Dès le début de la matinée, les policiers ont quadrillé les environs et filtré l'accès à plusieurs rues menant au domicile de M. Tshisekedi, dans le quartier Limete (est).
Ils ont dispersé avec des gaz lacrymogènes des petits groupes de partisans, peu nombreux, de l'opposant, et procédé à quelques interpellations.
Le parti de M. Tshisekedi, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), avait appelé les Congolais à se "mobiliser massivement" pour "accompagner" leur leader "à son bureau de travail au Palais de la nation".
En début d'après-midi, l'opposant de 79 ans est sorti de sa résidence mais il a été bloqué à quelques dizaines de mètres de chez lui par un barrage de police, qui a tiré des gaz lacrymogènes, selon des sources concordantes.
Trois personnes ont été légèrement blessées, selon ces mêmes sources.
"Trois civils qui travaillent à la protection de M. Tshisekedi ont été légèrement blessées et un policier est aux soins intensifs dans un état critique après qu'un tir de grenade lacrymogène l'a atteint au visage", a précisé a l'AFP un policier.
Une ambulance appelée sur place "a été bloquée au niveau de la barrière" de police, et les blessés ont dû être transportés à pied jusqu'au véhicule, a affirmé à l'AFP Albert Moleka, directeur de cabinet de M. Tshisekedi.
L'accès aux abords de la résidence a également été interdit aux journalistes, dont certains, dont ceux de l'Agence France-Presse, ont été contraints par la police de s'éloigner.
Etienne Tshisekedi, âgé de 79 ans, s'est autoproclamé "président élu" de la RDC après avoir rejeté les résultats de l'élection présidentielle du 28 novembre 2011 -couplée aux législatives- qui le classait deuxième derrière le chef de l'Etat sortant et officiellement réélu Joseph Kabila.
Le leader de l'UDPS a dénoncé de nombreuses irrégularités lors des deux scrutins, et des missions d'observations nationales et internationales de même que l'église catholique congolaise les ont également constatées.
Il a annoncé le 20 janvier qu'il prenait "sa fonction active" le jour-même. Dimanche il avait déjà été empêché par la police de quitter -pour un déplacement privé- son domicile où ses proches sont aussi parfois privés d'accès. Selon son directeur de cabinet, M. Tshisekedi est en "résidence surveillée de fait".
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