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vendredi 20 janvier 2012

Faisant le point de la situation économique en 2011 / Matata Ponyo : «Notre rêve reste la réalisation d’un taux de croissance à deux chiffres »

(Le Potentiel 20/01/2012) 
Le ministre des Finances, Matata Ponyo Mapon, a fait le point, hier jeudi 19 janvier dans son cabinet de travail, du bilan de l’année 2011 et des perspectives économiques pour 2012. Belle occasion aussi pour l’argentier national de présenter son rêve et sa passion : celui d’un taux de croissance à deux chiffres et celle de la stabilité monétaire.

Revêtu depuis février 2010 des fonctions de ministre des Finances au sein du gouvernement, Matata Ponyo Mapon a, pour la deuxième année consécutive, rendu compte jeudi au hall d’entrée de son cabinet de la situation économique du pays en 2011 et des perspectives pour l’année 2012.
Très confiant et sûr de la voie tracée par le leadership incarné par le chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, l’argentier national est convaincu que la RDC est sur la bonne direction, prête à relever les grands défis de développement et de se hisser aux rangs des pays émergents. Son rêve et sa passion demeurent, a-t-il dit, la réalisation d’un taux de croissance à deux chiffres et le maintien de la stabilité monétaire. Il a dit avoir la conviction que « la stabilité du cadre macroéconomique est la roche sur laquelle s'élèvent les murs du développement économique. Et cette stabilité doit être maintenue en dépit des soubresauts enregistrés en ce début d'année sur le marché des biens et services à cause du lancement de la taxe sur la valeur ajoutée ».
N’en déplaise donc aux plus sceptiques, argue-t-il. Car, selon lui, «Tout est possible à moyen terme », pourvu, note-t-il, que tout Congolais s’associe à la vision du chef de l’Etat pour le triomphe de la révolution de la modernité.
C’est au cours d’une cérémonie organisée à l’entrée principale du ministère des Finances que Matata Ponyo a fait le point de ce qu’a été sa gestion des finances de l’Etat durant l’exercice budgétaire 2011. Il s’est livré à cet exercice devant un parterre d’invités, dont les ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques accrédités en RDC, les agents et cadres de l’administration des Finances ainsi les membres de son cabinet.
« Tout est possible… »
Malgré le contexte économique contraignant, Matata Ponyo pense que la RDC est en mesure de garder le cap d’un taux de croissance positif. Aussi, pour l’année 2012, le Programme économique du gouvernement prévoit-il un taux de croissance du PIB réel de 6%, un taux d’inflation de 9% et un niveau des réserves officielles brutes de 2,1 milliards Usd, soit 9,4 semaines d’importations des biens et services. Le défi est certes grand, mais réalisable, a fait savoir le ministre Matata.
Tout dépendra, a-t-il, de la détermination du gouvernement et du peuple congolais à s’unir autour de cet idéal. Prenant en compte tous les risques baissiers élevés qui pèsent sur l’économie congolaise, comme sur l’ensemble des économiques subsahariennes en 2012 et 2013, il pense que qu’«il s’avère indispensable d’étendre les politiques économiques plus vigoureuses afin de préserver le fragile équilibre macro-économique et de contenir l’inflation».
De l’avis du ministre des Finances, toutes les pesanteurs, qui plombent la marche de l’économie nationale, n’empêchent pas de réaliser le rêve d’un taux de croissance économique à deux chiffres. C’est suivant cet élan qu’il a promis de mobiliser davantage les partenaires au développement pour «continuer à améliorer la gouvernance économique et le climat des affaires». C’est dans cet esprit aussi qu’il entend approfondir les contacts avec les institutions internationales de garantie de l'investissement, la MIGA notamment, et le secteur privé national afin que «l'investissement privé devienne véritablement le moteur de la croissance économique».
S'agissant de la gestion des finances publiques, fer de lance de l’action du ministère des Finances, l’année 2012 devait voir la multiplication des efforts, avec un accent particulier sur la mobilisation accrue des revenus internes dans le cadre d'une gestion transparente de l'exploitation des ressources naturelles et un renforcement de la rationalisation de la dépense, a-t-il indiqué. A cet effet, une attention particulière devait nécessairement être portée, a fustigé Matata Ponyo, sur l'intensification des réformes visant la modernisation du système de collecte des ressources publiques dans laquelle s’inscrit déjà l’entrée en vigueur de la taxe sur la valeur ajoutée.
Quant aux dépenses publiques, elles devaient davantage, selon lui, être rationnalisées et orientées vers des secteurs présentant un potentiel élevé de développement économique. Dans ce cadre, les dépenses se rapportant au renforcement du capital humain, telles que la santé et l'éducation, et aux infrastructures telles que les routes, l'électricité et l'eau, continueront de bénéficier d'une attention soutenue dans le budget de l'Etat. L'amélioration du pouvoir d'achat des fonctionnaires de l'Etat devrait aussi bénéficier de l'accroissement attendu des recettes publiques.
Le rêve et la passion d’un financier
Malgré des signes de surchauffe apparue en début de cette année avec la mise en œuvre de la TVA, Matata Ponyo ne désespère pas. Bien au contraire, il souligne « la nécessaire obligation que nous avons tous, nationaux comme étrangers, opérateurs économiques et politiques, partenaires bilatéraux et multilatéraux, fonctionnaires, hauts cadres de l'Administration et syndicalistes, de tirer profit de cette stabilité et de cette croissance économiques porteuses d'espoir ».
Il fonde son espoir sur la capacité de l’économie congolaise à résister aux chocs de tous genres. « C'est dire qu'en dépit de tout, le train de la modernité, avec son commandant de bord expérimenté et réélu démocratiquement, a effectivement quitté la gare du statu quo, la gare du va-et-vient perpétuel et du patriotisme passif, pour s'acheminer inexorablement vers des gares de moins de pauvreté et de plus de justice sociale, avec comme destination finale la grande gare des pays émergents, tel que l'a indiqué tout récemment le chef de l'Etat ». Il a, par la suite, lancé son appel pathétique, «Travaillons tous ensemble pour que ce train atteigne sa vitesse de croisière».
Ainsi, aux uns et autres, il a fait savoir que tous avaient «le devoir moral, diplomatique et politique de ne pas se laisser distraire par ceux qui, à travers toutes sortes de manœuvres de diversion, ne veulent pas que le train prenne de la vitesse ou qui ne veulent carrément pas y prendre place», convaincu qu’«il est des moments qu'il ne faut jamais rater et qu'il faut à tout prix saisir pour que la révolution de la modernité se réalise».


Par Faustin Kuediasala

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