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jeudi 8 mars 2012

La RDC réfléchit sur la stratégie d’investissement et d’entretien routiers

(Le Potentiel 08/03/2012)

Qu’avons-nous aujourd’hui ? Que souhaiterions-nous avoir dans 15 ans ? Comment souhaiterions-nous l’avoir ? Quels sont les moyens qu’on va mettre en oeuvre? Comment va-t-on l’entretenir ? Telles sont les questions que se pose la République démocratique du Congo qui, pour l’instant, réfléchit sur la stratégie d’investissement et d’entretien routier. Acteurs du secteur routier, ministres provinciaux des Infrastructures, travaux publics et reconstruction (ITPR) ont participé, hier mercredi 7 mars au Cercle de Kinshasa à Gombe, à un atelier organisé par la Cellule Infrastructures. Le vice-ministre des ITPR, Gervais Ntirumenyerwa, qui présidait cette cérémonie, a précisé que cet atelier, qui consacre la première phase de l’étude réalisée par Egis International, porte sur la présentation du diagnostic du secteur routier en République démocratique du Congo, et fait le point de la situation réelle du secteur, aussi bien en termes de forces et faiblesses. Pour ce faire, il a évoqué quelques chiffres comparatifs, notamment, la longueur du réseau routier en RDC (152 000 km) ; la proportion des routes revêtues (1.8%) ; la densité des routes (6.5) ; la densité des routes revêtues (0.117).
Cette situation peu glorieuse, non seulement qu’elle illustre à suffisance l’ampleur des efforts à engager et à poursuivre par la RDC pour atteindre les standards au niveau africain et mondial, mais elle montre également le bien-fondé de la seconde partie de l’étude qui aura pour objectif : l’élaboration effective de la stratégie.
Elaborer une stratégie de gestion du secteur routier
Parlant de l’action du gouvernement, avec l’assistance des partenaires techniques et financiers extérieurs, au cours de la dernière décennie, le vice-ministre des ITPR a indiqué qu’elle a porté essentiellement sur le financement des projets routiers suivant les trois piliers principaux de la politique du MITPR (ministère des Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction), à savoir la réhabilitation d’anciennes routes bitumées et la construction de nouvelles routes ; le rétablissement du trafic par la réouverture du réseau en terre resté longtemps fermé, en accordant la priorité au réseau de 15 800 km de routes ultra prioritaires et ; la protection et l’entretien des routes en bon état par l’instauration, notamment du cantonnage manuel dans les milieux ruraux, activité qui contribue aussi à garantir une meilleure appropriation de la route par la population grâce aux fonds reçus du FONER (Fonds national d’entretien routier).
Pour Amidou Sere, coordonnateur de la Cellule Infrastructures, cet atelier avait pour objet d’élaborer une stratégie de gestion et de développement du secteur routier qui portera sur l’ensemble des réseaux de 152 400 km, comprenant un programme d’investissement, d’entretien prioritaire sur le réseau des routes d’intérêt national et interurbain. Cette stratégie, a-t-il souligné, devra couvrir une période de 15 ans, à savoir, de 2011 à 2026 avec des perspectives claires sur la période de 2026 à 2036. Il est question, pour la RDC, de disposer d’un document stratégique approuvé par tous les acteurs du secteur routier, le gouvernement, les Entités décentralisées afin d’avoir un investissement cohérent dans les routes.
Quant à la présentation du diagnostic du secteur routier en RDC, elle a été faite par Michel Hervé, chef de mission Egis International, bureau d’études à qui le MITPR a confié, à travers la Cellule Infrastructures, la tâche d’élaboration de la stratégie d’investissement et d’entretien routiers dans le cadre du projet Pro Routes financé par la Banque mondiale et DFID.

Par Véron-Clément Kongo

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