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mardi 20 mars 2012

Suite des consultations au GHK : Vers un gouvernement d’ouverture

(L'Avenir Quotidien 20/03/2012) 
*Après la réception des partis ayant un seul député à l’Assemblée nationale, des chefs coutumiers, des Eglises, du PALU, du Parti pour l’action, du PARECO, etc., on peut à ce niveau se faire déjà une idée de ce que sera le Gouvernement.

*Contrairement à certains qui croient que le pays connaît une crise et par conséquent il doit avoir un gouvernement d’union nationale, l’on peut à ce niveau, au regard du nombre des partis et regroupements politiques qui ont été reçus jusque-là par l’Informateur, se rendre compte que les propositions convergent vers la constitution d’un gouvernement d’ouverture tel que voulu par le chef de l’Etat Joseph Kabila.
*Un Gouvernement qui sera constitué des gens qui se reconnaissent dans le programme « la révolution de la modernité » tel que présenté par le chef de l’Etat. D’autant plus que les Congolais avaient élu majoritairement l’actuel chef de l’Etat à cause de son programme.
Petit à petit, la mission confiée à l’Informateur, celle de consulter les partis, groupements et personnalités politiques, toutes tendances confondues, siégeant au sein du Parlement en vue d’identifier une coalition est en train d’arriver à son terme. Déjà se dressent au sein de l’opinion nationale deux tendances diamétralement opposées.
La première qui est soutenue par Vital Kamerhe et son Union de la Nation Congolaise (UNC) est que le pays connaît une crise et cette crise ne peut trouver son dénouement qu’à travers un Gouvernement d’union nationale. Même s’il affirme que le Gouvernement d’union nationale ne peut à lui seul résoudre cette crise.
Il reconnaît néanmoins qu’il y a un processus qui doit continuer, avant de faire observer que l’Assemblée nationale a ouvert sa session extraordinaire le 16 février 2012 et elle n’a pas eu besoin des médiateurs pour qu’au niveau de la commission du règlement intérieur et du bureau provisoire on puisse trouver quelques points de convergence entre la majorité et l’opposition.
Il est d’avis qu’en se parlant, les Congolais peuvent d’eux-mêmes enclencher une démarche qui va déboucher sur la légitimité qu’il faut donner aux institutions et elles en souffrent énormément maintenant. Par la suite, il a rassuré l’opinion que l’Informateur a jugé nos propositions fondées et solides et il ne pouvait pas affirmer qu’il n’y a que les propositions de l’UNC qui seront prises en compte. Toutefois, il s’agit d’une pierre qui a été posée à l’édifice qu’il est en train de construire. Il n’a pas manqué de dire que comme le président de la République a nommé un Informateur, cela signifie que la majorité qu’on nous avait présentée aux législatives cesse d’exister.
Il a aussi encouragé la démarche de l’Informateur, car dit-il, il est temps que l’élite congolaise ait le courage, se lève et prenne le taureau par les cornes pour dire que nous avons 52 ans d’indépendance et nous sommes capables de proposer des solutions quand la nation est en danger et refuser d’être comme de petits enfants auxquels on doit éternellement indiquer la voie à suivre.
Il précise que si les Congolais ne le font pas, demain c’est la communauté internationale qui va le faire. L’UNC a tenu à préciser à l’Informateur que sa démarche ne doit pas s’inscrire dans un quelconque partage de postes ou de responsabilités. Ce parti politique est tout simplement venu dire qu’il y a crise et voici le schéma pour nous en sortir. Et que les institutions s’en sortent renforcées et que le peuple congolais soit le seul vainqueur de cette démarche.
Il n’y a pas de crise politique
C’est ici qu’il faut prendre en considération la thèse de ceux qui prétendent que le pays est en crise et qu’il faut un Gouvernement d’union nationale. Ils voudraient faire accréditer la thèse selon laquelle, personne n’a gagné les élections et que par conséquent, on doit constituer un gouvernement de compromis. C’est dans ce groupe que nous pouvons reconnaître les propositions de Vital Kamerhe qui sont contredites par les hommes de Dieu qui veulent un Gouvernement d’ouverture pour la paix en Rd Congo.
