(Le Potentiel 29/04/2013)
Pari gagné pour la Direction générale de la Société
nationale d’assurances (Sonas), chapeautée par Carole Agito Amela. Après moult
tractations et procédures judiciaires diverses sur le dossier du sinistre de
Sange, survenu en juillet 2010 et ayant causé plus de 300 morts dans la province
du Sud-Kivu, le consortium des réassurances du COMESA a arrêté la somme de 400
000 USD pour l’indemnisation des victimes. Depuis le 15 avril, la Sonas a déjà
payé des indemnités de 330 bénéficiaires sur un ensemble de 385 cas enregistrés.
Cet exploit constitue, à lui seul, un cas d’école et devra interpeller toutes
les compagnies qui ne veulent pas s’assurer en RDC pour des raisons
inavouées.Le sinistre de triste mémoire qui avait entraîné le décès de
plus de 300 personnes et causé d’énormes dégâts matériels dans la cité de Sange,
territoire d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, vient de connaître son
dénouement. Les victimes et leurs ayants droit ont été indemnisés grâce aux bons
offices de Mme Agito Amela et toute son équipe de la Sonas auprès du Consortium
des réassurances du Marché commun de l’Afrique orientale et australe,
COMESA.
Politique payante, le gouverneur du Sud-Kivu, Marcelin Cishambo,
a présidé, le 12 avril 2013 à Uvira, la cérémonie officielle du démarrage du
processus d’indemnisation des victimes et leurs ayants droit de Sange. C’était
en présence des notables de la place, d’une délégation dépêchée de Lusaka, en
Zambie, siège du secrétariat général de Comesa et des représentants de la Sonas
Sarl.
Pour mémoire, le 2 juillet 2010, l’opinion tant nationale
qu’internationale avait appris avec stupeur et grande émotion qu’un camion
citerne chargé de près de 60 m3 de carburant (environ 49 000 litres d’essence
super) à destination d’Uvira se renversa à la cité de Sange, située à 45 km
d’Uvira dans la province du Sud-Kivu.
Il s’en était suivi une explosion
qui avait causé le décès de plus de 300 personnes et de graves brûlures
corporelles à une centaine d’autres. Près d’une soixantaine avait survécu à
cette terrible catastrophe grâce à l’intervention urgente et prompte du
gouvernement de la République, de la Sonas et des dons de divers
organismes.
GRACE A UNE « CARTE JAUNE »
Ce véhicule citerne était
couvert par une « carte jaune » du Comesa, un certificat d’assurance «
International » délivré par une compagnie d’assurances basée à Nairobi donnant
droit à une libre circulation sur l’ensemble des territoires des Etats membres
du Comesa, à savoir le Burundi, la RDC, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Kenya, le
Malawi, le Rwanda, le Swaziland, la Tanzanie, l’Ouganda, la Zambie et le
Zimbabwe.
Pour rappel, le Comesa est un marché commun regroupant les pays
de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe susmentionnés pour la
facilitation des opérations douanières en ce qui concerne la circulation des
marchandises et la promotion du développement économique de ces
derniers.
Conformément au manuel des opérations du régime et du
consortium de la « carte jaune », la Sonas, en sa qualité de bureau national de
la République démocratique du Congo, avait alors pris soin de notifier le
sinistre au bureau émetteur de la carte jaune du Kenya en détaillant les
circonstances de l’accident ainsi que ses conséquences, après vérification de la
validité de cette carte jaune. Les victimes furent identifiées ? Les dossiers
médicaux et autres documents administratifs constitués et rassemblés et la liste
complète des sinistrés communiquée au consortium.
Au regard de l’ampleur
des pertes et dégâts évalués à plus de 10 000 USD (plafond d’intervention arrêté
pour le pavement des sinistres par les bureaux nationaux) le consortium des
réassurances basé à Nairobi fut également saisi. Cette institution instituée par
les Etats membres du Comesa, intervient pour les gros sinistres allant au-delà
du plafond de 10 000 USD.
En plus des échanges de correspondances, plusieurs
missions seront effectuées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays pour
mener à bonne fin la procédure d’indemnisation. Dans cette démarche laborieuse,
la Sonas bénéficia sans cesse de l’appui des autorités politiques et
administratives nationales, provinciales et locales.
