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lundi 30 janvier 2012

Législatives 2011 : Le PPRD et l’UDPS en tête !

(La Prospérité 30/01/2012)

C’est finalement connu. Le PPRD s’impose comme la première force en terme de poids politique à l’Assemblée Nationale au regard de ses élus, soit 57 jusque-là, selon la publication des résultats provisoires partiels des législatives 2011. S’il n’arrive pas à rafler la majorité absolue, à lui seul, il aura néanmoins à composer avec d’autres partis pour former la majorité. L’UDPS d’Etienne Tshisekedi vient en seconde position avec 34 élus, suivi du PPPD 27 et du MSR 25. Le MLC avec 19 et le PALU 16, font un bond à reculons et se placent respectivement à la cinquième et sixième place. L’UNC de Kamerhe fait une entrée encourageante dans le trio de tête des partis de l’opposition à l’Assemblée nationale. Les formations politiques comme l’ARC et le CCU se consolident avec 14 et 5 contrairement à 2006. Avec cette configuration, il est à parier que les tractations pour sortir un Premier Ministre sont d’ores et déjà engagées pour que rien ne vienne tomber comme un cheveu dans la soupe et gâcher la fête. Dans l’entre-temps, le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, voit son quinquennat s’égrener de plus d’un mois sans qu’il n’actionne la manette de commande. Par ailleurs, si ça et là l’on ingurgite des barils de bière pour célébrer la victoire, d’autres Députés devront attendre la décision de la Cour Suprême de Justice pour leurs actes de violence, de destruction méchante ou autres menaces et voies de fait à l’endroit des agents électoraux. Le Révérend Daniel Ngoy Mulunda l’a dit dans son mot à l’occasion de la publication des résultats provisoires du 26 janvier dernier que nous publions dans les lignes qui suivent. Mot du Président de la CENI à l’occasion de la publication des résultats provisoires du 26 janvier 2011 Nous voici, grâce à Dieu miséricordieux, arrivés à l’étape de la publication des résultats provisoires des élections législatives nationales du 28 novembre et ce, après plusieurs jours de suspension suite à la décision du Bureau de la CENI de procéder à une vérification dans les circonscriptions sujettes à réclamation. Pour faire face à ces réclamations, le Bureau de la CENI a pris certaines mesures pour améliorer le travail dans les CLCR, et assurer plus de transparence dans le traitement des données. Nous citons entre autres : -l’introduction des changements dans les équipes de travail et le relèvement de leurs fonctions dans les CLCR des agents qui se sont compromis ; -le renforcement de la discipline qui a conduit à la mise à la disposition de la justice une trentaine de membres des CLCR dont certains ont été condamnés à des peines de servitude pénale ; -le redressement des résultats en utilisant les plis des résultats ou du SEP comparés aux résultats déjà ouverts des plis CLCR. -le fait de s’assurer que les résultats sont annoncés et affichés aussitôt que la compilation est terminée, et que les PV des opérations sont signés par les témoins et les membres des CLCR. Pour procéder correctement à cette vérification, les membres du Bureau, accompagnés des experts de la CENI, se sont déployés dans toutes les provinces du pays avec comme objectif de contrôler les opérations effectuées dans la plupart des CLCR en tenant compte des nombreuses réclamations introduites par les candidats. C’est ainsi que dans certains CLCR, il a été procédé au comptage de certains plis dont la compilation avait été remise en cause. Les résultats publiés ce jour répondent aux normes et aux procédures de compilation et tiennent compte des renseignements obtenus après vérification de tous le cas de contestation introduits à la CENI par les candidats. Conformément à l’alinéa 2 de l’article 73 de la loi électorale, ceux des candidats qui auront encore d’éventuelles contestations devront désormais se référer à la Cour Suprême de Justice jouant le rôle de la Cour Constitutionnelle. S’agissant spécifiquement des dénonciations en rapport avec les procédures de compilation où nombre des candidats croient être délibérément victimes de manipulation par nos agents commis dans les centres locaux de compilation des résultats, la CENI, fait siennes toutes les préoccupations des acteurs politiques toutes tendances confondues. La CENI fait observer que l’Assemblée Nationale ne dispose que de 500 sièges à pouvoir et qu’il est normal que les contestations prennent de l’ampleur car sur 18.865 candidats enregistrés, 18.365 sont sensés perdre et sont donc à tort ou à raison des potentiels contestataires. J’en appelle à une éthique électorale congolaise qui devra amener les acteurs politiques à reconnaître avec fair-play les résultats issus des urnes. A ce jour, seuls deux candidats ont reconnu leur échec et promettent de s’améliorer lors des prochaines échéances. Il y a cependant lieu de souligner qu’au-delà la formation qui a pourtant été bien assurée par des formateurs qualifiés, les agents incriminés sont certes des agents CENI mais sont dans la plupart des cas des temporaires, recrutés parfois pour deux semaines et sur qui la CENI n’a malheureusement pas d’emprise ni sur le plan administratif ni sur le plan de la paie qui est assurée par le projet PNUD PACE. La CENI entend soumettre à la prochaine évaluation le mode de recrutement de cette catégorie d’agents jouant pourtant un rôle crucial mais sans lien contractuel solide. Toutefois, il y a à regretter que la plupart des corrupteurs se sont malheureusement recrutés parmi les 18.865 candidats à la Députation nationale. Je ne dis pas que tous les 18.865 candidats se sont compromis. Ce fléau de corruption mérite d’être combattu pour donner de chance à ceux qui ont réellement mérité la confiance du souverain