En l'absence de Kengo wa Dondo, Edouard Mokolo wa Mpombo, premier vice-président de la chambre haute du Parlement a ouvert hier jeudi 15 mars 2012 la session ordinaire du Sénat de mars 2012. C'était en présence des membres du bureau provisoire de l'Assemblée nationale, du Premier ministre intérimaire et des ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques.
Dans son adresse à l'assistance, Mokolo wa Mpombo a souligné que la présente session ordinaire se tient conformément aux articles 115 de la Constitution et 74 du règlement intérieur du Sénat. Elle se situe dans le cadre de l'article 105 de la Constitution qui dispose que " Le mandat de sénateur commence à la validation des pouvoirs par la chambre haute du Parlement et expire à l'installation du nouveau Sénat ".
Le Sénat, a dit l'orateur, demeurera toujours la chambre de réflexion, de la sagesse et de la mesure. Elle continuera à jouer ce rôle pour la stabilité, la qualité et la productivité des institutions de la République. C'est pourquoi, elle ne peut passer sous silence un certain malaise né des difficultés d'organisation du processus électoral, de certaines irrégularités relevées ça et là ainsi que de nombreuses contestations qui ont suivi l'annonce des résultats.
Dans son discours d'investiture, a souligné, Mokolo wa Mpombo, le président de la République a invité la classe politique à la cohésion nationale, de façon à faire de la RDC un pool. L'intelligence et le savoir-faire, un vivier de la nouvelle citoyenneté et de la classe moyenne, un grenier agricole, une puissance régionale au cœur de l'Afrique. Le Sénat en appelle donc à la décrispation de la vie politique. C'est dans cet ordre d'idées que le Sénat exhorte la Commission électorale à fournir un effort pour corriger l'ensemble du processus électoral, dans un climat de réelle transparence, de professionnalisme et d'apaisement.
Tirant les leçons de l'expérience du passé, il est impérieux que les élections provinciales, urbaines, urbaines, municipales et locales soient organisées dans le meilleur délai. En ce qui le concerne, le Sénat en appelle à l'organisation rapide de futures élections provinciales en vue de son renouvellement. Car, le pays ne peut plus se permettre un nouvellement. Car, le pays ne peut plus se permettre un nouvelle crise de légitimité.
Kengo wa Dondo agressé à Paris
Mokolo wa Mpombo a poursuivi en soulignant que le Sénat juge important que toutes les lois qui ont déjà été votées dans ce cadre soient promulguées. Celles qui ne l'ont pas été peuvent bénéficier de la meilleure attention de la chambre haute du Parlement, de la nouvelle Assemblée nationale et du gouvernement. Le Sénat en appelle aussi à la mise en place effective de toutes les institutions susceptibles, de garantir l'Etat de droit et l'avenir socioénomique de la RDC, à savoir : la Cour constitutionnelle, le Conseil d'Etat, les tribunaux administratifs, le conseil économique et social, la caisse de péréquation… De même, le Sénat souhaite que les efforts fournis etpoursuivis. La loi portant institution de la TVA doit être appliquée à la lettre. Il en est de même de celle organisant les marchés publics. L'orateur a également souligné l'urgence de doter le pays, d'un budget pour l'exercice 2012.
Mokolo wa Mpombo a profité de cette opportunité pour rappeler l'agression dont a été victime Léon Kengo wa Dondo, président du Senat. C'était le 31 décembre 2011, à la gare du Nord de Paris.
Aussitôt après, le bureau de la chambre haute du Parlement a dépêché une délégation pour lui témoigner de son soutien et de son réconfort. Le Sénat remercie le président de la République et le gouvernement pour leur sollicitude manifestée à cette occasion. Il a profité de l'occasion pour condamner cette agression barbare et irresponsable perpétré par un groupe de compatriotes qui n'ont de respect ni pour la vie humaine, ni pour la dignité des aînés. Le Sénat, a-t-il conclu, attend impatiemment les conclusions de l'enquête diligentée par les autorités françaises en vue des sanctions exemplaires.
De même la chambre haute du Parlement invite solennellement la classe politique congolaise à une profonde réflexion et décomplexée sur la manière de faire participer adéquatement la diaspora congolaise à la vie politique, économique, sociale et culturelle nationale.
Auparavant, le premier vice-président du Sénat a invité l'assistance à observer une minute de silence en mémoire des victimes de l'explosion du dépôt d'armes survenue, dimanche 4 mars 2012 dans la ville de Brazzaville.
Nsuami Nienga
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