinées de notre pays. Je voudrais remercier mon peuple pour
cette expression incontestable de confiance renouvelée. Dans le nouveau paysage
politique zaïrois, quel sera le nouveau rôle du chef ?
Le Chef de l’Etat
est au-dessus des partis politiques. Il sera l’arbitre, mieux : l’ultime
recours. Avec la révision constitutionnelle, le Chef cesse d’être le Chef de
l’exécutif. De ce fait, il ne pourrait être soumis ni à la critique, ni au
contrôle du conseil législatif. Il demeure le garant de l’indépendance
nationale, de l’intégrité territoriale et constitue le dernier rempart de la
nation. Tous les fils et toutes les filles de notre pays, membres ou non d’un
parti doivent se reconnaître en lui. Et quoi qu’il arrive, en sa qualité de
chef, se situant au-dessus de la mêlée, il s’engage à demeurer le dénominateur
commun, c’est-à-dire le rassembleur, le pacificateur et
l’unificateur.
Mon rôle d’arbitre au-dessus des partis ayant été ainsi
défini, je vous annonce que je prends ce jour congé du Mouvement Populaire de la
Révolution pour lui permettre de se choisir un nouveau chef devant conduire le
changement des structures matérielles et humaines de ce parti.
Très chers
compatriotes,
J’ai un dernier mot pour certains aspects qui pourraient
paraître secondaires et qui concernent la démarche et les usages politiques que
nous avons créés et vécus ensemble. Dans notre élan révolutionnaire tout à fait
légitime et à un moment précis de cette révolution, nous avons été amenés à
adopter dans notre langage politique et institutionnel certaines dénominations
qui, aujourd’hui, risquent de nous mettre en porte-à-faux avec les nouvelles
options que nous venons de prendre fondées sur notre souci de plus de liberté et
d’adaptation à l’universalité.
C’est ainsi que vous aurez remarqué que
tout au long de mon propos, je n’ai pas utilisé les termes «citoyennes,
citoyens, militantes, militants» mais disons que, peut-être, certaines filles,
certains fils, voire certains collaborateurs voudraient bien revenir aux
vocables plus universels que vous connaissez tous : Excellences, Mesdames,
Mesdemoiselles, Messieurs. A dater de ce jour, les choses étant ce qu’elles
sont, c’est-à-dire telles que je les ai clairement définies, je dois vous dire
que je ne me sentirai en rien gêné d’appeler le Premier commissaire d’Etat et
les commissaires d’Etat, Premier ministre et ministres, le conseil législatif et
les commissaires du peuple, l’Assemblée nationale et les honorables
députés.
Dans le même contexte politique précédemment décrit, nous nous
sommes imposé une tenue nationale comme il en existe dans beaucoup d’autres
pays. Chez nous, elle s’appelle l’abacost. Cependant, tout en le maintenant
comme tenue nationale, j’estime que dans ce domaine également, chaque zaïrois
aura à faire usage de sa liberté. Usant de la mienne, je me dois de préciser que
vous ne me verrez pas en cravate. Mon choix ayant été fait en février 1972, je
me sens très bien dans ma peau de nationaliste zaïrois.
Très chers
compatriotes,
Toutes ces réformes, vue leur ampleur, requièrent une
période de transition nécessaire et suffisante. Surtout pour permettre aux
nouvelles formations politiques de se structurer et de s’installer sur
l’ensemble de notre territoire ainsi qu’au Mouvement Populaire de la Révolution
de se restructurer au regard du nouveau paysage politique.
Etant donné
que tous les organes délibérants ont reçu avec une belle unanimité le satisfecit
du peuple, qui du reste a demandé que leurs pouvoirs de contrôle soient
renforcés; j’ai estimé, suivant en cela la volonté librement exprimée par le
peuple zaïrois, que ces organes délibérants, c’est-à-dire le conseil législatif,
les assemblées régionales, les comités populaires de zone et les conseils de
collectivité restent en place jusqu’aux élections prochaines.
En ce qui
concerne l’actuelle équipe de l’exécutif, après l’énoncé de toutes ces mesures,
elle est réputée démissionnaire et chargée d’expédier les affaires courantes.
Dans les tous prochains jours, sera connu le nom du Premier commissaire d’Etat
ou du Premier ministre si vous voulez. Avec le nouveau chef du gouvernement, des
consultations seront engagées pour la constitution de l’équipe de transition qui
aura principalement pour mission l’exécution d’un programme d’urgence visant à
répondre aux attentes de la population dans les domaines économiques et
social.
