(L'Avenir Quotidien 30/03/2012)
Depuis l’époque coloniale, l’Office national de Transport (Onatra) a toujours été un des poumons de l’économie nationale congolaise. Et cela, en plusieurs sens. De la porte d’entrée de la RDC, le port de Matadi à la capitale Kinshasa, le chemin de fer de l’Onatra a démontré son importance des années durant. Voici le lieu de se souvenir de la phrase magique de l’explorateur Henry Morton Stanley qui disait à son époque, « Sans chemin de fer, le Congo ne vaut pas un penny ».
L’Onatra, actuellement la Société Congolaise de Transport et des Ports (SCTP) a fait l’histoire de tout un peuple avec ses chemins de fer. De Kinshasa à Kisangani, de Kinshasa à Ilebo dans le grand Kasaï en passant par les différents affluents, la SCTP a relié le Congo par sa voie navigable du fleuve Congo, de la rivière Kasaï, et nous en passons,…
Il est nécessaire de signaler que partout où l’Onatra a installé ses services (ports, gares,…), cette grande unité de production a installé un patrimoine hors normes et de grande importance. C’est ce qui fait d’elle, une des plus grandes entreprises disposant d’une imposante structure immobilière. On ne peut jamais parler de l’Onatra, sans faire allusion à l’Ecole de navigation et de son Centre de formation des Officiers de Police Judiciaire (Opj), tout cela situe la grandeur nature et la réelle dimension de cette grande machine à production appelée Onatra. Oh !, ça, c’était donc la belle époque.
Puis vint, la crise. Avec le Zaïre des années 80, ce géant a commencé petit à petit à se plier. Le Maréchal Mobutu en recours à Monsieur Palinx pour tenter le redressement. Pousser par la politique de la zaïrianisation des cadres, le pouvoir d’alors se sépara de ce belge sans avoir réussi à redorer le blason de cette société dont la gestion allait de mal en pis. Clientélisme, impunité, abus de tous ordres,… plusieurs raisons ont conduit l’Onatra à cette situation désastreuse. Et ceci ne lui a pas permis d’ériger une gestion efficiente. Lukusa Muengula, Katende wa Ndaya, Daniel Bikindu,… pour ne citer que ceux-là qui ont tous tenté de réussir le redressement de cette société. Voici qu’aujourd’hui le comité Umba di Malanda qui a le règne de commandement fait face aux multiples attentes de tout le personnel de SCTP disséminé sur toute la République.
Ancien Directeur de Port International de Matadi, félicité pour plusieurs initiatives privées pour la réhabilitation et la modernisation de ce port avec de fonds propre, Umba Titto di Malanda, fils maison, jouit actuellement de la confiance de ses pairs du fait de son caractère de gestionnaire outillé des hommes et des visions lui permet d’approcher tout le monde sans distinction aucune. Mais la crainte est que les maux qui ont rongé les prédécesseurs de ce dernier l’attaquent aussi. Le souhait de tous est que l’allure qu’il a prise ne s’arrête même pas une minute. La page Balawula étant balayé d’un revers de la main définitivement, le personnel de la SCTP pense qu’il ne sert à rien de remuer le couteau dans la plaie au risque de perdre du temps au nouveau comité qui déjà face à plusieurs priorités dont le payement des arriérés des salaires et la réhabilitation de la voie ferrée et la mise sur fleuve des unités de navigation pour desservir le Congo profond.
Il est de la responsabilité de ce nouveau comité de prendre le taureau par les cornes. Le pays tout entier attend le réveil de cet ex Onatra, l’actuelle SCTP, géant endormi il y a belle lurette. Dossier à suivre
Onassis Mutombo
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