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dimanche 18 mars 2012

PARTICIPATION DES DEPUTES DE L'OPPOSITION A L'ASSEMBLEE Etienne Tshisekedi trahi au conclave de Fatima


La nouvelle est tombée hier. Les députés nationaux élus faisant partie de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et des autres proches partis qui avaient soutenu la candidature d'Etienne Tshisekedi lors de la dernière présidentielle, ont levé l'option de siéger à l'Assemblée nationale. Débat.
Tout en continuant de se réclamer du courant tshisekediste, les députés des partis et regroupements des forces dites du changement, soutiennent qu'ils ont choisi de prendre part aux travaux de la chambre basse du Parle- ment pour «bien défendre les intérêts de la population». Prenant part à ces travaux qui se sont tenus à la Paroisse catholique Fatima, dans la commune de la Gombe, Serge Mayamba, élu député national sur la liste UDPS, dans la circonscription électorale de la Tshangu, est parmi les élus qui vont siéger au Palais du Peuple. Il faut dire que la position du député Serge Mayamba, Secrétaire national de l'UDPS chargé des relations avec les autres partis, a surpris plus d'une personne. «Si une telle déclaration venait d'un député issu d'un autre parti que l'UDPS, je pouvais comprendre, mais quand j'apprends qu'elle a été faite par le député Serge Mayamba, je suis tout simplement dépité», souligne un cadre du parti d'Etienne Tshisekedi qui a requis l'anonymat.
La déclaration faite par l'élu de la Tshangu à l'issue des travaux du Conclave des forces du changement et fans laquelle il opte d'occuper son siège au Palais du Peuple est balayée par Kahungu, secrétaire général adjoint de l'UDPS, qui a indiqué que son parti ignore tout ce qui a été fait et dit à Fatima. Bien avant lui, un autre député de l'UDPS, élu dans la circonscription de Miabi, dans le Kasaï-Oriental, avait dérouté la hiérarchie de son parti en levant l'option de siéger à l'assemblée nationale. Kalonji Mukendi Romain, c'est de lui qu'il s'agit, a fait remarquer que la manoeuvre visant à pousser les forces du changement à boycotter ce mandat ne passera pas. «Les animateurs du pouvoir sortant nous poussent à boycotter ce mandat pour leur offrir l'opportunité, notamment de décider seuls du choix des responsables des institutions politiques et celles d'appui à la démocratie, telles que la Cour constitutionnelle, la CENI et le CSAC ainsi que le contrôle des élections à venir», a-t-il déclaré. « C'est donc par souci de barrer la route aux prédateurs et de sécuriser les intérêts de notre peuple meurtri que nous avons levé l'option de faire valider les mandats des élus, de démasquer tous les fraudeurs et engager des discussions pour résoudre la crise postélectorale», a indiqué Kalonji Mukendi Romain, rappelant son attachement à Etienne Tshisekedi. «Avec ce choix stratégique, nous tenons à rassurer le peuple congolais de notre fidélité, de notre indéfectible attachement, ainsi que de notre loyauté à son élu, le président Etienne Tshisekedi wa Mulumba», a-t-il ajouté.
Même chanson du côté des alliés
Du côté des alliés de l'UDPS et d'Etienne Tshisekedi, la surprise est venue de Roger Lumbala, le président de la structure Soutien à Etienne Tshisekedi (SET). Jeune Afrique rappelle, dans un article publié sur son site le 13 mars dernier, que «peu de partis ou de regroupements politiques soutiennent la stratégie de boycott des institutions issues des élections présidentielle et législatives du 28 novembre prônée par l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS)». Sur la liste de ces partis qui ont accepté de siéger dans l'hémicycle, figure SET. Son président, Roger Lumbala, qui a battu campagne pour Tshisekedi, affirme qu'il est «égoïste» de se proclamer «président élu» et, dans le même temps, d'empêcher les autres de participer aux institutions.
La sentence
Avant la tenue du Conclave de Fatima, une délégation d'une vingtaine de députés de l'UDPS nouvellement élus avait rencontré Etienne Tshisekedi dans sa résidence de Limete le 20 février dernier pour tenter de trouver un compromis. Conseiller politique du président national de l'UDPS, Valentin Mubake s'oppose catégoriquement à cette démarche. «Nous devrons nous soumettre à la discipline du parti, soutient-il.
Tous ceux qui s'y opposent n'ont qu'à partir». Pour lui, «il n'est pas question pour l'UDPS de siéger aux côtés des personnes qui ont volé sa victoire».
Comme on peut le noter, la plupart de candidats qui se sont servis de l'aura d'Etienne Tshisekedi pour se faire élire, sont en train de montrer leur vraie face aujourd'hui. Moralité : la liste des traîtres du leader de l'UDPS ne cessera jamais de s'allonger.

Thomas NABOR

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