Pages

mercredi 1 février 2012

R.D.C - Députation nationale : Tout candidat veut être élu député national

(L'Avenir Quotidien 01/02/2012)

La démocratie voulue par tous les acteurs de la scène politique congolaise continue de souffrir d’adaptation dans la vie politique de la RD Congo. Cet exercice d’apprentissage démocratique appelle beaucoup de sacrifices et de maturités de la part de ceux qui veulent l’exercer comme mode d’accession et de prise de pouvoir. Malheureusement, beaucoup restent à faire dans ce domaine. Tout le monde veut réussir quelque soit le chemin qui mène au pouvoir. Personne n’accepte la réussite de tel ou son échec. Tout le monde est coupable et culpabilisé. Tous les 18.000 candidats veulent être au palais du peuple. Attention ! la case risque de se bruler si on n’y prend pas garde.Le processus électoral en République Démocratique du Congo n’a pas encore achevé son bonhomme de chemin, quelques langues se dénouent déjà. Après la présidentielle qui proclamait Joseph Kabila vainqueur et réélu à sa propre succession à la magistrature suprême, la législative continue à souffrir de contestation et frustration bien en entendu en attendant l’harmonisation du calendrier d’ici février courant avec la poursuite de l’élection provinciale, municipale, urbaine et locale. Contestation et frustration l’avait reconnu le président de l’instance organisatrice des élections, le Pasteur Daniel Ngoyi Mulunda Nyanga lors de la publication des résultats du jeudi 26 janvier courant, ainsi que l’implication de certains candidats et leurs partisans à travers les actes de violence, de pillage de résultats, coups et blessures sur certains agents de la Ceni.
Ceci dit, plusieurs voix s’élèvent et crient au bourrage des urnes, au trafique d’influence et au monnayage dans les Centres locaux de Compilation des Résultats. Plusieurs cas sont dénoncés tant en provinces, à savoir : « Kiri, Ikela, Lomela, Masisi, Punia et Demba pour laquelle la Commission Electorale Nationale Indépendante sollicite de la Cour Suprême de Justice l’annulation pure et simple de scrutin ; et que, à Kinshasa dans les trois de quatre circonscriptions électorales où tous les candidats députés nationaux votés se plaignent d’être non élus, s’entraccusent de torpiller les résultats de tel ou tel candidat .
C’est le cas dans le camp de la majorité présidentielle qui se fait de coup bas à entendre certaines sources qui requièrent l’anonymat. D’où, les voix s’élèvent pour que justice soit faite et que la vérité soit rétablie. On s’imagine une pléthore des dossiers que la Cour Suprême de Justice faisant office de la Cour constitutionnelle aura à traiter en contentieux électoral, soient 17.500 dossiers en gestation, dont plus de 5.500 déposés à la Cour suprême de Justice pour la seule circonscription de la Funa qui compte 12 sièges. Qu’attendons nous de trois circonscriptions « Lukunga, Mont Amba et Tshangu » en instance de rendre public les résultats d’ici mercredi ?
Dans toute compétition : il y a un vainqueur élu et un vaincu voté.
Sommes toutes, tous les malheurs ne peuvent pas être mis sur le dos de la Ceni, ni contestation ni frustration dans la mesure où dans toute compétition électorale l’on proclame les vainqueurs élus et les vaincus votés et pas de match nul comme en football. Les uns doivent accepter avec sportivité et capitaliser leur chances pour les futures échéances, d’autres par conséquent ne doivent pas se prévaloir de cette victoire pour en faire un instrument de moquerie. Certains observateurs estiment que la bonne marche du pays implique une cohabitation harmonieuse entre le pouvoir et l’opposition. Dans cet ordre d’idée, la main tendue du Président de la République à l’opposition vient à point nommé. En effet, il est souhaitable de vite reprendre le travail dans le souci de mettre fin à la misère du peuple et au festin de maints investisseurs qui ont dépouillé et miné la RD Congo.
Pour réussir son programme de modernisation du pays, il va sans dire que le Président de la République mettra à profit son deuxième quinquennat 2011-2016 pour redorer l’image du pays, celle de jadis, d’un pays prospère. Cela passe par une mutation profonde qui exige aussi le sacrifice du peuple. L’emploi et l’amélioration du social comme des réponses aux nombreuses attentes du peuple congolais. C’est pourquoi il n’est pas exagéré de dire que Majorité et opposition doivent cohabiter pour la bonne marche du pays et que tout le monde ne peut pas siéger au parlement.

P. Romain Rolland

© Copyright L'Avenir Quotidien

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci pour votre message.
Je tiens à vous rappeler que vous etes le seul responsable des propos tenu dans vos commentaires...

referencement google - messenger 9 - photo en studio - Plombier Noisy le grand