D’après le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, plus de 100 000 personnes ont fui les violences et se sont déplacées depuis les élections du 28 novembre 2011.
Plus de 100 000 Congolais de la République démocratique du Congo, ont fui les violences dans la région orientale, depuis l’élection présidentielle du 28 novembre 2011, selon le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), à Genève dont la nouvelle est reprise par l’APA. «Le regain de violence, impliquant des troupes du gouvernement, les forces des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) et des groupes de défense locaux dans la région orientale et instable du pays, a obligé plus de 100 000 civils à abandonner leurs villages respectifs, depuis novembre dernier», a déclaré un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, lors d’un point de presse.
«Nous sommes très inquiets des conséquences de cette violence», a-t-il ajouté. Il a précisé que rien ne permettait d’affirmer que ces personnes avaient pu retourner chez elles.
Le HCR estime ainsi que quelque 35 000 personnes ont été déplacées au Nord-Kivu lors d’affrontements entre milices dans les territoires de Walikale et de Masisi. Violences au cours desquelles 22 000 personnes ont été tuées et un nombre inconnu de femmes ont été violées. Au Sud-Kivu, les attaques dans le territoire de Shabunda ont conduit 70 000 personnes à abandonner leurs maisons.
La majorité des déplacés vivent dans des familles d’accueil, dans des campements de fortune bondés, ou dans des écoles occupées, selon le HCR qui a envoyé sur place une équipe d’experts pour évaluer leurs besoins. Certains déplacés ont expliqué au HCR qu’ils étaient victimes de «travail forcé, de harcèlement et qu’ils avaient subi des violences». M. Edwards a expliqué que les experts onusiens ne pouvaient pas se rendre dans tous les endroits où se trouvaient des déplacés pour des raisons de sécurité.
Certains observateurs notent que les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu et dans les moindres proportions la Province Orientale, enregistrent de temps en autre de nombreux déplacés.
A la base de cette situation se trouvent surtout les violences exercées sur la population civile par des éléments rebelles appartenant à divers mouvements dont principalement les FDLR et aussi la LRA, mouvement rebelle ougandais. Ce mouvement crée de l’insécurité non seulement en RDC mais également dans d’autres pays de l’Afrique centrale comme le Sud-Soudan et la Centrafrique.
Par Stephane Etinga
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