(BBC Afrique 12/01/2012)
La République démocratique du Congo se prépare à une nouvelle période d'intense d'actualité électorale : d'un côté, les évêques de l'église catholique doivent rendre publique ce jeudi leur position sur les résultats des élections de novembre, et de l'autre la CENI prévoit de publier les résultats des législatives dans les jours à venir.
C'est lors d'une messe à la cathédrale de Kinshasa ce jeudi soir que la conférence épiscopale nationale du Congo doit donner ses conclusions sur les élections controversées du 28 novembre, après trois jours de réunion à huis clos.
Le scrutin a conduit à la réélection officielle du président Joseph Kabila et à l'autoproclamation de son principal opposant Etienne Tshisekedi, qui conteste le résultat.
En prélude à la réunion des évêques samedi dernier, une homélie appelait les Catholiques à n'obéir qu'à une autorité légitime et à des lois justes, et non à une prescription issue de la tricherie.
Eugène Banyaku, professeur à l'université de Kinshasa et conseiller de la majorité présidentielle de M. Kabila, reconnaît que l'Eglise catholique représente 60 à 70% de la population et a le droit de défendre sa conception de la vérité, mais il lance un avertissement : « Je pense que c'est un débat d'idées, ce n'est pas un débat de rue.
Si vous tentez d'organiser une manifestation, vous êtes tout simplement catholiques par exemple, c'est à dire que vous n'êtes pas politiques, vous n'avez pas une armée de militants, il faut être sûrs que s'il se glisse par inadvertance des gens non contrôlés ou des activistes extrémistes, il faut être sûrs que vous avez pris les dispositions pour les maîtriser. »
Pendant ce temps, le calcul des résultats des élections législatives se poursuit. Les Nations unies ont indiqué mercredi que les deux tiers des 169 circonscriptions avaient présenté des résultats complets. Selon les publications partielles de la Commission électorale nationale indépendante, le parti présidentiel PPRD devance l'UDPS d'Etienne Tshisekedi.
Le frère et la sœur de Joseph Kabila ainsi que certains de ses conseillers ont obtenu un siège à l'Assemblée nationale, mais la moitié des ministres en course jusqu'ici ont été battus.
La date officielle pour la publication des résultats complets reste fixée à ce vendredi, mais des diplomates et des membres de partis politiques estiment qu'elle risque d'être repoussée à la semaine prochaine, comme cela avait été le cas pour la présidentielle en décembre.
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