(La Prospérité 05/02/2013)
‘‘Nous avons des informations qu’un bataillon de l’armée
rwandaise s’est déployé non loin de l’aéroport de Goma’’, a déclaré, ce lundi 4
février 2013, M. Omar Kavota, ci-devant porte-parole de la Société Civile du
Nord-Kivu, à nos confrères de la radio onusienne. A l’en croire, les rebelles du
M23 renforcent leurs positions autour de la Ville de Goma, notamment à Munigi,
Kibati, Kanyaruchinya et Buhimba. Cette information, selon la Société Civile du
Nord-Kivu, est confirmée par plusieurs sources indépendantes ainsi que par
certaines sources sécuritaires dans cette province. Un appel est lancé au
Gouvernement de Kinshasa à agir rapidement ‘‘pour assurer la population de Goma
contre une éventuelle attaque du M23’’ et ‘‘à prendre des dispositions d’une
réplique au cas où le M23 décidait de reprendre les armes’’. L’information est
donnée par la Société Civile du Nord-Kivu et relayée par nos confrères de la
radio onusienne. Et, c’est le porte-parole de cette Société Civile, M. Omar
Kavota qui engage son organisation. Selon ses déclarations, des éléments du M23,
mixés à des militaires rwandais, se sont installés à un Kilomètre seulement de
Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Bien plus, ajoute-t-il, deux
bataillons de l’armée rwandaise sont signalés dans les localités de Rutagara et
de Basizi, dans le territoire de Nyiragongo, spécifiant par ailleurs que cette
information est également confirmée par plusieurs sources indépendantes ainsi
que par certaines sources sécuritaires de la province. En outre, à un Kilomètre
plus loin de l’aéroport de Goma, plus précisément dans la localité de Rukoko,
des militaires rwandais et des rebelles du M23 auraient été aperçus. Face à
l’imminence de la reprise de bruits des bottes, la Société Civile du Nord-Kivu
invite le Gouvernement de la République à agir, rapidement, pour rassurer la
population de Goma contre une éventuelle attaque du M23 et à prendre des
dispositions d’une réplique au cas où le M23 voudrait reprendre les armes. Pour
maints observateurs, cette situation était prévisible dans la mesure où les
Chefs d’Etats de la CIRGL avaient conditionné la tenue du dialogue entre
Kinshasa et le M23 par le retrait des troupes de ce dernier de la ville de Goma
et cela, à plus de 20 Km. Fort malheureusement, et personne n’ayant insisté
là-dessus, le M23 avait fait semblant de se retirer complètement de la ville de
Goma, comme demandé. A ce sujet d’ailleurs, la société civile et d’autres
organisations, avaient dénoncé la présence des troupes rebelles à moins de 10
Kilomètres de la Ville. M. Hervé Ladsous, SG Adjoint de l’ONU en charge des
opérations de maintien de la paix avait fait état, en décembre dernier, des
mouvements erratiques et préoccupants des troupes du M23 autour de Goma. Où
va-t-on déployer la FIN ? Voilà une autre question délicate au regard de
l’évolution de la situation sur terrain. En effet, si les informations livrées
par la société civile du Nord-Kivu s’avéraient véridiques, il sera inopportun à
la Force internationale neutre de se déployer à la frontière rwando-congolaise.
Dans la mesure où les troupes rwandaises et leurs valets sont en plein
territoire congolais. A moins que, tactiquement, on décide de leur couper de la
base arrière. Encore qu’il faille attendre, et on ne sait pour combien de temps,
que cette fameuse force soit effectivement mise sur pied. Car, aux dernières
nouvelles, la formule finale serait de déployer une brigade à intégrer au sein
de la Monusco, mais dotée d’une certaine autonomie. Ceci, pour le simple fait
que Kinshasa ayant pris en charge une partie du financement de cette force,
l’Onu qui devra prendre le reste, veut que cela se fasse dans le cadre de la
Monusco. Kampala : pas d’évolution significative Au moment où à Kampala les
choses n’évoluent presque pas, les exactions se poursuivent, selon la Monusco,
dans le territoire sous contrôle rebelle. Et maintenant, on parle de bruits de
bottes. Est-ce une manière pour le M23 de faire pression sur Kinshasa afin que
les discussions soient élargies aux questions politiques, économiques et
sécuritaires ? Cette hypothèse n’est pas à exclure, dans la mesure où les rompus
dans l’art des négociations en période de guerre savent que souvent, on
‘‘négocie et on fait la guerre’’, question de jouer sur les rapports des forces
tant sur la table que sur le terrain militaire. Toutefois, l’on n’est pas encore
à ce point. Cependant, la Société Civile du Nord-Kivu donne l’alerte.
La
Pros.
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