En effet, le chef de l’Etat, lui qui a besoin d’un gouvernement d’ouverture, ne devra pas tomber dans le piège de ceux qui veulent lui faire comprendre qu’il n’avait pas gagné les élections. En réalité, les mêmes personnes qui ont eu à déposer un recours auprès de la Cour Suprême de Justice avant qu’il ne soit rejeté, devraient avoir le courage de reconnaître qu’ils avaient perdu les élections de novembre 2011. En conséquence, ils devraient se contenter de leur position d’opposant. Ceci, afin de jouer le rôle capital que la nation Congolaise attend d’eux. Soit une opposition républicaine dont les propositions permettent au Gouvernement d’améliorer le tir.
En réalité, on ne peut même pas parler d’une quelconque crise post-électorale, dans la mesure où après la publication des résultats par la CENI, ceux-ci ont donné lieu à des contestations auprès de la Cour Suprême de Justice. Au-delà de ce fait, l’Institution Parlement a été installée. Elle a adopté le règlement intérieur qui prévoit trois postes à l’opposition sur les sept au bureau définitif. Dans quelques jours, le chef de l’Etat qui dispose d’un large pouvoir discrétionnaire ne manquera pas de nommer un formateur du Gouvernement. Comme pour dire que la crise est dans la tête de ceux qui en parlent.
Ayant compris ce message, le PALU conduit par son Secrétaire permanent Godefroid Mayobo estime que le peuple a choisi majoritairement au niveau national un projet, celui présenté par le président de la République qui a été réélu. Pour lui, la démarche de l’Informateur vaut son pesant d’or, dans la mesure où l’on doit s’exprimer clairement pour dire que soit on est prêt à travailler dans le cadre de cette vision du chef de l’Etat, soit on n’est pas prêt compte tenu de sa propre vision. Mais le Palu ayant choisi Joseph Kabila et son projet qui a été majoritairement choisi et partagé avec le Palu, ce parti politique affirme qu’il sera dans le groupe de ceux qui veulent mettre ce projet en exécution.
Quant au profil d’un nouveau Premier ministre, le PALU ne s’hasarde pas à donner un portrait-robot, mais il se contente à dire que le choix est une prérogative dévolue au président de la République. Par contre, d’autres partis politiques ont parlé d’un homme sage et non conflictuel, un homme qui n’est pas seulement technocrate mais aussi qui a l’amour de la patrie et de ses concitoyens. D’autres encore parlent d’un homme qui devra intégrer la dimension écologique. Ainsi, le Congo aura un développement et pourra garantir un avenir meilleur à ses enfants.
Quant à la taille du Gouvernement, des partis politiques soulignent que celui-ci ne doit pas être trop grand ni trop petit. Sa taille devra être en rapport avec l’austérité. Il devra être un gouvernement qui poursuit la réalisation de l’ambitieux programme de cinq chantiers de la République. Pour sa part, le Parti pour l’Action (PA) propose la création d’un ministère de souveraineté de cohésion nationale et d’administration du territoire pour résoudre par exemple la problématique des Congolais de l’étranger. Son président national Tryphon Kin Kiey Mulumba pense que le nouveau gouvernement qui ne sera pas élargi ni réservé doit prioriser le social de la population et tenir compte de toutes les sensibilités.
D’autre part, la coalition des Résistants patriotes congolais-Parti du peuple a exprimé une fois de plus son appartenance à la Majorité. D’après Christophe Mbulamalamu, le président du PARECO-PAP, son parti est le seul ex-groupe armé du Kivu présent à l’Assemblée nationale. Au cours de sa rencontre avec l’informateur, il a plaidé pour qu’une attention particulière soit accordée au social de la population et surtout à l’insécurité au Kivu.
L’UDPS, le MPCR, ECIDE et SET boycottent les consultations !
Il est tout de même curieux de constater que l’UDPS, le MPCR, l’ECIDE et le SET aient boycotté les consultations de Charles Mwando Nsimba, pendant qu’ils ont pris part aux travaux de l’Assemblée nationale en vue de l’adoption du projet de règlement intérieur. Ce règlement, comme il faut bien le rappeler, n’a été adopté dans sa globalité, le bureau provisoire ayant préféré verser l’examen des différents amendements dans la commission PAJ du prochain bureau définitif.
Boycotter les consultations n’est pas une solution sage, dans la mesure où l’Informateur avait besoin de les entendre et d’avoir des propositions concrètes de leur part pour un Congo nouveau. Ils auraient peut-être confondu la consultation à la constitution d’un Gouvernement dans lequel ils ne prendraient pas part ! Le programme de Charles Mwando Nsimba de ce mardi 20 mars prévoit la réception de l’UFC, parti du Sénateur Léon Kengo wa Dondo et des autres partis politiques de l’opposition ayant un député à l’Assemblée nationale.

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