Le dépouillement a débuté en fin de journée, souvent à la lumière de lampe à piles, en l'absence de courant électrique, comme c'est le cas dans de nombreux quartiers de Kinshas.
KINSHASA (AFP) - Les opérations de dépouillement se sont poursuivies mardi en République démocratique du Congo, où la situation était calme au lendemain du double scrutin présidentiel et législatif, marqué par des violences meurtrières et la dénonciation d'irrégularités ou de fraudes.
Les résultats provisoires sont attendus le 6 décembre pour la présidentielle, le 13 janvier pour les législatives, mais déjà certains s'inquiètent des nombreuses irrégularités voire des tentatives de fraude constatées à travers le pays.
Des observateurs évoquent notamment un déploiement tardif et désorganisé du matériel, des bureaux fermés après des incidents, des bulletins de vote circulant librement, la pression des témoins des candidats sur les électeurs...
"Nous risquons de vivre une période très, très critique de tensions", a déclaré à l'AFP Jérôme Bonzo, coordinateur de l'ONG congolaise Agir pour des élections transparentes et apaisées (AETA).
"Cette ambiance est explosive. Cela a été constaté hier dans tous les bureaux de vote où il y a eu tentative de fraude, où il y a eu tentative de manipulation par des agents électoraux, par certains candidats à différents niveaux. Pas seulement ici à Kinshasa, dans différentes provinces", a-t-il ajouté.
"Dans l'ensemble, à part des incidents, dont certains graves, les élections se sont bien passées, mais il faut dire que l'organisation matérielle était catastrophique", a estimé pour sa part Dolly Ibefo, de l'ONG la Voix des Sans Voix, qui avait déployé 400 observateurs à travers le pays.
Mercredi, les missions internationales d'observation du Centre Carter et de l'Union européenne doivent chacune présenter leurs premières conclusions sur le scrutin.
Les Etats-Unis ont dit espérer que "les informations faisant état d'anomalies" vont s'avérer "isolées", a déclaré Mark Toner, un porte-parole du département d'Etat.
Les Américains ont également déploré "dans les termes les plus forts la violence liée à l'élection", qui se sont déroulés à Lubumbashi (sud-est) et aussi à Kananga (centre).
A Lubumbashi, capitale de la province du Katanga, deux policiers et une électrice ont été tués dans l'attaque d'un bureau de vote, et un convoi chargé de matériel électoral a été la cible d'une attaque armée dans laquelle sept à huit assaillants ont été tués par la police.
A Kananga, dans la province du Kasaï occidental, l'un des fiefs de l'opposant et candidat à la présidentielle Etienne Tshisekedi, plusieurs dizaines de bureaux de vote ont été incendiés notamment après la découverte d'urnes contenant déjà des bulletins avant le début du vote.
La situation était calme mardi dans ces deux villes comme dans l'ensemble du pays, selon des témoins et des journalistes de l'AFP
Dans la capitale Kinshasa, le travail épuisant des agents électoraux pour dépouiller les bulletins géants de la législative a duré toute la nuit et s'est poursuivi dans la matinée.
A l'école la Bombinière, l'un des centres de vote qui a ouvert en retard lundi comme de nombreux autres dans le pays, le matériel n'ayant pas été livré à temps, seuls étaient affichés les résultats de la présidentielle, où 11 candidats se présentaient.
Pour l'autre scrutin, le dépouillement des bulletins géants de 56 pages de format A3, avec pas moins de 1.430 candidats dans cette circonscription, a débuté peu avant minuit.
"Il y a eu une coupure d'électricité et comme nous n'avions pas de lampes nous avons été obligés d'attendre le retour du courant pour recommencer à travailler", explique Jean-Etende Lokuka, chef du bureau.
La Commission électorale a donné lundi la consigne de laisser ouverts les bureaux de vote mardi si des électeurs n'avaient pas pu voter pour des raisons matérielles et d'organisation du scrutin.
© 2011 AFP
liberation.fr/
Les résultats provisoires sont attendus le 6 décembre pour la présidentielle, le 13 janvier pour les législatives, mais déjà certains s'inquiètent des nombreuses irrégularités voire des tentatives de fraude constatées à travers le pays.
Des observateurs évoquent notamment un déploiement tardif et désorganisé du matériel, des bureaux fermés après des incidents, des bulletins de vote circulant librement, la pression des témoins des candidats sur les électeurs...
"Nous risquons de vivre une période très, très critique de tensions", a déclaré à l'AFP Jérôme Bonzo, coordinateur de l'ONG congolaise Agir pour des élections transparentes et apaisées (AETA).
"Cette ambiance est explosive. Cela a été constaté hier dans tous les bureaux de vote où il y a eu tentative de fraude, où il y a eu tentative de manipulation par des agents électoraux, par certains candidats à différents niveaux. Pas seulement ici à Kinshasa, dans différentes provinces", a-t-il ajouté.
"Dans l'ensemble, à part des incidents, dont certains graves, les élections se sont bien passées, mais il faut dire que l'organisation matérielle était catastrophique", a estimé pour sa part Dolly Ibefo, de l'ONG la Voix des Sans Voix, qui avait déployé 400 observateurs à travers le pays.
Mercredi, les missions internationales d'observation du Centre Carter et de l'Union européenne doivent chacune présenter leurs premières conclusions sur le scrutin.
Les Etats-Unis ont dit espérer que "les informations faisant état d'anomalies" vont s'avérer "isolées", a déclaré Mark Toner, un porte-parole du département d'Etat.
Les Américains ont également déploré "dans les termes les plus forts la violence liée à l'élection", qui se sont déroulés à Lubumbashi (sud-est) et aussi à Kananga (centre).
A Lubumbashi, capitale de la province du Katanga, deux policiers et une électrice ont été tués dans l'attaque d'un bureau de vote, et un convoi chargé de matériel électoral a été la cible d'une attaque armée dans laquelle sept à huit assaillants ont été tués par la police.
A Kananga, dans la province du Kasaï occidental, l'un des fiefs de l'opposant et candidat à la présidentielle Etienne Tshisekedi, plusieurs dizaines de bureaux de vote ont été incendiés notamment après la découverte d'urnes contenant déjà des bulletins avant le début du vote.
La situation était calme mardi dans ces deux villes comme dans l'ensemble du pays, selon des témoins et des journalistes de l'AFP
Dans la capitale Kinshasa, le travail épuisant des agents électoraux pour dépouiller les bulletins géants de la législative a duré toute la nuit et s'est poursuivi dans la matinée.
A l'école la Bombinière, l'un des centres de vote qui a ouvert en retard lundi comme de nombreux autres dans le pays, le matériel n'ayant pas été livré à temps, seuls étaient affichés les résultats de la présidentielle, où 11 candidats se présentaient.
Pour l'autre scrutin, le dépouillement des bulletins géants de 56 pages de format A3, avec pas moins de 1.430 candidats dans cette circonscription, a débuté peu avant minuit.
"Il y a eu une coupure d'électricité et comme nous n'avions pas de lampes nous avons été obligés d'attendre le retour du courant pour recommencer à travailler", explique Jean-Etende Lokuka, chef du bureau.
La Commission électorale a donné lundi la consigne de laisser ouverts les bureaux de vote mardi si des électeurs n'avaient pas pu voter pour des raisons matérielles et d'organisation du scrutin.
© 2011 AFP
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