(Congo Tribune 04/04/2013)
Le général John Numbi ne fait pas partie de ceux qui ont
entretenu les miliciens Maï-Maï «Bakata Katanga» qui ont fait une incursion à
Lubumbashi (Katanga), samedi 23 mars dernier, ont déclaré ses avocats, lundi 1er
avril, dans une conférence de presse. Ils répondaient ainsi à la Société civile
du Katanga qui a mentionné dans son rapport le général de la police suspendu
comme étant l’un des instigateurs des événements du 23 mars.
Le
conseiller juridique de John Numbi, François Kande a demandé l’ouverture d’une
enquête judiciaire pour établir les responsabilités exactes dans le dossier de
la milice «Bakata Katanga».
« Les faits qui se sont passés dans la ville,
l’ont été au vu et au su du ministère public. Je crois qu’il lui appartient de
diligenter une enquête dès lors que le rapport de la société civile porte
ombrage au général John Numbi, salit sa personne et son honneur », a affirmé
François Kande.
Les avocats de John Numbi demandent que toute la lumière
soit faite sur cette affaire.
« Nous voudrions que les gens qui auraient
forcé les uns et les autres à écrire des faits faux soient poursuivis », a
demandé François Kande qui a décrit John Numbi comme « un officier discipliné
qui est resté dans les rangs depuis qu’il a été suspendu ».
Le général
John Numbi a été suspendu à titre conservatoire de ses fonctions d’inspecteur
général de la Police nationale congolaise (PNC) par le président Kabila, le 5
juin 2010. Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur de l’époque,
Adolphe Lumanu avait déclaré que cette décision du Conseil supérieur de la
défense visait à « permettre un déroulement serein de l’enquête diligentée sur
la mort de Floribert Chebeya, président de l’ONG de défense des droits de
l’homme La Voix des sans voix ».
L’épouse de Floribert Chabeya avait
déclaré que le défenseur de droits de l’Homme assassiné avait un rendez-vous
avec le chef de la police, le général Numbi, la veille de la découverte de son
corps.
En octobre dernier, les juges de la Haute cour militaire de la Gombe
avaient rejeté, dans le procès en appel, la demande des parties civiles de
placer le général Numbi dans le box des accusés.
Les miliciens
sécessionnistes Maï Maï Bakata Katanga sont entrés à Lubumbashi, capitale du
Katanga, le 23 mars 2013. Après des accrochages avec les FARDC, ils se sont
rendus au bureau local de la Monusco où ils ont déposé leurs armes. Le
lendemain, plus de 200 d’entre eux ont été transférés dans la prison militaire
de Ndolo à Kinshasa où ils sont depuis entendus par l’auditeur
militaire.
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