Le parti de l’opposant à la présidentielle congolaise Étienne Tshisekedi a accusé la Commission électorale de préparer des fraudes massives dans l’organisation du scrutin du 28 novembre, par l’intermédiaire de bureaux de votes fictifs. Des allégations immédiatement réfutées par l’organisme mis en cause.
La Commission électorale s’apprête à commettre des fraudes « massives » lors des élections présidentielle et législatives congolaises du 28 novembre. C’est ce qu’affirmait mercredi 23 novembre l’Union des pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti de l’opposant historique et candidat Étienne Tshisekedi. Il existe en RDC un nombre « exorbitant de bureaux de vote fictifs » dans « toutes les circonscriptions », selon le secrétaire général de l'Union, Jacquemin Shabani.« Près de 55%" des quelque 64 000 bureaux de vote seraient fictifs », a-t-il dénoncé, fustigeant « la fraude systématique qui est organisée de façon massive » par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Selon l’UDPS, la stratégie mise en place par le parti du président Joseph Kabila pour frauder est la suivante : les électeurs sont incités avec « acharnement » à « vendre le numéro (...) mais aussi carrément les cartes d'électeurs », afin que ceux-ci soient « utilisés dans les bureaux fictifs ».
"Erreur de repérage"
Des accusations immédiatement réfutées par l’organisme mis en cause. « Il n'y a pas de bureau fictif (...). Je voudrais encore insister haut et fort : la Céni n'a pas de bureau fictif », a répliqué le président de la Commission électorale, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda.
« Quand on parle d'un bureau fictif, c'est un bureau qu'on crée et qu'on cache pour aller tricher, dans l'intention de nuire, dans l'intention de voler. Mais quand il y a un bureau qui est sur la carte mais mal localisé, il n'y a pas intention de tricherie », s’est-il justifié, admettant qu’il est « clair qu'on peut avoir des erreurs (...) On peut avoir une erreur de repérage et d'implantation (des bureaux), et là nous disons cela va se corriger. (Si) des erreurs humaines de localisation sont commises, on les corrige ».
Daniel Ngoy Mulunda a par ailleurs annoncé l'arrivée depuis mardi de la totalité des quelque 64 000 bulletins de vote imprimés en Afrique du Sud, qui seront utilisés pour la présidentielle et les législatives.
Une soixantaine d'hélicoptères et 20 avions ont été fournis au pays par l'ONU, l'Afrique du Sud, l'Angola, l'armée congolaise et aussi des entreprises privées, pour transporter tout le matériel électoral vers les sites de vote répartis dans toute la RDC. « Avec la combinaison des différents moyens de transport et tout le dispositif mis en place nous tiendrons la date » prévue pour le scrutin, a assuré le président de la Céni.
(Avec AFP)
Jeuneafrique.com
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