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jeudi 14 février 2013

Réponse de Lambert MENDE à RFI : La RDC n’est pas une jungle

Le Gouvernement proteste de la légèreté de la chaîne RFI dont le traitement de l’information a donné une consistance de mauvais aloi à des rumeurs malveillantes et sans fondement. De même, le Gouvernement de la République exprime des réserves face à ce qui apparaît de plus en plus sur ce média comme une véritable apologie de la rébellion du M23 qui est pourtant étiquetée « force négative et terroriste » par les instances des Nations Unies. Contrairement à ce que le journaliste Boniface Villon de Radio France Internationale a diffusé, Mzee Laurent-Désiré Kabila, le mieux placé pour reconnaître ses propres enfants n’a jamais présenté Etienne Kitza de son vivant. De même, le feu président avait quitté le Nord Katanga en 1964 et n’a donc pas pu y avoir un fils naturel né en 1967, trois ans après son départ de la région. Et la politisation de cette revendication donne à croire que la dévolution du pouvoir dans l’ordre juridique congolais serait basée sur une succession semblable à celle d’une monarchie alors que nous sommes en République. Quant à la concertation commencée par le Secrétaire général du PPRD et reprise par le président de l’Assemblée nationale et Secrétaire général de la Majorité Présidentielle, le porte-parole du Gouvernement estime que c’est dans leurs droits de mener des consultations, mais la seule personne qui a reçu mandat du peuple congolais de les initier, c’est le président de la République démocratique du Congo. Le tout revient au Chef de l’Etat, qui a pris l’initiative, mais il n’est interdit à personne de lui faire des propositions.
Comme dans ses habitudes, Radio France Internationale est encore aujourd’hui sous la sellette en Rd Congo. En effet, tout est parti d’un élément diffusé sur les antennes de RFI par le journaliste Boniface Villon qui a provoqué la colère du Gouvernement de la République, qui constate malheureusement que sans citer ses sources, ce journaliste s’est fendu d’un commentaire au vitriol digne d’un roman noir sur de prétendus assassinats ou menaces d’assassinat d’une flopée de prétendus demi-frères ou demi-sœurs du président de la République.
Raison pour laquelle le Gouvernement proteste de la légèreté de la chaîne RFI dont le traitement de l’information a donné une consistance de mauvais aloi à des rumeurs malveillantes et sans fondement.
De même, Lambert Mende se prépare à dire, au nom du Gouvernement de la République aux hauts responsables des médias publics français qu’il s’apprête à recevoir bientôt à Kinshasa pour une séance de travail. Mais si entre-temps il y a des choses graves, le Gouvernement ne manquera pas de prendre des mesures qui s’imposent. Par la même occasion, le Gouvernement exprime toutes ses réserves face à ce qui apparaît de plus en plus sur ce média comme une véritable apologie de la rébellion du M23 qui est pourtant étiquetée « force négative et terroriste » par les instances des Nations Unies.
De prétendus demi-frères et demi-sœurs de Joseph Kabila
Selon Lambert Mende, celui qui se présente depuis l’avènement de Joseph Kabila à la tête de l’Etat congolais comme Etienne Kabila, fils naturel de Mzee Laurent Désiré Kabila, n’est autre que Monsieur Etienne Kitza. Il est né en 1967 à Moba de l’union entre Monsieur Raphaël Kianzoluka, un ancien révolutionnaire lumumbiste originaire du Bandundu disparu en 1967 dans les geôles du régime de la deuxième République, et Madame Françoise Kitsa Kikapu qui venait du Sud-Kivu.
La petite histoire nous renseigne que sieur Etienne a reçu le nom de son grand père maternel à la suite d’un différend familial grave, sa mère ayant été accusé d’avoir livré son mari au défunt président Mobutu Sese Seko qui la nommera effectivement par la suite Membre du Bureau Politique du MPR-Parti Etat. Les revendications du soi disant Etienne Kabila Taratibu ont quelque chose de surréaliste, pour preuves.
Mzee Laurent-Désiré Kabila, le mieux placé pour reconnaître ses propres enfants n’a jamais présenté le sieur Etienne Kitza à qui que ce soit en cette qualité de son vivant. C’est facile de revendiquer d’imputer des choses à une personne qui n’est plus de ce monde. Le feu président de la Rd Congo avait quitté le Nord Katanga en 1964 et n’a donc pas pu y avoir un fils naturel né en 1967, trois ans après son départ de la région ; De même, alors que Mzee Laurent Désiré Kabila était au pouvoir depuis 1997, il attendra patiemment l’assassinat de ce dernier quatre ans plus tard en 2001 et la désignation subséquente de Joseph Kabila à la tête des institutions transitoires de l’Etat pour sortir du bois, prétendre être « l’aîné des Kabila » et contester les liens de filiation du nouveau chef d’Etat congolais ; La politisation de cette revendication donne à croire que la dévolution du pouvoir dans l’ordre juridique congolais serait basée sur une succession semblable à celle d’une monarchie alors que nous sommes en République.
