(Le Griot 18/02/2013)
La surveillance des frontières de la République Démocratique
du Congo sera bientôt effective, c’est la nouvelle que vient d’annoncer le
premier ministre Matata Ponyo Mapon. Selon le chef du gouvernement, la
circulation des drones débuterait probablement à partir du mois de juin en
sachant que le processus d’acquisition des engins avait déjà été lancé.
Confiée à la Monusco, L’utilisation de ces drones de surveillance a reçu
l’avale du conseil de sécurité des nations unies ainsi que la bénédiction des
pays du grand lac. A l’origine le Rwanda se montrait retissent, mais il a finit
par accepter son utilisation. L’arrivée des drones s’inscrit dans le cadre des
efforts pour la stabilisation de l’Est de la RDC en termes de soutien
logistique. Cependant, Aujourd’hui encore, les deux principaux protagonistes, à
savoir le gouvernement congolais et le mouvement rebelle M23 sont toujours en
désaccord sur le mécanisme de cette stabilisation.
Le mouvement rebelle
souhaite intégrer l’armée congolaise régulière dans le but de combattre ce qu’il
qualifie de forces négatives à l’est du Congo. Il s’agit notamment des FDLR, des
maï-maï ainsi que d’autres groupes armés de la région. Nonobstant, Le
gouvernement congolais aborde la question avec un œil complètement différent, il
n’est pas question de négocier ce point avec la rébellion, la seule issue
possible reste le dépôt des armes et la dissolution du groupe armé. Kinshasa
considère illégitime cette revendication du M23. Pour un cadre de l’armé
congolaise, accepter cette proposition revient à créer une armée au sein de
l’armée. Pire encore, elle refusera de quitter la zone de conflit. Un brassage
théorique des deux forces ne serait qu’une légitimation de la position des
rebelles dans leurs tentatives de contrôle de la région.
Par ailleurs,
ces conflits interviennent alors que le Congo se bat bec et ongles pour ne pas
définitivement perdre le soutient financier du Fonds Monétaire International. Le
premier ministre a récemment effectué des visites aux USA pour convaincre
l’institution de Bretton Wood de reprendre sa coopération avec le Congo. Si les
négociations échouent, le pays va devoir renoncer aux 225 millions de dollars de
prêt promis par le FMI.
Écrit par Corinna Leblanc-Justin
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Griot
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