Après moult
tractations et procédures judiciaires diverses, à la fin de l’année 2012, un
montant de 400 000 USD fut arrêté par le Consortium pour clôturer ce
dossier.
Le principe de la proportionnalité sur les indemnisations à
allouer suivant chaque cas fut arrêté en lieu et place d’un forfait uniforme
pour chaque victime, comme d’aucuns le réclamaient. En définitive, le nombre de
bénéficiaires arrêté après harmonisation des listes entre la Sonas et le comité
des sinistres dénommé « URFEISA » se présente comme suit : Cas de décès : 304
bénéficiaires ; Cas de lésions corporelles (brûlures) : 58 bénéficiaires ; Cas
de dégâts matériels (maisons détruites et biens mobiliers perdus) : 24
bénéficiaires.
Le paiement a débuté depuis le 16 avril 2013 par le biais
de la Banque TMB/UVIRA. A la date du 25 avril 2013, 330 cas ont déjà été payés
sur 385. Les dossiers litigieux devaient faire l’objet d’une procédure de
règlement particulier de manière à désintéresser tous les bénéficiaires, sans
exclusion aucune.
UNE PAGE A TOURNER
Un coup d’œil rétrospectif
sur Sange montre à suffisance combien ce drame a laissé des cicatrices dans
nombreux foyers. L’explosion accidentelle s’était produit un vendredi soir. Au
moment des faits, une grande partie de la population regardait le match de
football opposant le Ghana, la dernière équipe africaine encore en lice dans la
Coupe du monde, et l’Uruguay. Le coup de sifflet final n’avait pas encore
retenti que, soudain, un camion-citerne s’est renversé et le pétrole s’est
échappé de partout, mettant le feu aux habitations voisines.
On se
souvient. C’était un spectacle terrible. Il y a eu de nombreux corps dans les
rues. D’autres personnes « ont été tuées alors qu’elles tentaient de siphonner
du pétrole ». La population était en état de choc indescriptible. Heureusement
pour les rescapés, les autorités avaient coopéré avec l’ONU pour gérer la
situation et transporter les blessés à l’hôpital.
Même si, jusqu’à ce
jour, les causes de l’accident, qui s’est déroulé sur une route reliant les
villes de Bukavu et Uvira, restent encore méconnues, l’essentiel vient d’être
fait pour les sinistrés et leurs ayants droit : la Sonas vient de concrétiser
une opération de longue haleine, en indemnisant tous les sinistrés régulièrement
enregistrés après une minutieuse enquête diligentée sur les lieux du
sinistre.
Encadré
N/Réf.:
V/Réf.:
Kinshasa, le
COMMUNIQUE DE PRESSE
La Société Nationale d’Assurances s.a.r.l
porte à la connaissance du public que suite au sinistre de
triste mémoire du
02 juillet 2010 ayant entrainé le décès de plus de 300 personnes dans la Cité de
Sange, Territoire d’Uvira, Province du Sud-Kivu, une mission a été diligentée
par l’Administrateur Délégué a.i, AGITO AMELA Carole pour l’indemnisation des
victimes et ayants droit.
Le Consortium des réassurances du
COMESA a arrêté la somme d’USD 400.000,00 pour l’indemnisation des victimes.
Sur l’ensemble de 385 cas, du 15 au 24 Avril 2013, la SONAS s.a.r.l a
procédé au paiement des indemnités au 330 bénéficiaires. Le processus poursuit
son cours normal jusqu’à l’indemnisation de toutes les victimes.
La
Direction Générale de la SONAS s.a.r.l exprime sa satisfaction pour la
concrétisation de cette opération et remercie le Chef de l’Etat, Son Excellence
Monsieur le Président de la République Joseph KABILA KABANGE, le Gouvernement
ainsi que les autorités provinciales et locales du Sud-Kivu qui l’ont accompagné
jusqu’au dénouement de ce dossier sinistre.
Fait à Kinshasa, le 25 Avril
2013
AGITO AMELA Carole
Publié le lundi 29 avril 2013
00:48
Écrit par LE POTENTIEL
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Potentiel
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