Kinshasa-Brazzaville : Un complot contre Kabila déjoué !

(La Prospérité 25/11/2011)

Le coup a été sérieusement déjoué. Il était, certes, préparé de longue date. Mais, ses effets resteront loin du champ des premiers calculs de ses instigateurs. Cette semaine, plusieurs personnes faisant partie de ce réseau dont les principaux artisans basés à l’étranger sont dans le viseur des services de sécurité, ont été capturées, entendues et placées sous contrôle. Des aveux enregistrés, l’on a noté, par exemple, l’intention déclinée par l’une des personnes écrouées, de déstabiliser les institutions et, même, d’attenter à la vie de Joseph Kabila, Président Sortant et candidat à sa propre succession. D’ailleurs, dans certains milieux diplomatiques, cette nouvelle aurait déjà circulé en boucle, en signe d’alerte générale. Ce réseau, manifestement mal intentionné, voulait, au fait, attaquer Kinshasa et Matadi, à la fois ou séparément. Il voulait également s’en prendre à certaines prisons dont le CPRK, l’ex-prison centrale de Makala et la prison de N’dolo, pour ce qui concerne la Ville-Province de Kinshasa, la capitale. Le plan fiévreusement conçu révèle bien que certains officiers de la vieille armée (ex-FAZ et ex-DSP) refusent de laisser au peuple congolais, la chance d’aller aux élections. Tout était préparé, semble-t-il, pour faire basculer le processus électoral, avant la date du 28 novembre qui coïncide avec un lundi, juste au début de la semaine prochaine. L’objectif jusqu’ici non avoué serait de pousser le pays vers le ridicule qui, paradoxalement, peut procurer tout vide juridique, si court soit-il. Des bribes d’informations puisées dans les hautes sphères de l’Etat laissent croire qu’il était question d’étouffer dans l’œuf la volonté, pourtant, affichée du peuple congolais d’en découdre avec ce long et laborieux processus électoral, par les urnes. A ce stade, en attendant la fin des enquêtes sécuritaires, la réaction de Kinshasa ne s’est pas faite attendre. Une délégation de haut niveau a traversé de l’autre côté de la rive du Majestueux fleuve Congo. Cette délégation, d’après des éléments fiables recueillis, serait porteuse d’un message de paix auprès du Chef des services de sécurité présidentielle, à Brazzaville. Cette même délégation chapeautée par un spécialiste des services d’intelligence, serait également chargée d’en parler avec les frères congolais d’en face sur les raisons de rester dans les bornes tracées par l’exigence d’une coopération exemplaire en vue de la promotion d’un bon voisinage. Même si rien n’a encore filtré de ces contacts en vertu de la clause de secrets qui les régissent, il est néanmoins important de rappeler que plus d’une fois, le Congo-Brazzaville a refusé de prêter son sol à certains fils égarés du pays qui, à tort, s’escrimaient à s’en servir comme base arrière en vue de réaliser des menées subversives ou d’y lancer des actions déstabilisatrices des institutions légales et légitimes nées des précédentes élections. Cette affaire avait, dans un passé récent, tourné au vinaigre au point que Kinshasa fut obligé de rappeler Mme Kirongozi, avant d’y remettre, plus tard, Christophe Muzungu, en qualité d’Ambassadeur. Depuis, les relations sont au beau fixe si bien que des illusions du genre coup d’Etat, rébellions ou insurrections ne sauraient trouver la moindre complicité des autorités Brazzavilloises tant que les deux capitales les plus rapprochées du monde voudront demeurer unies et en paix. Ce coup, faut-il s’imaginer, met les deux Congo dans une situation d’éveil maximum. Les services de sécurité sont débout et coopèrent nuit et jour, a-t-on appris. Au moindre signal d’une escarmouche, la réplique sera immédiate et foudroyante. Décidément, le temps de ce type d’aventure est complètement révolu.
La Pros.
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