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mardi 31 janvier 2012

Députés et combattants de l’UDPS résistent à Etienne Tshisekedi

(Digitalcongo.net 31/01/2012)

A l’UDPS, une forte opinion indexe l’entourage immédiat de leur leader par qui viennent toutes les indélicatesses qui plongent actuellement le parti dans l’incertitude. Certains députés élus de l’UDPS qui craignent pour leur sort et pour l’avenir du parti le disent à haute voix à qui veut les entendre.
La Commission électorale nationale indépendante - CENI - a rendu publics, le jeudi 26 janvier 2012 courant, un peu plus de 90% des résultats des élections législatives du 28 novembre 2011 tenues en République démocratique du Congo.
Officiellement, 432 compétiteurs sur les dix huit milles candidats qui étaient inscrits à la coupe pour un siège à l’Assemblée nationale sont fixés sur leur sort. Tant et si bien que la majorité présidentielle a raflé la mise avec plus de 250 députés, résultats qui confèrent à la coalition au pouvoir, une majorité confortable si pas absolue au parlement.
L’UDPS, le parti d’Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, candidat malheureux a l’élection présidentielle face à l’élu Joseph Kabila, a arraché la place de la première force de l’opposition avec une trentaine d’élus jusque là proclamés par la CENI, loin derrière le PPRD, le parti présidentiel qui a dépassé la barre de soixante députés.
Déjà, au sein de certains partis de l’opposition qui ont réussi à glaner quelques sièges parlementaires l’heure est aux stratégies pour faire face à la lourde machine de la majorité parlementaire. Et pourtant, il était bien prévisible que les erreurs répétées de leaders de certains partis politiques de l’opposition dont l’UDPS pouvaient conduire ces formations politiques vers des murs infranchissables au mieux vers la déconfiture pure et simple.
Par contre, et au vu des résultats tout de même significatifs obtenus par le parti d’Etienne Tshisekedi, les violons ne semblent pas s’accorder entre le Directoire national et la majorité d’élus du peuple qui bénéficient d’une solidarité indéfectible des milliers des combattants de I’UDPS qui ont massivement voté pour eux lors des législatives du 28 novembre 2011.
Dès lors, on s’achemine vers ce que l’on pourrait qualifier de la première grande crise interne vécue au sein de I’UDPS depuis la décennie 1990 et qui mettrait aux prises le leader Tshisekedi en face de ses propres combattants. Des jeunes gens dont le parti s’est toujours servi pour semer des troubles et asseoir plus que jamais dans l’opinion le mythe d’un homme incontournable au tour de la personne de Tshisekedi.
D’autre part le sphinx de Limeté, comme on l’appelle, devrait faire face à la fronde de ses propres députés qui n’acceptent plus de se faire marcher et dicter comme dans une chapelle. Des méthodes qui n’ont rien produit par le passé et dont l’histoire regarde que de tristes souvenirs du genre pillage, journées ville morte, politique de la chaise vide.
C’est donc un secret de polichinelle, des députés élus sur la liste de l’UDPS refuseraient carrément d’obtempérer aux ordres donnés par le président de leur parti politique et abondamment relayés par bon nombre de ses lieutenants, les enjoignant de ne pas siéger a la prochaine assemblée nationale et d’attendre de nouvelles élection qui seront organisées après la prise de fonction à la tête du pays du président auto-proclamé.
L’extrémisme ne paie pas... Dans les familles des élus, des agitations sont très fortes. Epouses, enfants et dépendants ne jurent plus que par la tête d’Etienne Tshisekedi qu’ils accusent de n’avoir déboursé aucun sou pour soutenir la campagne électorale de leurs parents là où des ménages ont consenti des sacrifices certains pour y parvenir. Certains sont déterminés à accompagner les leurs à l’hémicycle le jour de la rentrée parlementaire. Dans les couloirs de la 10ème rue à Limete, certains hauts cadres se le diraient tout bas, déplorant cette politique de la chaise vide prônée par le chef du parti qui envoie l’UDPS tout droit vers la désintégration.
Il en est de même des échos qui proviennent des milliers des combattants, solidaires à leurs élus où le crédo est Tozo comprendre vieux te! -nous n’arrivons plus à comprendre le vieux. Des jeunes gens jadis mobilisés pour défendre la cause du leader ont fini par comprendre que le temps est révolu et qu’ils sont aussi en mesure de dire non.
De bouche à oreille, des combattants se sensibilisent eux-mêmes pour ne plus répondre aux ordres de pillage ou de villes-mortes qui, en réalité, ne leur apportent aucun bonheur. Pour plus d’un observateur, Etienne Tshisekedi est présentement dos au mur. Ses députés l’ont toisé, ses combattants lui résistent, seuls ses flatteurs l’épient d’un air moqueur entendant l’heure pour en fin dire le vieux ne comprend personne. C’est bien rituel, Honoré Gbanda ne l’a-t-il pas aussi dit du maréchal Mobutu!
On se souviendra qu’après le dialogue entre congolais- a Sn City en Afrique du Sud en 2003, l’UDPS n’avait pas réussi à négocier avec ses pairs le poste du vice-président de la république’ que, par horreur’ du vide, l’opposition avait confié au professeur Arthur Z’ahidi Ngoma. De même qu’en 2006, le président de l’UDPS a de nouveau déçu les attentes de ses sympathisants à travers des mots d’ordre d’appel au boycott de toutes échéances électorales et au rejet de la constitution de la République.
Rectifier le tir
Hélas, pendant que des espoirs commençaient à renaître dans le chef des habitués de l’UDPS, le président Tshisekedi en dépit de moult efforts et sacrifices consentis, décide encore de décevoir les attentes des siens en envoyant le parti poireauter de nouveau dans la rue au grand étonnement des supporters impatients de connaître en fin l’acteur souffleur extrémiste du président Tshisekedi.
A l’UDPS, une forte opinion indexe l’entourage immédiat de leur leader par qui viennent toutes les indélicatesses qui plongent actuellement le parti dans l’incertitude. C’est bien certes de la cuisine interne au parti d’Etienne Tshisekedi, mais certains députés élus de l’UDPS qui craignent pour leur sort et pour l’avenir du parti le disent à haute voix à qui veut les attendre.
Puisque l’extrémisme ne paie pas, aujourd’hui l’UDPS est encore à la croisée des chemin et n’est suivie par aucun parti dans ce schéma de sécher la prochaine assemblée nationale, de décréter des journées villes mortes ou de faire des appels à des grèves généralisées dans un pays où le gouvernement de la république et le chef de l’Etat déploient beaucoup d’efforts pour reconstruire l’économie.
L’UNC de Vital Kamerhe est le premier parti de l’opposition à nier ce veto de l’UDPS dans ses appels au boycott des plénières parlementaires. D’autres suivront certainement. Comme qui dirait, l’UDPS n’est pas née pour gérer.

Damas Mutokembali/(TN/Ern./GW/Yes)
Last edited: 30/01/2012 14:56:33

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