Quant aux partis politiques, un projet de loi fixant les
conditions de leur existence, leur agrément et leur financement sera déposé
incessamment sur le bureau du conseil législatif.
Pour toutes ces
raisons, la période de transition ira du 24 avril 1990 au 30 avril 1991. Cette
période de 12 mois sera mise à profit par les formations politiques pour faire
l’apprentissage de la démocratie pluraliste et affronter l’électorat. Suivant en
cela un calendrier précis qui sera rendu public.
La période de transition
sera également mise à profit pour procéder à la révision de la Constitution qui
se fera en deux étapes. Comme je l’ai déclaré plus haut le pays sera régi
pendant la transition par la Constitution actuelle qui doit subir des
modifications au niveau du conseil législatif. Pendant ce temps, une commission
sera mise sur pied pour l’élaboration d’une Constitution définitive appelée à
régir la Troisième République. Après la mise en place du gouvernement de
transition, j’entreprendrai une tournée d’explication des nouvelles réformes à
travers le pays. Car, la majorité silencieuse qui a exprimé clairement sa
volonté pourrait ne pas comprendre pourquoi et dans quel intérêt j’ai opté pour
le point de vue de la minorité.
Très chers compatriotes,
Avant de
terminer mon propos, je voudrais me résumer pour une bonne compréhension de
tous. A dater de ce jour, mardi 24 avril 90, tirant les enseignements de la
consultation populaire à laquelle avaient pris part plus d’un million de
zaïroises et de zaïrois, et d’où sont sortis 6.128 mémorandums, j’annonce
solennellement au peuple zaïrois l’introduction du multipartisme à trois au
Zaïre, l’abolition de l’institutionnalisation du Mouvement Populaire de la
Révolution avec comme conséquences : la suppression de son rôle dirigeant, la
séparation nette entre le parti et l’Etat, la réhabilitation des trois pouvoirs
traditionnels à savoir le législatif, l’exécutif et le judiciaire comme les
seuls organes constitutionnels, la dépolitisation de la fonction publique, de la
territoriale, des forces armées, de la gendarmerie, de la Garde civile et des
services de sécurité, l’instauration d’un pluralisme syndical, la désignation
d’un Premier commissaire d’Etat ou Premier ministre, si vous voulez, suivie de
la formation d’un gouvernement de transition, la révision de l’actuelle
Constitution en vue de l’adapter à la période de transition qui s’instaure, la
mise sur pied d’une commission chargée d’élaborer la Constitution de la
Troisième République, Constitution qui sera sanctionnée par un référendum
populaire ; l’élaboration enfin d’un projet de loi devant régir les partis
politiques dans notre pays et organiser leurs financements.
Très chers
compatriotes,
Ce mardi 24 avril 1990, une page nouvelle de notre pays
vient de s’ouvrir et je me permets de nourrir de grandes espérances sur l’avenir
de nos institutions, prémices de tout progrès. Quelles que soient les lacunes
inhérentes à toute œuvre humaine, nous devons reconnaître que grâce à l’idéal
qui nous a toujours animés dés l’aube du 24 novembre 196(, nous avons la paix,
l’unité nationale, l’intégrité du territoire et la fierté de nous sentir
zaïrois.
Voilà le nouveau visage du Zaïre, voilà le Zaïre de la Troisième
République qui prend naissance aujourd’hui, et que nous voulons grand et
prospère.
Ce Zaïre, nous devons le bâtir ensemble pour relever un défi
digne du troisième millénaire vers lequel va nous conduire la troisième
République. Si deux désirs sont une volonté, comme le disait un grand penseur
britannique, Georges Meredith, pour ne pas le citer, je me demande quant à moi,
ce que peuvent faire deux volontés unies, la vôtre et la mienne, deux volontés
qui s’inscrivent dans le cadre d’un nouveau pacte que nous signons aujourd’hui
vous et moi pour la construction d’un nouveau Zaïre; un nouveau Zaïre, dis-je,
sûr de lui, fort du grand génie créateur de son peuple, conscient de sa place au
cœur de l’Afrique, capable désormais d’affronter avec foi et sérénité, assurance
et dignité les défis de l’an 2000 ; un nouveau Zaïre enfin qui fera dire aux
générations futures, pensant à la journée d’aujourd’hui : vraiment, ce fut un
des moments les plus beaux de l’histoire de la République.
Vive le
Zaïre,
Vive la Troisième République,
Vive le renouveau,
Je vous
remercie.
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Potentiel
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