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vendredi 3 février 2012

Après la publication des résultats : Cap vers les élections provinciales

(L'Avenir Quotidien 03/02/2012)
La nécessité d’évaluer le processus électoral et de tirer les conséquences qui s’imposent

Après la publication des résultats des élections législatives du 28 novembre 2011, l’attention de tout le monde reste focalisée sur l’évaluation du processus électoral tel qu’annoncé par Daniel Ngoy Mulunda, président de la Commission électorale nationale indépendante. Cette évaluation qui se fera entre les parties prenantes au processus électoral va réunir le Gouvernement de la Rd Congo, la CENI, la MONUSCO, le PNUD et d’autres partenaires intéressés par le financement des élections en Rd Congo.
De l’avis du vice-président de la CENI Jacques Djoli, cette évaluation se fera à la deuxième quinzaine du mois de février avec les agents, les responsables locaux, partenaires et même les experts internationaux qui sont déjà dans nos murs. Pour lui, il s’agira aussi de réfléchir sur la suite du processus et envisager comment s’engager pour les élections locales, sénatoriales, des gouverneurs de province et même municipales. Et au mois de mars, il sera proposé à la nation un nouveau calendrier.
Pour ce faire, la Ceni espère ne pas avoir un calendrier trop serré et un mauvais climat politique et disposer de financement sérieux et avoir un minimum de consensus politique. Car selon lui, si dès le départ, il y a des gens qui ne veulent pas aller aux élections, d’autres qui préparent la contestation et d’autres encore qui préparent la tricherie, il est difficile que dans ce contexte-là que la Ceni puisse travailler dans la sérénité.
Compte tenu de la manière dont le processus électoral, en ce qui concerne la présidentielle et les législatives s’est déroulée en Rd Congo, nombreux sont les voies qui se sont élevées pour condamner non seulement les irrégularités, mais inviter la CENI à redoubler d’efforts pour que prochainement de tels cas ne se reproduisent. Surtout qu’il en va de la crédibilité non seulement des individus issus de ces élections, mais aussi de toutes les institutions du pays.

Pas un problème d’argent
En Rd Congo, nombreux sont ceux-là qui accusent peut-être à tort la CENI, disant qu’elle ne sera pas a même d’organiser les élections provinciales, urbaines, municipales et locales sur toute l’étendue du territoire congolais à temps. Ils prennent pour exemple les différents reports opérés par la CENI dans la publication des résultats provisoires. Ils épinglent aussi le fait qu’il n’est pas évident que la Rd Congo aura tous les moyens pour financer ces élections, dont d’autres ne se sont jamais déroulées depuis 2006.
Mais ils oublient qu’en 2011, contrairement à 2006, le Gouvernement de la République a financé les élections sur fonds propres et avec une contribution minime de la Communauté internationale. Même si le pays a connu quelques problèmes dans la mise en œuvre de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), il est permis de croire que le Gouvernement va engranger et mobiliser les fonds qu’il faut pour que ces élections aient lieu.
À cet effet, les plus pessimistes vont très loin, jusqu’à dire qu’à l’instar de la législature 2006-2011, certains scrutins risquent de ne pas être organisés, offrant une nouvelle occasion au chef de l’État de nommer les différents animateurs des institutions locales. Cela était déjà le cas pour la petite territoriale dont les élections n’ont jamais eu lieu. C’est ici qu’il convient de souligner que le président de la République ne peut nommer que lorsqu’il se retrouve en difficulté d’organiser ces élections telle que voulu par le souverain primaire.
Fidéliser les électeurs
Dans un processus électoral comme celui de la Rd Congo qui a suscité pas mal de critiques dans le monde entier, l’examen global et inclusif du processus électoral mérite d’être mentionné, si et seulement on veut fidéliser les électeurs. Dans plusieurs circonscriptions électorales, les électeurs ont été déçus par la présence, voir la publication des noms des députés qui n’ont pas été élus. L’évaluation du processus, ainsi que les recommandations qui en sortiront sont les deux éléments importants pour la crédibilité d’un processus dont les experts internationaux arrivés tardivement à la rescousse, n’ont pu constater que les dégâts.
Si ce travail n’est pas fait avec lucidité, il y a lieu d’enregistrer une mince participation aux élections à venir. Et ceci devra influer négativement sur différents candidats qui attendent être portés une fois de plus par la population, comme il en a été le cas lors des élections présidentielle et législative. Les différentes parties prenantes devront faire de leur mieux pour qu’après l’évaluation, que la Rd Congo s’en sorte la tête haute.
Il est aussi à parier qu’au cours de cette évaluation, le président de la CENI ne manquera pas de souligner la corruption qui a atteint des proportions inquiétantes en Rd Congo. Et cette corruption mérite d’être combattue pour donner la chance à ceux des candidats qui ont réellement bénéficié du vote du souverain primaire.

L’Avenir

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