(Radio Okapi 18/02/2013)
Les Nations unies ont annoncé, samedi 16 février, la
signature d’un accord de paix sur le conflit en République démocratique du Congo
(RDC) pour le samedi 24 février à Addis Abeba. Selon Martin Nesirky,
porte-parole du Secrétaire général de l’Onu, «Tous les présidents invités se
sont engagés soit à être là, soit à envoyer un représentant habilité à signer »
l’accord censé permettre de pacifier l’Est du pays, en proie à des groupes armés
locaux et étrangers.
Ban K-moon a envoyé, vendredi dernier, les
invitations aux participants à la rencontre d’Addis Abeba, a indiqué Martin
Nesirky, cité par l’AFP. Le Secrétaire général de l’Onu a, par ailleurs, exprimé
son intention de se rendre lui-même dans la capitale éthiopienne pour
l’occasion, selon la même source.
L’accord devrait être signé par les
Nations unies, les pays de la Conférence internationale sur la région des Grands
Lacs (CIRGL) et certains de la Communauté de développement d’Afrique australe
(SADC). Il prévoit notamment que les pays de la région respectent chacun la
souveraineté de ses voisins. Il porte également sur la nature et le commandement
de la force internationale neutre à déployer dans l’Est de la RDC.
Ce
texte devait être signé, fin janvier à Addis Abeba, en marge du sommet de
l’Union africaine (UA). Mais, sa signature avait été renvoyée à une date
ultérieure. Eri Kaneko, porte-parole du secrétaire général de l’Onu qui avait
annoncé cette décision, n’avait pas avancé les raisons de cette annulation,
précisant tout simplement que «c’est un sujet complexe».
Pour l’Onu, la
force internationale neutre serait intégrée dans la Mission des Nations unies
pour la stabilisation en RDC (Monusco).
Mais, certains pays comme
l’Afrique du Sud, la Tanzanie et le Mozambique, qui fourniraient la majeure
partie des effectifs de la nouvelle brigade, estiment que cette force devrait
être placée sous un commandement autonome.
Cette unité d’intervention,
composée quatre mille soldats, est appelée à démanteler les groupes armés
opérant dans l’Est de la RDC, notamment les rebellions des Forces démocratiques
pour la libération du Rwanda (FDLR) et du M23.
Le déploiement d’une force
internationale neutre entre la RDC et le Rwanda avait été proposé lors du sommet
interministériel des Etats de la CIRGL, mi juillet 2012 à Addis-Abeba. Fin
octobre, les ministres de Défense de la CIRGL avaient adopté, à Goma, le plan
d’opérationnalisation de la force. Mais son financement et la date effective de
son déploiement ne sont toujours pas définis.
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