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vendredi 25 novembre 2011

Fin de campagne électorale en RDC

Par RFI
En retard sur son calendrier, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de la RDC a dû faire appel en urgence à des partenaires, principalement sud-africains et angolais, en plus de l'ONU, pour disposer d'hélicoptères et d'avions supplémentaires. Elle n'a plus que trois jours pour distribuer le matériel électoral dans les bureaux de vote et surtout les quelque 64 millions bulletins pour les deux scrutins, présidentiel et législatif. Sur le terrain, les candidats battent toujours campagne et les militants des droits de l'homme restent vigilants.


Fernandez Murhola, secrétaire exécutif du Réseau national des associations des droits de l'homme de la RDC
Nous invitons les électeurs congolais à ne pas élire les présumés auteurs de graves violations des droits de l'homme et du droit humanitaire international en République démocratique du Congo, à ne pas élire les candidats impliqués dans les crimes du passé, dans les détournement des deniers publics, dans la corruption, dans l'évasion fiscale ainsi que les viols et violences à l'endroit des femmes, à ne pas élire les candidats qui ne vivent pas avec eux, par conséquent, qui ne vivent pas les souffrances quotidiennes dans leur circonscription.


Dossier spécial élections en RDC
Jusqu'à présent Joseph Kabila ignorait ses adversaires. Maintenant, il les attaque. Ce jeudi 24 novembre 2011, lors d'un meeting dans la ville portuaire de Matadi, dans le Bas-Congo, il s'est présenté comme le président de la reconstruction et a eu ces mots : « Demander des comptes à ceux qui ont détruit ce pays depuis 40 ans » Sans doute visait-il deux de ses principaux adversaires, les anciens Premiers ministres, Etienne Tshisekedi (*) et Léon Kendo Wa Dondo (**).
Réplique hier soir d'Albert Moleka, le porte-parole d'Etienne Tshisekedi : le peuple congolais se souvient des tueries et des massacres commis sur son sol en 1996 avec l'entrée au Congo d'une certaine AFDL [Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo, NDLR], sous-entendu avec l'entrée de Laurent-Désiré Kabila et de son fils Joseph.
En cette fin de campagne, le ton monte également sur l'après-élection. Au cours du même meeting, Joseph Kabila a ironisé sur les candidats qui prédisent la violence et le chaos au lendemain du 28 novembre : « Rassurez-vous, a-t-il déclaré, il n'y aura rien de tout cela ! »
Ce vendredi après-midi, dans la même cité portuaire du Bas-Congo, on attend la réaction d'Etienne Tshisekedi, qui tiendra sur place l'un de ses derniers rassemblements. Son camp a déjà une réponse : « La meilleure façon d'empêcher les violences postélectorales, c'est de ne pas frauder ! »
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(*) Etienne Tshisekedi a été ministre de l'Intérieur en 1965, Premier ministre du président Mobutu (29 septembre-1er novembre 1991), puis désigné par le forum national en 1992 jusqu'en février 1993 et enfin du 2 au 9 avril 1997 avant la prise du pouvoir de Laurent-Désiré Kabila.
(**) Léon Kengo Wa Dondo a occupé plusieurs fois des fonctions de Premier ministre sous Mobutu Sese Seko : de 1982 à 1986 et de 1988 à 1990, puis en 1994. Il dirige un cabinet de crise en décembre 1996 à mars 1997.

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