Et Lambert Mende de s’étonner que si réellement j’ai un père qui ne m’a pas reconnu, je dois faire un effort pour qu’il me reconnaisse. Mais je ne dois pas attendre la mort de Laurent-Désiré Kabila pour contester la filiation. Il a aussi observé que chaque fois qu’il y a des adversaires politiques à Joseph Kabila, Etienne Kabila s’est toujours mis à leur côté. C’est donc une façon pour lui de discréditer le chef de l’Etat et de détruire ainsi l’ordre politique en Rd Congo.
Quant à la « demi-sœur » Aimée Kabila, il s’agit en réalité de Madame Aimée Mulengela. Elle a tout simplement voulu accéder à un droit qu’elle n’avait pas. Elle a aussi voulu que les hommes s’intéressent à elle, en se mettant en valeur, peut-être parce qu’elle ne valait rien.
Mais pour Hortense Kabila, une autre « demi-sœur » prétendument assassinée par des éléments de la GR selon RFI, il s’agit effectivement d’une parente du Chef de l’Etat, mais qui n’a été assassinée par personne pour la simple et bonne raison qu’elle est bien vivante et se trouve même à Londres en Grande Bretagne. Au moment où nous parlons, elle très surprise d’apprendre qu’on l’avait tuée depuis belle lurette au Katanga.
A la question de savoir si la famille présidentielle ne recourrait pas à l’ADN pour couper court à toute polémique, Lambert Mende a indiqué que l’ADN ne sert à rien, d’autant plus qu’il va prolonger le soupçon. Le père d’Etienne Kitza de Bandundu, n’a aucune proximité régionale avec Laurent-Désiré Kabila qui, lui, est du Katanga. C’est donc un cas de banalité totale. « Il n’y a aucun lien, nous savons pourquoi les radios étrangères relayent cela. Nous sommes allés en Chine, là où eux aussi vont », dit-il.
Le ministre a reconnu que l’héritage des grands hommes a toujours posé problème. Mais en ce qui concerne Joseph Kabila, il est au pouvoir depuis 12 ans et Lambert Mende ne voit pas comment une telle personne peut avoir un problème d’argent pour se disputer la succession avec ses demi-frères et demi-sœurs.
Au sujet des consultations
Une question a été posée au sujet des consultations commencées il y a peu par le Secrétaire général du PPRD, avant que le président de l’Assemblée nationale et Secrétaire général de la Majorité Présidentielle ne reprenne le bâton de commandement. Pour Lambert Mende, c’est dans leurs droits de mener des consultations, mais la seule personne qui a reçu mandat du peuple congolais d’initier ces concertations, c’est le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila. Le tout revient au Chef de l’Etat, qui a pris l’initiative, mais il n’est interdit à personne de lui faire des propositions.
Il sied de souligner que l’initiateur des concertations n’est autre que le chef de l’Etat qui a reçu mission de garantir l’unité et la souveraineté du pays. Mais, il constate que ces valeurs sont menacées. Il commence même à recevoir les gens. Les associations politiques ont le devoir de multiplier les cogitations, mais cela n’enlève en rien l’initiative de Joseph Kabila.
Pour lui, le SG du PPRD est dans son droit, de même que le Secrétaire exécutif de la MP, une plate-forme plus large qui a repris la démarche afin d’offrir au chef de l’Etat des propositions concrètes. Et tant que Kabila n’a pas lancé les concertations, personne d’autre n’est autorisé à dire comment cela doit se faire. Comme l’initiative est venue du président de la République, elle sera mise en œuvre par lui.
La Rdc n’est pas une jungle
Dans son point de presse, Lambert Mende est aussi revenu sur le transfèrement de Bagayamukwe à Kinshasa depuis le dimanche 10 février dernier. Il a dit que ce candidat malheureux aux dernières législatives de 2011 a été jusqu’à septembre 2010 Directeur Adjoint du service informatique de la BCC. Le 17 septembre 2010, la BCC a connu ce que son Gouverneur Jean-Claude Masangu avait qualifié à l’époque de « crash informatique majeur ».
C’était en fait un sabotage très professionnel gravissime de l’intérieur de l’établissement. Tous les câbles des caméras de surveillance avaient été sectionnés, le système de contrôle des badges des entrées et sorties débranchés et le système dit de Back up qui permet de dédoubler les données bousillé. C’est grâce à la coopération de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale et de la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest que la BCC a pu reconstituer au prix fort ses systèmes de sécurité.
Les enquêtes diligentées en cette circonstance avaient permis d’identifier clairement Gustave Bagayamukwe comme auteur de ce sabotage et il sera révoqué et mis à la disposition de la justice. Après ce forfait, il s’est présenté aux élections législatives de 2011 qu’il perdra avant de s’annoncer dans une nouvelle carrière de seigneur de guerre.
Le Gouvernement se félicite du travail abattu par ses services et estime que l’arrestation de Bagayamukwe et ses compagnons devrait dissuader tous ceux qui croient que la RD Congo est un terrain ouvert pour de telles aventures criminelles. La rétribution judiciaire passera désormais de manière systématique car l’avenir du pays est au prix d’une lutte implacable contre l’impunité. La RDC n’est pas une jungle. Beaucoup l’apprendront désormais à leurs dépens. « Et comme j’ai eu à le dire et à le redire, le temps des primes aux rébellions et à la guerre est bel et bien révolu en République Démocratique du Congo ». Qu’on se le tienne pour dit.

[L’Avenir]
afrique.kongotimes.info

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