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dimanche 10 février 2013

RDC : NGUDJOLO en danger pour avoir témoigné contre «KABILA» à la CPI

Son avocat Jean-Pierre Kilenda a indiqué samedi 9 février à la presse que « M. Ngudjolo a été cueilli par la police néerlandaise lors de sa libération du centre de détention de la CPI, car il n'a pas de papiers lui permettant de rester aux Pays-Bas ; il a immédiatement demandé l'asile ». Déplorant qu’au centre pour demandeurs d'asile proche de l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, « les conditions sont beaucoup moins bonnes qu'au centre de détention de la CPI », Me Kilenda a expliqué à la presse française que son client « ne veut pas rentrer en RDC car il a toutes les raisons de croire qu'il est en danger s'il y retourne », pour avoir « témoigné à son propre procès contre (le président congolais) Joseph Kabila ».
L'ancien chef du Front des nationalistes et intégrationnistes (FNI) Mathieu Ngudjolo Chui, présentement détenu dans un centre pour demandeurs d'asile après avoir été acquitté le 18 décembre 2012 par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes commis dans la Province Orientale en RDC, a demandé asile aux Pays-Bas.
Son avocat Jean-Pierre Kilenda a indiqué samedi 9 février à la presse que « M. Ngudjolo a été cueilli par la police néerlandaise lors de sa libération du centre de détention de la CPI, car il n'a pas de papiers lui permettant de rester aux Pays-Bas ; il a immédiatement demandé l'asile ».
Déplorant qu’au centre pour demandeurs d'asile proche de l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, « les conditions sont beaucoup moins bonnes qu'au centre de détention de la CPI », Me Kilenda a expliqué à la presse française que son client « ne veut pas rentrer en RDC car il a toutes les raisons de croire qu'il est en danger s'il y retourne », pour avoir « témoigné à son propre procès contre (le président congolais) Joseph Kabila ».

Libéré en dépit de l’appel du Procureur

En dépit de l'appel effectué par le Procureur, Mathieu Ngudjolo Chui avait retrouvé la liberté vendredi 21 décembre. Cependant, il ne pouvait pas encore rentrer en RDC.
« Il doit attendre aux Pays-Bas que les Nations unies lèvent une interdiction de quitter le territoire. Son retour dépendra de la volonté des autorités congolaises », avait expliqué la responsable de l'information de la CPI, Sonia Robla.
Mathieu Ngudjolo était accusé d'avoir voulu « effacer totalement » la population du village de Bogoro, dans la région de l'Ituri (Province Orientale). Son procès s'était tenu en commun avec celui d'un chef présumé d'une autre milice, Germain Katanga. Mais, les affaires avaient été disjointes en novembre et le jugement contre cet autre chef de milice sera rendu en 2013.
« La CPI a libéré Mathieu Ngudjolo Chui suite à son acquittement. Chambre de première instance II de la CPI acquitte Mathieu Ngudjolo Chui ; la Chambre de première instance II rejette la demande de maintien en détention de Mathieu Ngudjolo Chui ; la Chambre d’Appel de la CPI : Mathieu Ngudjolo Chui ne restera pas en détention pendant la phase d’appel », disait le communiqué de la CPI annonçant l’acquittement de l’ex-chef du Front des nationalistes et intégrationnistes (FNI).

Le Procureur contre Mathieu Ngudjolo Chui

Lorsque Mathieu Ngudjolo Chui a été remis en liberté le 21 décembre 2012, suite à son acquittement par la Chambre de première instance II de la Cour pénale internationale (CPI) le 18 décembre 2012, le Procureur a néanmoins fait appel du verdict.
« Mathieu Ngudjolo Chui restera de façon temporaire aux Pays-Bas jusqu’à ce que l’interdiction de quitter le territoire imposée par les Nations Unies soit levée pour lui permettre de rentrer en République démocratique du Congo (RDC). La mise en liberté de M. Ngudjolo Chui est faite en tenant compte de son avis, conformément aux textes de la CPI. Mathieu Ngudjolo Chui a exprimé son intérêt à rentrer en RDC si la situation sécuritaire le permettait », avait rapporté RFI.
Durant la procédure devant la CPI, Mathieu Ngudjolo Chui était détenu au quartier pénitentiaire de la CPI situé dans une prison néerlandaise à Scheveningen - dans les faubourgs de La Haye (Pays-Bas).
Le procès à l’encontre de Mathieu Ngudjolo Chui avait débuté le 24 novembre 2009. Le 18 décembre 2012, la Chambre de première instance II de la CPI l’a acquitté de trois chefs de crimes contre l’humanité et de sept chefs de crimes de guerre qui auraient été commis lors de l’attaque du village de Bogoro (République démocratique du Congo) le 24 février 2003.
La Chambre a estimé que le Procureur n’a pas démontré, au-delà de tout doute raisonnable, que Mathieu Ngudjolo Chui était responsable des crimes qui ont été commis lors de l'attaque d'un village de la RDC ayant fait plus de 200 morts en 2003.
Le Bureau du Procureur a fait appel de ce verdict. La Chambre a aussi ordonné la libération immédiate de Mathieu Ngudjolo Chui suite à son acquittement.
Le 20 décembre 2012, la Chambre d’appel a rejeté la requête du Procureur de maintenir Matthieu Ngudjolo Chui en détention jusqu’à ce que la Chambre d’appel statue sur son appel contre la décision de libération immédiate.

[Angelo Mobateli]

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