(Le Potentiel 25/11/2011)
La campagne électorale a atteint son point culminant. Dans moins de vingt-quatre heures, les carottes seront cuites et la «marmite» des promesses électorales sera refermée. C’est donc le point de non retour.
L’heure de vérité approche. La campagne électorale touche à sa fin. Elle vient d’atteindre le point de non retour. Rendez-vous sera donc pris pour le 28 novembre, jour du scrutin.
Pour plusieurs candidats, tant ceux de l’élection présidentielle que des législatives, le moment est au bilan de la campagne électorale pour évaluer le parcours accompli dans cet exercice afin d’avoir une idée sur les chances d’être élus. Ceux qui ont de grandes ambitions, convaincus d’avoir mené une bonne campagne, ciblé le public potentiel, se projettent déjà dans l’avenir.
C’est l’après élection qui a commencé pour eux en ce qui concerne la constitution de la majorité parlementaire, l’élection du bureau de la future Assemblée nationale, et bien sûr, la mise en place d’un nouveau gouvernement.
Ceux qui sont certains d’avoir mené une mauvaise campagne, pour n’avoir pas pris le train à temps, sous-évalué les difficultés et les exigences d’une bonne campagne, manqué de susciter de l’intérêt autour de sa personnalité politique, le temps est de faire leurs valises, de reculer pour mieux sauter la prochaine fois.
Quant à la population, c’est aussi l’instant précieux avant la grande décision qui doit conduire à un bon choix. Effectivement, la question qui lui viendra à l’esprit est celle de savoir qui a fait battre son cœur ? La réponse à cette interrogation guidera son choix. En d’autres termes, il a vu, beaucoup entendu, écouté de nombreux discours et suivi différents spots. Qu’a-t-il retenu de positif pour placer ce pays sur le parcours du progrès.
Le moment est venu pour le peuple congolais de jouer effectivement au libre arbitre. Le sort des élections, du devenir de la RDC est entre ses mains.
Kinshasa, le terminus
Mais en attendant, il faut exécuter les derniers pas de danse. Alors de bien les exécuter, car la dernière piste, celle de Kinshasa est mythique. Autant elle suscite de l’espoir ; autant elle peut vous déboussoler et vous faire perdre le pas de la cadence.
Selon les programmes des candidats à la présidentielle, ils vont se relayer à Kinshasa. Le candidat Etienne Tshisekedi est attendu ce vendredi dans la capitale. Le lieu du rassemblement populaire est le stade des Martyrs où il compte s’adresser pour la dernière fois aux Kinois au cours de cette campagne électorale. Un lieu qu’il a déjà eu à dompter. Aussitôt, il se rendra au Bas-Congo pour clore sa tournée électorale.
Le candidat Kabila est annoncé pour ce samedi. Le point de chute est toujours le stade des Martyrs. L’on annonce un grand show à l’américaine avec les grandes stars de la musique congolaise. A en croire les milieux de la Mouvance présidentielle, leur candidat entend frapper fort l’imaginaire des Kinois en particulier, des Congolais en général, avec une fin de campagne haut en couleurs.
De son côté, le candidat Vital Kamerhe est également attendu pour ce samedi 26 novembre. Le président national de l’UNC a choisi le stade Tata Raphaël pour s’adresser aux Congolais. Celui qui passe pour la «révélation» de cette campagne électorale, ragaillardi par les étapes de l’Est du pays, est heureux de retrouver le public kinois, là où il a commencé sa campagne électorale.
LE GOUVERNEMENT INTERPELLE
Trois affiches, trois moments palpitants qui interpellent le gouvernement. Il est un fait indéniable que dans cette option levée des élections crédibles, transparentes et démocratiques, sous un climat apaisé, le gouvernement à l’obligation politique et régalienne de jouer sa partition et de bien la jouer.
Moments palpitants dans la mesure où le peuple congolais est appelé à trancher, à effectuer un libre choix pour donner à ce pays les dirigeants qu’il mérite dans la perspective d’un meilleur devenir. Le peuple congolais a maintenant les heures déterminantes pour être le libre arbitre de son destin. Aussi, ne doit-il subir aucune pression, aucun acte d’intimidation susceptible d’influencer son choix. Il revient donc au gouvernement de l’accompagner dans cette volonté, les prémisses d’un peuple responsable, mûr politiquement.
L’on se rappellera que dans cette ville de Kinshasa, les Kinois ont vécu des jours violents, entretenant des inquiétudes. Ces jours ont été émaillés d’incidents graves, particulièrement l’incendie des sièges des partis politiques, symboles de la pluralité politique ; l’incendie d’un organe de presse, incarnation de la liberté d’expression ; et mort d’hommes, manifestation de l’intolérance politique.
Il y a lieu d’éviter que ces scènes de violence, qui occultent le débat d’idées et cachent des insuffisances politiques, se répètent. Les candidats à la présidentielle sont placés devant leurs responsabilités d’incarnations futures de l’Etat et de la Nation. Ils sont invités à user d’un langage responsable, loin de toute invective porteuse de germes de violences. Ils ont l’obligation morale et politique d’inviter leurs partisans à un comportement tout aussi responsable, loin de ce train-train juvénile qui discrédite les partis politiques et leurs leaders.
En fait, la question fondamentale est celle-ci : pourquoi s’est-on porté candidat ? Une interrogation qui n’est rien d’autre qu’un programme politique, économique et social.
Effectivement, c’est le point de non retour. Un moment capital et irréversible pour le processus de démocratisation dans cette volonté exprimée par tous de tenir des élections crédibles, transparentes et démocratiques. Et ce dans un climat apaisé. Après l’Equateur
Par Le Potentiel
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