(La Libre 24/11/2011)
Le défenseur congolais des droits de l'Homme Floribert Chebeya Bahizire s'apprêtait à déposer une plainte contre une unité de la police congolaise devant la Cour pénale internationale (CPI) pour des exactions commises dans l'ouest de la République démocratique du Congo (RDC) lorsqu'il a été assassiné l'an dernier, révèle le dernier film du cinéaste belge Thierry Michel, "L'affaire Chebeya, un crime d'Etat? " présenté mercredi à Bruxelles.
M. Chebeya, le président de l'ONG La Voix des Sans Voix (VSV), a été assassiné le 1er juin 2010 alors qu'il s'était rendu avec son chauffeur à l'inspection générale de la police pour un rendez-vous avec l'inspecteur général de la Police nationale congolaise (PNC), le général John Numbi, qui n'aurait jamais eu lieu. Son corps a été retrouvé le lendemain, mais son chauffeur, Fidèle Bazana Ebadi, est toujours porté disparu.
M. Chebeya s'apprêtait à déposer un dossier devant la CPI pour des exactions commises par le bataillon Simba de la PNC dans la province du Bas-Congo (ouest) contre des adeptes du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo (BDK) lorsqu'il a été assassiné, indique le film de Thierry Michel, qui a largement filmé le procès de huit policiers poursuivis pour cet acte.
La cour militaire de Kinshasa a condamné le 23 juin quatre policiers à la peine de mort pour l'assassinat de M. Chebeya et l'arrestation et la détention arbitraire de son chauffeur, toujours porté disparu.
Le général Numbi, considéré par les familles comme le "commanditaire" de ces actes, a été suspendu de ses fonctions mais n'a jamais été poursuivi.
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