23/11/2011 à 11h:52 Par Jeune Afrique
Une affiche électorale de Joseph Kabila, avec un slogan jouant à 100% sur le culte du chef.© AFP
Le budget électoral du président sortant Joseph Kabila semble plus conséquent que celui de ses rivaux. Conséquence : à Kinshasa et dans ses environs, les affiches de campagne du "chef" sont omniprésentes. Et masquent souvent celles de l'opposition, à quelques jours de la présidentielle du 28 novembre en RDC.
Au jeu de l’affichage public, le « n° 3 » domine largement ses concurrents à la présidentielle prévue le 28 novembre en RDC. En nombre et en taille, présentes sur tous les grands axes routiers et carrefours de Kinshasa, les affiches du président sortant Joseph Kabila dominent en ne laissant aucune chance à l'opposition congolaise. Depuis l’aéroport jusqu’à la sortie de la capitale vers le Bas-Congo ou vers Kinsuka, toutes les communes sont concernées, et presque tous les quartiers. Elles sont cependant moins nombreuses dans les zones peu peuplées et moins populaires, mais aussi près des camps militaires, ou autour du Palais de marbre, dans le quartier résidentiel de Ma Campagne.Illustrées ou non de photos faisant état des réalisations passées et à venir du candidat - dont un TGV... -, traduites dans les quatre langues nationales - lingala, tshiluba, kikongo et swahili -, les affiches présidentielles présentent l’image de Kabila tout sourire, avec à chaque fois le même slogan : « Na raïs 100 % sûr » (avec le chef, c’est sûr à 100%). Avec parfois une variante, comme ce « Bamama baboli (les mamans ont dit), na raïs… ».
Sobriété des informations
À côté, les campagnes d'affichage électoral des rivaux du chef de l’État font pâle figure. Même les affiches d’Étienne Tshisekedi wa Mulumba, leader de l’UDPS, dont le slogan est « le peuple d’abord ! » sont beaucoup moins visibles. Quant à celles des autres candidats comme Kengo wa Dondo, Vital Kamerhe, Adam Bombole Intole ou Nzanga Mobutu, elles se comptent sur les doigts de la main. Et brillent surtout par leur sobriété : le nom du candidat, son numéro d’ordre, parfois le nom du parti et un slogan court. Vital Kamerhe est ainsi présenté comme « le défenseur du peuple ». Mais Kengo, pour sa part, se limite souvent à donner son nom, celui de son parti et son numéro sur le bulletin de vote.
Le déséquilibre criant entre le chef de l’État et ses rivaux sur le plan de l’affichage électoral reflète bien évidemment les grandes différences qui existent entre les budgets de campagne. « Kabila a de très gros moyens. Et pour cause, il utilise l’argent public », accuse un candidat de l’opposition. Mais la plupart des candidats à la magistrature suprême sont peu loquaces sur le montant et la provenance de leurs fonds.
Jeuneafrique.com
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