primaire. C’est pour cette raison, comme dit ci-haut que la CENI n’a pas un seul instant hésité à déférer devant le parquet une trentaine d’agents soupçonnés de corruption ou compromis d’une manière ou d’une autre lors du processus de compilation. A l’occasion de la cérémonie d’au revoir, le 02 janvier 2012, de son Excellence Monsieur Richard ZINK, chef de mission de la Délégation de l’Union Européenne en République Démocratique du Congo, j’avais également fait état de deux autres fléaux qui se sont développés en marge des élections du 28 novembre 2012 et qui, si on n’y prend pas garde, risquent de compromettre dangereusement la jeune démocratie que nous nous efforçons à consolider en RDC. Il s’agit du mensonge et de la violence électorale ici utilisés comme armes de compétition par les acteurs politiques congolais. Le silence observé dans tous les milieux politiques et diplomatiques et même religieux des actes de violences provoqués par les acteurs politiques, qui ont émaillé les élections couplées du 28 novembre 2011, inquiète tout observateur épris de justice. Tirant les conséquences de ces actes de violences perpétrés contre nos installations ou nos agents par les candidats ou leurs militants et tenant compte des cas avérés de substitution des résultats de certains candidats dans les CLCR, le Bureau de la CENI a décidé de se réserver de proclamer ce jour les résultats provisoires et de proposer à la Cour Suprême de Justice l’annulation des élections législatives des circonscriptions suivantes : - KIRI dans la Province de Bandundu ; - IKELA dans la Province de l’Equateur ; - PUNIA dans la Province du Maniema ; - MASISI dans la province du Nord-Kivu ; - KOLE et LOMELA dans la province du Kasaï – Oriental ; - DEMBA dans la Province du Kasaï – Occidental ; Dans le même ordre d’idées, le Bureau de la CENI a décidé de déférer devant la Cour Suprême de Justice les candidats ayant proféré des menaces ou posé des actes de violence à l’endroit des agents électoraux, ou encore ceux ayant commis des actes de destruction et autres voies de fait sur les installations de la CENI. Il s’agit des candidats dont les noms suivent : 1. NGANDU KATUMBA Alphonse et BIAYI MUTOKE : pour coups et blessures, injures publiques et menace de mort contre les agents électoraux le jour du scrutin et pendant toute la période de traitement des résultats dans la circonscription de Ngandajika ; 2. SESANGA HIPUNGU DJA KASENG KAPITU Delly : pour pillage et violence provoqués par lui et ses partisans dans des bureaux de vote, destruction des documents et matériels électoraux le jour du vote et pour destruction des installations de télécommunication (V-SAT) de l’antenne locale de la CENI dans la circonscription de Luiza ; 3. BEYA wa Kabenga JEAN pour des actes irréguliers constatés par le PV de l’OPJ de la police nationale congolaise de Dibaya ; 4. BAMANY MOBELY Séverin : pour incidents et violences provoqués par lui et ses partisans dans certains BVD de la circonscription de Yumbi ; 5. LIKINDA BOLOM’ELENGE Fidèle : pour violences provoquées par lui et ses partisans dans les bureaux de vote, destruction des documents et matériels électoraux le jour du vote et blessures volontaires contre le chef d’antenne locale de la CENI dans la circonscription d’IKELA ; 6. GAPE MONOKO : pour incitation à la haine et menaces avec usage d’armes à feu dans la circonscription, de Kungu 7. BOSEKOTA MBANA Félix : pour pillage et violence provoqués par lui et ses partisans dans des bureaux de vote, et au CLCR dans la circonscription de Boende ; 8. BAENDE ETAFE ELIKO Jean-Claude : pour violences provoquées par lui et ses partisans dans des bureaux de vote, dans les circonscriptions de MBANDAKA, MAKANZA et Bikoro ; 9.KALOMBO TSHIKENKE, LUKONO SOWA, KAMBA TSHISHIMBI, MULAMBA MUSHAME et MUJIANI Ibrahim pour avoir perpétré des violences dans la circonscription de Demba spécialement à Bena Leka en molestant publiquement madame NGALULA KALALA ,candidate de son état ; 10. NKISHI KAZADI Dieudonné : pour avoir été à l’origine des violences, des menaces et des actes de pillage des BVD et matériels électoraux. Pour ces candidats même si pour certains, ils sont élus, la CENI se réserve de les proclamer élus et s’en remet à la justice jusqu’à ce qu’un jugement soit rendu en vue de leur validation ou invalidation et pour toutes autres poursuites appropriées. La publication des résultats provisoires de ce jour concerna 156 CLCR. Pour les CLCR KONGOLO et POPOKABAKA, la publication interviendra après vérification. Pour MBUJI MAYI, la publication interviendra ultérieurement au même moment que celle des CLCR de Kinshasa I, Kinshasa III et Kinshasa IV. La CENI, quant à elle, se consacrera aux préparatifs de l’évaluation globale de la première étape du processus électoral au cours de la deuxième quinzaine du mois de février 2012 lors d’un séminaire –atelier réunissant autour des membres du bureau, les cadres de la CENI et les experts de l’assistance électorale internationale à savoir : Monusco, PNUD/PACE, IFES, NDI, ECF/SADC et autres membres du comité de partenariat. En attendant la prise en compte des conclusions et recommandations issues de cette session d’évaluation pour la suite du processus, le bureau de la CENI annonce ce jour le report à une date ultérieure du début de l’opération de réception et traitement des candidatures à la députation provinciale, initialement prévue pour le 23 janvier 2012. Un calendrier électoral révisé sera publié après la session d’évaluation du processus. A présent, je vais passer à la lecture du procès-verbal et de la décision portant publication des résultats provisoires des élections législatives du 28 novembre 2011. Que vive la démocratie dans notre pays !
La Pros.

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