(Digitalcongo.net 18/02/2013)
Le facilitateur du dialogue de Kampala Crispus Kiyonga a
échangé le vendredi soir 15 février avec les diplomates occidentaux et africains
en poste à Kampala sur le vrai contenu de pourparlers entre le M23 et la
délégation de Kinshasa.
Une vingtaine d’ambassadeurs et chefs des
missions diplomatiques accrédités à Kampala se sont approché du facilitateur du
dialogue de Kampala pour s’informer de l’évolution des pourparlers entre les
délégués des institutions de la République Démocratique du Congo et les rebelles
du mouvement du 23 Mars 2009,M23,.
En attendant l’aboutissement final
des points deux et trois sur les questions sécuritaires et politiques à Kampala,
le Ministre Ougandais en charge de défense Crispus Kyonga, facilitateur du
dialogue, leur a expliqué qu’à l’issue de 59 jours de déballage, débats houleux
et discussions de fonds, des avancées significatives ont été obtenues et que
bientôt, un accord de paix sanctionnera l’issue du dialogue.
Ce
représentants des différents pays installés à Kampala, parmi eux des
ambassadeurs, chefs des missions diplomatiques et consuls représentants aussi
bien l’Europe, les Etats-Unis d’Amérique que le continent africain ont voulu
échanger à huis-clos avec le ministre ougandais de la défense qu’ont accompagné
une délégation de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs
(Cirgl) et le coordonnateur de la délégation de la République Démocratique du
Congo, l’abbé Apollinaire Malu-Malu, afin de mieux appréhender le niveau des
discussions en cours entre le gouvernement de la RD Congo et les rebelles
pro-rwandais du M23.
Selon le directeur du programme Paix et représentant
du secrétaire exécutif de la Conférence Internationale sur la Région des Grands
Lacs, SINGO Stephen MWACHOFI, cette rencontre entre les diplomates et le
facilitateur a tourné autour des aspects politique et militaires du dialogue. A
cette occasion, le facilitateur du dialogue a retracé à l’attention de ses
hôtes, l’historique du dialogue mis en place par les chefs d’Etats de la région
afin de résoudre la crise militaire à l’Est de la RD- Congo. En deux mois de
discussions, a fait savoir M. Kiyonga, le dialogue a pu passer en revue l’accord
du 23 mars 2009 en tenant compte des avis et considérations des deux parties.
Cet accord évalué, un premier rapport a été adopté par les deux parties le
mercredi, 06 février 2013, a-t-il expliqué.
Quant au représentant du
secrétaire exécutif de la Cirgl et patron du programme de paix régionale, le
Kenyan S.S. Mwachofi, le processus renferme aussi bien le volet politique, mais
aussi le volet militaire avec la force internationale neutre déjà décidée : «
C’est ce qui a expliqué la présence de la Cirgl à cette rencontre avec les
ambassadeurs, car c'est la Conférence Internationale sur La Région des Grands
Lacs qui est à l'initiative du dialogue de Kampala et c’est elle qui élaborera
le mécanisme de mise en œuvre, de suivi et d'évaluation de l'Accord qui sera
signé à la fin des travaux », a-t-il conclu.
L’abbé Apollinaire Malu-Malu
qui était associé à ces échanges, aurait transmis aux diplomates présents, une
réflexion en ce qui concerne le suivi de l'accord de Kampala. Selon le reporter
de DRCNEWS présent à Kampala, Malu-Malu (en tant qu’ancien président de la
conférence sur la paix et la sécurité des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu)
aurait signifié aux ambassadeurs que le suivi dudit processus nécessitera des
moyens d’appui étant entendu qu’il s’agira d’un nième accord de paix qui sera
signé dans le cadre de la stabilisation de l’Est de la République Démocratique
du Congo.
Au terme de leurs échanges, les diplomates n'ont pas voulu
s'exprimer devant la presse ; néanmoins ils se sont réjouis de l’unique qualité
d’observateurs du dialogue entre le gouvernement et le M23. Comme on peut le
remarquer, ces assises de Kampala sont suivi de manière permanente par les
Etats-Unis, la Belgique, la Norvège, le Royaume-Uni, l'Irlande du Nord, la
Monusco, l'Union Africaine et l'Union Européenne. Vendredi dernier, le dialogue
était à son 69ème jour de travail, comptant à son actif un accord partiel en ce
qui concerne l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009 et pour lequel, il a été
évalué 35 points et d’une manière contradictoire, dument validés par la
médiation. Il a été retenu 12 points sur 35 qui nécessitent encore d’être mis en
œuvre.
Rodrick
Mulamba/MMC
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(MRod/TN/Yes)
Last
edited: 18/02/2013 14:31:00
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