par Jacques N. Godbout
L’ONU en a assez des rebelles du M23 en République Démocratique du Congo. Elle veut maintenant créer une brigade d’intervention rapide en RDC pour contrer ces rebelles qui s’étaient emparé du Nord-Kivu, passant donc ainsi d’une mission de maintien de la paix à une mission d’imposition de la paix.
Près de trois mois ont passé depuis la prise d’assaut des rebelles du mouvement du 23 mars (M23) sur Goma, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), sous le regard impuissant des casques bleus, et l’ONU se dit déterminée à ne plus revivre cet affront. « Nous n’avons pas vocation à combattre et l’entrée dans la ville de ces rebelles armés sous nos yeux a eu un effet désastreux », admet un haut fonctionnaire des Nations-Unies.
Les rebelles du mouvement M23 ont modifié leurs positions autour de Goma, ville stratégique de l’est de la République démocratique du Congo qu’ils avaient occupée fin novembre, rapporte l’AFP, s’apuyant sur le témoignage d’un officier des forces rebelles.
Les rebelles ont quitté leur poste de Munigi, a dit cet officier à l’agence française, pour se positionner quelques centaines de mètres plus loin, se rapprochant de Goma, le long de la route qui longe l’aéroport. Ils ont également avancé au nord de la ville, près de la frontière rwandaise, jusqu’au cimetière de Kanyamuranga, a précisé l’officier du M23, ajoute la dépêche de l’agence.
Par contre, des portes-paroles du M23, quant à eux, ont nié que leurs troupes aient bougé.
Le M23 s’était emparé le 20 novembre de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, puis s’en était retiré le 1er décembre après une médiation des États de la région des Grands Lacs. Les pourparlers qui ont ensuite débuté dans la capitale ougandaise, Kampala, entre les rebelles du M23 et le gouvernement de RDC, n’ont pas encore abouti après deux mois de discussions.
Selon la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco), malgré ses dénégations, le M23 continue donc de consolider sa présence dans les zones sous son contrôle au Nord de Goma.
Quoi qu’il en soit, l’ONU envisage maintenant la mise sur pied d’une brigade d’intervention rapide de 2 000 hommes pour contrer la menace des rebelles.
La mission de cette brigade, dont le secrétaire général des nations-Unies, Ban Ki-moon, va recommander la création au Conseil de Sécurité, sera d’empêcher le M23 de gagner du terrain, de venir à bout des rebelles et de les désarmer.en les matant et en les désarmant.
Cette unité d’intervention pourrait être déployée sur le terrain dans un délai de trois mois après l’approbation du Conseil de sécurité.La brigade serait intégrée au sein de la Moonusco, l’actuelle mission de stabilisation de l’ONU en RDC.
La Tanzanie et l’Afrique du Sud contribueraint à cette unité compléterait le mandat des 17 500 casques bleus de la Monusco, dont le mission est la protection des civils, mais qui n’a pas vocation de combattre et n,a pas pu contrer, en noivembre dernier, l’offensive rebelle sur la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité envisage aussi la possibilité de déployer des drones dans cette région, frontalière du Rwanda et de l’Ouganda, que l’ONU et la RDC accusent, malgré leurs dénégations, de soutenir le M23.
L’armée congolaise est aux prises depuis mai avec le M23, un groupe d’ex-rebelles intégrés dans les forces loyalistes après un accord signé en 2009, et dont ils réclament la pleine application.
Le représentant du secrétaire de l’ONU, Roger Meece, parle de la brigade d’intervention rapide (de 0:47 à 2:09) (source: MONUSCO)
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