Victimes des agressions et autres incursions menées par les rebelles hutus rwandais des FDLR, les populations de l’est du pays, particulièrement celles du Sud Kivu en connaissent de toutes les couleurs. Les peines endurées notamment par les populations de Shabunda s’inscrivent dans la droite ligne des actes barbares perpétrés par ces rebelles et leurs semblables tous réfractaires à la restauration de la paix en RDC.
Suite à ces affrontements récurrents enregistrés dans cette partie du pays, la population ne sait plus tenir sur place, et se trouve condamner à fuir, abandonnant de ce fait son milieu d’origine pour chercher refuge à des endroits plus rassurants ou tout au moins calmes.
On peut imaginer les conditions précaires dans lesquelles ces populations vivents. C’est la triste réalité à laquelle des milliers de déplacés de Shabunda sont confrontées, dans la Sud Kivu. Ayant trouvé refuge dans les territoires voisins de Kalehe, Kabare et de Walungu ces déplacés font face à de sérieux problème de manque d’eau potable et des vivres. C’est ce que signale le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), à travers ses premières estimations des besoins de ces sinistrés.
Radio Okapi qui en fait écho, note par la voix du chargé de communication, Philippe Kropt que : » A Kalonge, il y a beaucoup de monde hébergé à Chifunzi, Chaminunu et Mule où il a été enregistré au cours de dernières semaines l’arrivée de trente mille personnes, selon une estimation d’un partenaire humanitaire local, dans le cadre de la réponse rapide aux mouvements des populations « . Dans cet ordre, il revient que la localité de Chifunzi accueille déjà des milliers des personnes déplacées depuis novembre et les humanitaires constatent une saturation d’accueil par ce qu’il y a dans les rangs de nouveaux déplacés qui affluent.
Suite à cette saturation, signale-t-on il y a des personnes déplacées qui doivent encore se déplacer pour d’autres régions. Ces sinistrés quittent la région de Chifunzi pour l’axe Bunyakiri Hombo. » C’est une crise qui s’annonce très grave par rapport aux dernières années dans ces zones difficiles d’accès » soutient-on dans les milieux de la communauté humanitaire.
Pendant ce temps, des affrontements entre les Kaïa Mutomboki et les rebelles hutus rwandais des FDLR continuent de faire de nouveau cas de déplacés qui s’ajoutent aux anciens.
Des sources dignes de foi, indiquent entre autres que les FDLR avaient tué du 31 décembre 2011 au 4 janvier 2012 quarante cinq personnes précisément dans les villages de Luyuyu, Ngolombe et Kishenya Sud.
Selon les médias dont radio Okapi, les ressortissants du territoire de Shabunda, vivant à Goma avaient vivement réagi, le 14 janvier, à ce massacre, exprimant ainsi leur indignation face à » l’inaction et au silence des autorités par rapport à cette situation. Les mêmes sources soulignent que dans la déclaration faite par les membres de leur comité, les ressortissants Lega regroupés au sein de la mutuelle Lusu-Goma avaient demandé au gouvernement de tout mettre en œuvre pour sécuriser les populations de cette contrée et aux humanitaires d’assister les rescapés blessés et tous les autres sinistrés.
Maurice Bakeba
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