Pages

mercredi 23 novembre 2011

Tshisekedi : le marathonien politique

Son nom est étroitement associé à la vie politique du Congo indépendant : Tshitshi, Tshikas, Moïse, le Combattant suprême, le Sphinx de Limeté, etc.
Ses partisans les plus fidèles lui vouent une admiration sans bornes.
Etienne Tshisekedi, docteur en droit, est considéré comme un démocrate courageux, un homme d'Etat qui dit haut et fort ce que beaucoup d'autres pensent tout bas.
Il est le premier homme politique congolais à avoir publiquement traité l'ancien président Mobutu de dictateur.
Il fallait une bonne dose de courage pour le faire au début des années 80, à une époque où le parti unique est le seul maître à bord et les voix dissidentes réduites au silence.
Etienne Tshisekedi, né à Kananga, dans le centre du pays, n'avait pas choisi de s'exiler pour critiquer avec virulence Mobutu, à l'opposé de bien d'autres dirigeants politiques qui ne s'attaquaient au régime que depuis l'étranger, par peur de représailles.
Il a occupé diverses fonctions importantes. Il a notamment été député et deux fois Premier ministre éphémère de Mobutu (en 1991 et en 1992). D'abord nommé en 1991, ensuite élu en 1992 par la conférence nationale. Mais toutes les deux fois, il a été limogé.
Les deux anciens amis n'arrivaient plus à s'entendre. Etienne Tshisekedi avait fait ses premiers pas politiques dans l'entourage de l'ancien président, avant de prendre le chemin opposé.
Il a connu la prison et la torture. Mais cela n'a pas suffi pour ébranler ses convictions. L'homme est réputé rigide - un peu trop, diraient ses détracteurs.
Le chef de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) avait vivement critiqué la présence, sur le sol congolais, de soldats étrangers qui avaient porté Laurent-Désiré Kabila au pouvoir. Ce qui lui a valu les foudres du régime.
Il avait boycotté l'élection présidentielle de 2006, au motif que les jeux étaient déjà faits, que tout avait été mis en oeuvre pour assurer la victoire de Joseph Kabila.
Cinq ans plus tard, le voilà qui décide de se porter candidat. Est-il sûr que cette fois-ci, la transparence du processus est garantie ? Est-ce le chant du cygne ? Joue-t-il sa dernière carte, lui qui aura 80 ans l'année prochaine ?
Avant même la tenue du scrutin, il s'est autoproclamé "président légitime". Argument invoqué : le peuple est derrière lui et il sait qu'il va l'emporter haut la main. Son initiative a été diversement commentée dans le monde.
L'un de ses plus grands adversaires reste son état de santé qui lui a causé de gros soucis ces dernières années.

BBC © 2011

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci pour votre message.
Je tiens à vous rappeler que vous etes le seul responsable des propos tenu dans vos commentaires...

referencement google - messenger 9 - photo en studio - Plombier Noisy le grand