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jeudi 25 avril 2013

Kamerhe se substitue à Tshisekedi en attaquant Joseph Kabila par Augustin Matata interposé !

(Digitalcongo.net 25/04/2013)
C’est une magistrale machination politique qui se trame dans la traque qui s’observe contre le Premier ministre apparu simple bouc émissaire d’un ténébreux et double coup d’Etat qu’est occupé à perpétrer l’opposant Kamerhe et son clan contre Tshisekedi d’abord, ensuite contre Joseph Kabila, la cible principale.
En vérité, en vérité je vous le dis : le président de l’Unc est en train de liquider subtilement le vieux lider maximo avec sa vieille Udps, car il réalise que faute de leadership véritable au sein de l’Opposition, le moment est venu d’en finir avec la non moins vieille garde constituée de personnalités comme Kengo, Kiakwama, Anzuluni et autres Idambuito, en même temps qu’il est déterminé à écraser la nouvelle garde composée d’acteurs comme Luhaka, Lisanga, Diomi, Fayulu et autres Sessanga. Des acteurs d’une Opposition dont le poids, sur la scène politique, se sent de moins en moins dans le débat politique, tellement qu’ils sont préoccupés par le spectacle !
Alors que les retombées de la motion de censure initiée par le député national Unc Baudouin Mayo Mambeke contre le Premier ministre Augustin Matata Ponyo marquent encore la chronique politique congolaise, voici le député national Unc André-Claudel Lubaya revenir à la charge avec une question écrite adressée à la même personne.
Il est évident qu’aux termes de l’alinéa 3 de l’article 146 de la Constitution, Baudouin Mayo ne peut pas rempiler puisqu’une nouvelle motion de censure ou de défiance ne peut pas être envisagée au cours de la même session.
Il est tout aussi évident qu’étant fondée sur l’article 138 de la Constitution, l’initiative de Lubaya est tout à fait légale. Augustin Matata Ponyo va devoir y répondre dans un délai de 15 jours, à dater de la saisine.
Les deux démarches ont certainement reçu la caution du président du parti, Vital Kamerhe, ex-candidat à la présidentielle du 28 novembre 2011, candidat potentiel au poste de porte-parole de l’Opposition. Le député Unc continue d’engager la responsabilité du Chef de l’Etat dans le « blocage » de la procédure de désignation de Vital Kamerhe.
Averti ou pas, l’observateur de la scène politique congolaise a tout le loisir de le constater : Vital Kamerhe, Baudouin Mayo et André-Claudel Lubaya sont tous des « anciens » du Pprd. Grâce à ce parti, le premier a exercé les fonctions de président du Bureau de l’Assemblée nationale, le deuxième de directeur de cabinet du premier et le troisième de gouverneur de la province du Kasaï Occidental, poste acquis déjà à l’époque de M’Zee Laurent-Désiré Kabila. Ils connaissent évidemment la « maison Pprd » et savent que celle-ci les connaît aussi.
Façonner la nouvelle Opposition politique
Il faut d’emblée le noter : l’Unc ne viole ni la Constitution de la République, ni le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Les actes posés jusque-là (motion de censure et question écrite) sont légaux, même ils peuvent se révéler létaux !
Seulement voilà : au-delà de la légalité, il y a la morale. C’est, en effet, malsain que de voir la vie politique nationale devenir tributaire d’un conflit interne – d’aucuns diraient fratricide – aux Pprdiens et aux ex-Pprdiens. Car c’est bien de cela qu’il s’agit aujourd’hui.
Cette polarisation ou focalisation n’est pas sans rappeler la transition conflictuelle Mobutu-Tshisekedi qui, entre 1990 et 1997, a systématiquement détruit le pays, sous le fallacieux prétexte de démocratisation.
Au départ, il y a eu - comme dans toute famille - une entente parfaite, suivie d’une entente brisée des suites des intrigues de la cour. D’où l’émergence, au sein du Mpr Parti-Etat, d’un courant progressiste animé par des personnalités comme Makanda, Ngalula et Tshisekedi, face au courant conservateur animé par des personnalités comme Kithima, Mpinga Kasende, Nzuzi wa Mbombo, Vunduawe Te Pemako... L’Udps est née du courant progressiste.
Pendant la période hypersensible de la transition, on assista à un déchirement poignant avec, d’un côté, les Mobutistes déterminés à empêcher les ex-Mobutistes de conquérir le pouvoir et, de l’autre côté, les ex-Mobutistes résolus à empêcher les Mobutistes de conserver le pouvoir, même en optant pour le partage équitable et équilibré des postes.
La suite est connue : l’Afdl vint « dégager » les uns et les autres ! Qu’on veuille bien l’admettre ou pas, le paysage politique congolais a radicalement changé de visage.
Eternel recommencement, l’histoire est en train de se répéter sous nos yeux. Plus qu’une impression, la conviction qui se dégage est que voulant en découdre avec le Pprd qu’elle considère comme le courant conservateur, l’Unc se découvre la vocation de l’Udps-courant progressiste de l’époque Mpr Parti-Etat, et Vital Kamerhe celle d’Etienne Tshisekedi.
En bon animal politique, le « carnassier » Kamerhe a besoin d’étendre son territoire. Il le sait terminé, le règne des acteurs de la génération Tshisekedi au sein de l’Opposition actuelle, avec ses acteurs majeurs comme Kengo, Kiakwama, Anzuluni, Kamanda, Idambwito etc. Il le sait aussi hypothétique, le règne des jeunes Turcs comme Luhaka, Olenghankoy, Diomi, Lisanga, Sessanga, Busa etc. Il sait surtout que l’avenir de la Majorité et de l’Opposition du Congo se trouve dans la génération post-17 mai 1997. Tout est là, rien que là !
Aussi, à l’instar de Tshisekedi qui se faisait passer pour l’homme qui comprenait mieux le Mobutu intérieur, Kamerhe se fait-il passer pour l’homme qui comprend mieux le Kabila intérieur ! Comme Tshisekedi qui devint le protégé de l’Occident contre Mobutu au point de se présenter en meilleure pièce de rechange (au cas où…), Kamerhe se bat pour devenir le protégé de l’Occident contre Kabila au point de se présenter, lui aussi, en meilleure pièce de rechange (au cas où…).
De la candidature à la présidentielle de 2011 (qu’il ne pouvait nullement gagner en se mettant sur le dos Kabila, Tshisekedi et Kengo) à l’actionnement de la motion de censure Mayo et de la question écrite Lubaya, en passant par la candidature au poste de porte-parole de l’Opposition et par la multiplication des plans dits de sortie de crise), Vital Kamerhe se positionne en interlocuteur incontournable devant Joseph Kabila.
Il est capable, en cas de force majeure, de jouer la carte d’une longue transition escomptée du Dialogue national, pour peu qu’on lui trouve un rôle majeur. Tshisekedi – c’est juste un rappel – offrit au maréchal 6 ans de bonus à la tête du pays alors que le dernier mandat électif de Mobutu se terminait en 1991 !
Mais, pour y parvenir, il faut faire disparaître (au figuré bien entendu) tout ce qui s’apparente à Mobutu et à Tshisekedi, quelle que soit la génération.
Aussi, le « harcèlement » qu’opère l’Unc sur la personne morale du Premier ministre Augustin Matata vise certes le Président Joseph Kabila, mais en réalité l’objectif premier est ailleurs : façonner la nouvelle Opposition à son image ! C’est cela son nouveau combat…

Omer Nsongo die Lema/MMC
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(DN/PKF)

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